- France
- Ligue 1
- 29e journée
- Lyon/Monaco (2-3)
Monaco réalise la bonne affaire à Lyon
Chouette fin d'après-midi à Gerland où Lyon et Monaco ont offert un spectacle rythmé plus qu'agréable. Berbatov-Briand, un beau duel d'attaquants en forme de chaque côté, mais au final, c'est la ruse du Bulgare qui l'emporte sur l'obstination du Français.
70e minute, Berbatov marche en direction du banc, il a fait son boulot. 72e minute, Jordan Ferri tape dans la main de Gomis, 300e apparition en Ligue 1 pour le Français, mais pas la même réussite que le Bulgare, ce dimanche. Dans son pur style, Berbatov a vaincu les Lyonnais : pas beaucoup de ballons touchés, pas beaucoup de courses, pas beaucoup de mouvements tout court, mais un but et deux passes décisives. Cela suffit au bonheur de Monaco, qui repart de Gerland avec trois points qui isolent les Sudistes à la deuxième place. Fameux coup d’arrêt par contre pour un Lyon pourtant volontaire, et qui n’avait plus perdu depuis six matchs et sa défaite à Rennes. Si Saint-Étienne gagne ce soir, c’est le jackpot du week-end.
C’est un terrible début de match qui attend Lyon. Comme jeudi face à Plzeň, les Gones n’attendent pas trois minutes avant de se faire surprendre. Sur un centre de Fabinho, le renard Berbatov remise pour Germain, le capitaine du jour ne se loupe pas, c’est parti ! Le rythme est très soutenu, mais ni le lob subtil de Lacazette, ni le face-à-face Germain-Lopes n’offrent un deuxième but au public de Gerland, bien installé au soleil. Ça va d’ailleurs peut-être trop vite pour Umtiti, qui sort blessé à la cuisse après 9 minutes. Lyon a de la volonté, mais manque de justesse, raison pour laquelle le réalisateur montre l’image de Gourcuff sur le banc dès qu’une passe lyonnaise est ratée… Le ballon étant dans les pieds locaux, Monaco fait le pressing, et le fait plutôt bien : Berbatov isole ainsi le mordant Germain qui cochonne un peu la conclusion. Quelques minutes plus tard, c’est le service inverse, mais si le Bulgare, hors-jeu, réussit un des ratés de l’année, Rodriguez suit et pilonne dans le but vide. C’est un peu dur pour les Lyonnais, alors les dieux du foot vont améliorer la précision des passes locales, et Lopes trouve Briand au point de pénalty. L’ancien Rennais marque et soigne ainsi convenablement ses stats : 5e but en cinq titularisations en L1. De la création, de la technique, du rythme et de l’ambiance, on s’amuse vraiment bien à Gerland.
Gourcuff, entrée presque gagnante
Revenues sur la pelouse, les deux équipes reprennent leur spectacle, mais Fofana se blesse aux adducteurs. Incapable de suivre, il laisse toute la liberté à Berbatov de tromper de nouveau la vigilance de l’arbitre assistant en profitant de sa position hors-jeu pour envoyer un bel extérieur hors de portée de Lopes. C’est le coup de mou pour le physique des Lyonnais qui se souviennent soudainement qu’ils ont joué il y a trois jours en Europa League. Pendant un quart d’heure, les courses et les appels sont moins nombreux, il y a moins de danger, jusqu’à ce que survienne cette terrible reprise de volée de Gourcuff (ha oui, au grand bonheur du réalisateur, il est entré en jeu). Le genre de reprise qui pourrait faire réapparaître les comparaisons avec Zidane, tant elle a des ressemblances avec celle de Zizou en 2002 contre Leverkusen. Sauf qu’ici, ça passe à quelques centimètres du but. Puis Briand, qui essaie de retrouver son (très) bon rythme de la première période, va se réveiller. Après une première tentative de la tête sur un centre de Gourcuff, le Gone smashe dans le but vide un ballon gagné par Koné au duel avec Subašić. On va avoir 10 dernières minutes de folie ! Ben finalement non, seule une dernière tentative de l’omniprésent Briand déridera quelque peu la bouche satisfaite, mais bien fermée de Ranieri.
par Émilien Hofman