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- Ce qu'il faut retenir de la 18e journée
Monaco paye pour voir
Vainqueur de son cinquième match de suite, Monaco continuer de talonner le PSG. Pendant ce temps, Lille ne lâche rien et Lorient revient de nulle part. Souriez, c’est bientôt Noël.
James, numéro 10 en or
Quand l’ancien joueur du FC Porto a débarqué en France, on attendait de voir le Colombien à l’œuvre. Sa réputation avait déjà franchi les frontières et le lobby Football Manager avait également fait son travail. Au début, on se marrait bien, il faut l’avouer. Ranieri, un peu moins, puisqu’il commençait par faire patienter le joueur sur le banc de touche : « Pas la bonne mentalité. » Depuis, le gaucher s’est rattrapé, et pas qu’un peu. Son nouveau kiff ? Les caviars. Au Roudourou, le gaucher a donné deux baisers. Le premier à Martial après un travail d’orfèvre devant la surface. Le second pour le crâne de Kurzawa sur corner. Positionné en meneur de jeu, il a révolutionné le jeu monégasque, enfilant buts et passes dé depuis cinq matchs. Cinq rencontres jouées sans Falcao, 5 victoires. Le vrai patron du Rocher, c’est l’homme aux grosses cuisses et au visage d’enfant.
Vous avez raté Rennes-Paris et vous n’auriez pas dû
59% de possession, trois buts à l’extérieur et un rythme de sénateurs, le PSG n’a jamais vraiment tremblé à Rennes (victoire 3-1). Après le couac d’Annecy, Laurent Blanc voulait voir autre chose et, pour ce faire, rien de mieux que d’aligner l’équipe type pour redonner un peu de maîtrise à l’ensemble. Onze bonshommes qui gèrent parfaitement un match de championnat, c’est fort. Et quand en plus, Thiago Motta se paie le luxe de ranger la gonfle dans le soupirail opposé avec ses Mizuno, ça tourne à la démonstration. Ibrahimović s’est calé un 14e but, Cavani un 12e, Verratti a pris son jaune et Thiago Silva s’est amusé de Nelson Oliveira. Même en étant impressionnants de maîtrise contre une équipe de Rennes trop limitée pour lutter, les Parisiens n’ont que deux points d’avance sur Monaco. La Ligue 1, c’est fou.
L’analyse définitive du week-end
L’OM est-il chanceux ? En tout cas, ramener un point de Gerland après cette première mi-temps sans saveur, c’est presque un miracle. La première de José Anigo en Ligue 1 était attendue. Pendant 45 minutes, Marseille a joué à l’envers. Son alignement défensif frôlait le néant et l’engagement était resté à la maison. Même Bedimo s’amusait au sein de la défense marseillaise. On a alors eu de la peine pour l’ego de Nicolas Nkoulou, salement humilié par une feinte de frappe d’Alexandre Lacazette sur l’ouverture du score. Mais l’OM, bien que mené 2 à 0, a su revenir par deux buts évitables. Merci donc à Rémy Vercoutre, très peu inspiré sur les deux réalisations olympiennes. Au final, Marseille repart de Gerland avec plus de certitudes alors que, dans l’ensemble, son match était très moyen. Lyon, en revanche, peut s’inquiéter. Ils méritaient mieux, mais dans le football, le mérite n’a pas sa place. Alors que Vercoutre, si. Paradoxe.
La polémique de la machine à café
La Ligue 1, c’est la Liga. On est en décembre et les trois tickets pour la Ligue des champions sont déjà connus. Avec dix points d’écart entre le 3e, Lille, et le 4e, Nantes, la différence est déjà énorme… Et pour rester fidèle au championnat d’Espagne, souvent présenté comme déséquilibré, l’identité des trois derniers est aussi déjà presque connue. Que ce soit Sochaux, Valenciennes ou Ajaccio, la messe semble dite pour la relégation. 5 points de retard sur Montpellier, premier non-relégable, c’est assez énorme pour Valenciennes. Alors les deux autres… Et quand on regarde les prestations respectives de Sochaux et Ajaccio ce week-end, on imagine très mal ce trio réussir à sortir la tête de l’eau.
Le top 5
– Étienne Didot (Toulouse). Plus souvent sur le banc que sur le pré ces derniers temps, l’ancien Rennais s’est fendu d’un but à Nantes et d’une belle gigue pour fêter ça.- Nicolas Maurice-Belay (Bordeaux). On fustige souvent ses statistiques devant le but. Contre Valenciennes, Nico a mis dans le mille. Champagne. – Vincent Aboubakar (Lorient). Le Camerounais se place au classement des buteurs. Juste derrière Ibrahimović et Cavani et devant Falcao. Au chaud.- Salomon Kalou (Lille). L’attaquant lillois fulminait contre son manque de réussite. Un doublé contre Bastia plus tard, le petit frère de Bonaventure a retrouvé le sourire.- Remy Vercoutre (Lyon). Gerland n’avait pas assisté à une si belle partition depuis le passage d’Apoula Edel. Une tuerie.
Le geste
Le Guingampais Jonathan Martins Pereira s’est payé le luxe de prendre deux avertissements pour deux fautes de main. Une cuillère sur James et une superbe parade au sol dans les pieds de Rivière. Le tout en moins de 5 minutes. Jaune + jaune = rouge.
Le tweet
Éric Bauthéac aime le football, la pétanque, la pêche et FIFA. Par contre, il déteste perdre.
Donne moi ton PSN pour 1 match #FIFA sur #play4 !! Parcontre doucement j’ai vu la pub de zlatan jpeu faire pareil dire que c’est pas moi 😜😜
— Eric bautheac (@BautheacEric) 13 Décembre 2013
Ils ont dit et ils auraient pas dû
« Je n’ai pas vu tant de différences entre le Barça rémois et mon équipe. J’invite tous mes collègues entraîneurs à avoir un peu plus de respect. Les gens qui donnent des leçons, à force ça devient pénible. Si Mourinho me donne des conseils, franchement je les prends, mais si d’autres se permettent sans cesse de juger le jeu des autres équipes, j’ai beaucoup plus de mal. » Pascal Dupraz à propos de Laurent Fournier, décidément au-dessus du game.
« J’espère que les garçons sur le banc ont bien regardé le match… » Laurent Blanc qui fait passer un message à Jérémy Ménez et Javier Pastore.
« Je veux revenir en Ligue 1. » Djibril Cissé. Kamikaze.
La stat
Avec 26 buts à eux deux, Ibrahimović et Cavani ont marqué plus de buts que 17 clubs de Ligue 1. Seuls Monaco et Lyon ont fait mieux. Normal.
Par Mathieu Faure