Monaco prend la porte face au PSV

PSV 3-2 Monaco

Buts : Veerman (21^e) Gutierrez (89^e) et De Jong (109^e)pour les Boeren // Maripán (58^e) et Ben Yedder (70^e) pour les Asémistes

Il a beau être Belge, Philippe Clement ne semble pas être un amateur de blagues. Avant cette partie, le technicien de l’AS Monaco avait prévenu, ses ouailles ne se laisseraient pas faire ce mardi soir. Pourtant, 120 minutes plus tard, l’ASM, une nouvelle fois au point physiquement, devra bien se contenter de partager ses jeudis soir entre les soirées étudiantes et la Ligue Europa au mois de septembre. La faute à un manque de réussite – deux montants touchés – mais aussi à une incapacité à tenir un score qui leur semblait pourtant acquis. En face, le PSV n’en demandait pas tant et aura une nouvelle fois fait preuve de réalisme, ouvrant notamment le score sur son premier tir cadré avant de rattraper les joueurs du Rocher dans le tunnel menant aux vestiaires pour les emmener en prolongation. Trente minutes supplémentaires finalement fatales aux Asémistes.

Un air de déjà-vu

Ni Philippe Clement ni Ruud Van Nistelrooy n’avaient décidé faire dans l’originalité ce mardi soir au Philips Stadion. Au coup d’envoi, les deux coachs alignent les mêmes équipes que lors du match aller. Fort logiquement, les 22 acteurs décident eux aussi de rejouer la même partition que sur la pelouse du Louis-II. L’ASM entame ce deuxième acte plein gaz, dominant tous les duels ou presque, mais peine à faire chauffer les gants de Walter Benítez. Ceux d’Alexandre Nübel sont encore totalement froids au moment où le portier allemand file chercher la gonfle au fond de ses filets. Comme lors de l’acte I, Joey Veerman et le PSV profitent d’une perte de balle monégasque, suivie d’un joli mouvement collectif, pour faire mouche sur leur premier tir cadré (1-0, 21^e). Seul Wissam Ben Yedder, qui semblait pourtant hors-jeu sur une délicieuse ouverture de Youssouf Fofana, fait parcourir un frisson dans les tribunes néerlandaises mais bute sur le portier franco-argentin du PSV.

Retour à Donetsk

Au retour des vestiaires, les Asémistes décident d’appuyer sur le bouton avance rapide de la cassette du match aller diffusée depuis 45 minutes à Eindhoven. Maripán place un coup de casque sur la barre (53^e) avant de jouer aux quilles avec la défense des Boeren et de glisser un subtil plat du pied pour ramener les siens à hauteur (1-1, 58e). Plutôt que de ralentir, le rouleau compresseur de l’ASM poursuit sa route et appuie sur le champignon avec l’aide de ses nouveaux entrants. Bien servi par Gelson Martins, Ben Yedder place une volée du gauche hors de portée de Benítez (1-2, 70^e). Devant au score, l’international français et ses collègues continuent de pousser mais finissent par se faire surprendre. Après un retour défensif d’Armando Obispo litigieux, mais jugé licite par le corps arbitral, privant Breel Embolo de faire le break (88^e), Erik Gutierrez offre 30 minutes de bonheur en plus aux deux équipes (2-2, 89^e). Touchés mais pas coulés, les Rouge et Blanc repartent à l’attaque en prolongation, Embolo vient à son tour toucher la barre néerlandaise sur un coup de casque (93^e). La chance avait fait son choix ce mardi soir. Un quart d’heure plus tard, Teze dépose un caviar sur le crâne de Luuk De Jong qui envoie le PSV au prochain tour et le Philips Stadion au paradis (3-2, 109^e). Pour Philippe Clement et ses ouailles, cette nouvelle désillusion ressemble comme deux gouttes d’eau à celle vécue l’été passé face à Donetsk et pourrait bien nécessiter une bonne dose de Paracétamol pour évacuer le mal de crâne occasionné.

PSV (4-2-3-1) : Benítez – Mwene (Bakayoko, 77^e), Teze, Obispo (Van Ginkel, 89^e), Max (Oppegard, 77^e) – Veerman (Branthwaite, 107^e), Sangaré – Saibari (Ramalho, 65^e), Til (Gutierrez, 65^e), Gakpo – L. De Jong. Entraîneur : Ruud van Nistelrooy.

Monaco (4-2-3-1) : Nübel – Vanderson, Disasi, Maripán, Jakobs (Caio Henrique, 53^e) – Matazo (Jean Lucas, 106^e), Fofana – Golovin (Diatta, 53^e), Volland (Embolo, 46^e), Minamino (Martins, 68^e) – Ben Yedder (Diop, 82^e). Entraîneur : Philippe Clement.