- Ligue des champions
- 1/4 de finale aller
- Juventus/AS Monaco (1-0)
Monaco n’a craqué qu’une fois
Clairement favoris, les joueurs de la Juve sont venus à bout de l'AS Monaco grâce à un penalty d'Arturo Vidal en seconde période. Toujours aussi bien regroupés derrière, les joueurs de l'ASM vont devoir tenter des trucs fous pour se qualifier au retour.
A. Vidal (57′) pour Juventus Turin
L’AS Monaco s’était qualifiée au tour précédent sur son match aller, à l’extérieur, défiant tous les pronostics avec ses contres et la vitesse de ses ailiers. Mais n’ayant qu’une formule à proposer, Jardim doit sûrement se dire qu’il aurait eu plus de chances face au Bayern Munich pour refaire le coup de l’Emirates. Car des équipes qui défendent, « à l’italienne » , la Juventus en affronte tous les week-ends. Et malgré la grande application des Monégasques, au niveau de la Ligue des champions au vu de leur concentration, les coéquipiers de Pirlo ont fait ce qu’il fallait pour s’assurer la victoire. Sans les surclasser. Et ce sont presque les Monégasques qui peuvent s’en vouloir pour quelques belles occasions ratées.
Vidal bouffe la feuille juste avant la pause…
Pour ce grand rendez-vous, Jardim déploie son système traditionnel. Plus qu’un 4-3-3, une forteresse avec un joueur qui court vite devant (Martial), un joueur capable de lui foutre la balle en profondeur (Moutinho), et deux bonnes lignes de 4 derrière pour contenir sans possession, mais sans trop de transpiration. Et puis s’il y a la place d’exploiter une situation extraordinaire… C’est ce qui se passe en début de match, avec un Dirar qui profite des hésitations d’Évra pour tirer en taclant dans la surface. Mais c’est sur Buffon. Dommage, car derrière, même si la Vieille Dame est nerveuse, se rappelant sans doute qu’elle n’a plus passé ce stade de la compétition depuis 12 ans, la machine finit malgré tout par se mettre en route. Avec deux attaquants, trois milieux qui pressent et jouent haut, et Pirlo (de retour de blessure) juste derrière en quarterback. La possession dépasse les 65%. À force de travailler, une porte s’ouvre dans la maison de briques monégasque juste avant la pause. Mais Vidal veut mettre trop de puissance en ouvrant son pied dans la surface et rate le cadre. L’ASM peut souffler. Mais se rappeler aussi qu’elle était tout près d’obtenir un penalty quelques minutes avant. Martial était à deux doigts de déborder Chiellini dans la surface, mais le défenseur italien l’a joué à l’expérience pour mettre tout le monde à terre avec la bénédiction de l’arbitre.
… pour mieux la recracher sur penalty
L’expérience en défense, Ricardo Carvalho en a à revendre. Chiellini n’était pas encore passé pro avec la Juve que le Portugais était déjà champion d’Europe. À la 55e, il joue donc à celui qui trébuche malencontreusement, faisant tomber comme un domino Morata qui filait au but. Mais l’arbitre siffle penalty, alors que l’Espagnol rentrait tout juste dans la surface. Vidal se charge derrière d’envoyer le cuir sous la barre de Subašić. Les joueurs de l’équipe française ont beau pleurer auprès du corps arbitral, la Juve a tout ce qu’elle voulait dans cette première manche. Les Monégasques prennent un sacré coup sur le casque. Et quand Marchisio daigne perdre un ballon, Kondogbia, qui frappe au but dans la foulée, s’aperçoit que Buffon n’est pas décidé à lancer le débat sur sa fin de carrière. À 20 minutes de la fin, Jardim force sa nature et fait sortir un défenseur pour Berbatov. Allegri le regarde, attend une minute dans sa zone technique et dégaine Barzagli à la place de Pirlo. Retour de la défense à 5 chez les Bianconeri, celle qui leur a permis d’enchaîner trois titres de champions d’Italie. Autant dire que niveau score, ça ne bouge pas jusqu’à la fin malgré une nouvelle occasion pour Bernardo Silva et une parade de grande classe de Buffon. Il y a toujours moyen de positiver et de se dire que la Juve regrettera peut-être de ne pas avoir mis le deuxième. Mais pour ça, il faudra lui en mettre au moins un au retour. Et surtout ne pas en prendre un…
À lire : les notes du match
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Par Romain Canuti