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Monaco-Juve, à « l’ancienne »

Par Ronan Boscher
Monaco-Juve, à «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>l&rsquo;ancienne<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Une impression de déjà-vu a envahi Louis-II mercredi soir : une équipe italienne bof-bof qui sait fermer la boutique face à une équipe française volontaire mais maladroite, et pas opportuniste. Dommage pour Monaco, même si...

Dès la poignée de main protocolaire à Louis-II, quand un Gigi Buffon tout frais tutoyant les 40 ans salue un Toulalan plus jeune, mais qui rend plus vieux, ce Monaco-Juve sent bien le match « à l’ancienne » . Celui où le foot italien ne laisse que peu d’issues favorables à son homologue français. Une minute plus tard, une autre histoire de main convoque le match « à l’ancienne » : Giorgio Chiellini glisse tout seul, se trouve dépassé par la vitesse de Moutinho, et plonge pour talonner « malicieusement » à la main, alors que le Portugais avait de bonnes raisons d’espérer défier Gigi quelque 30 mètres plus loin. Carton jaune, pas plus, comme une stricte application de la règle. Chiellini laissera même une dernière fois ses crampons traîner sur le pied de « Jean Moutiniot » , sans recevoir de deuxième avertissement. À l’aller, les Turinois profitent aussi d’un penalty douteux, alors que l’arbitre, au retour, n’accorde pas la même mansuétude aux Monégasques, notamment lorsque Kondogbia apprend les joies d’un sandwich à l’italienne en pleine surface de réparation. Barzagli manque de peu le CSC sur une combinaison lusophone parfaite – Moutinho et Bernardo Silva -, mais s’en sort. Même Andrea Pirlo retarde une remise en touche monégasque dangereuse, en roublard loin d’être discret, mais recevant toujours la clémence de l’homme au sifflet. Il est bien là, le match « à l’ancienne » , un match de « si seulement » . Comme si Monaco avait eu le trousseau de clés en main sans trouver la bonne dans le temps imparti, même en forçant un peu la serrure. Avec très – trop – peu d’occasions franches, mais une pression constante à Louis-II, l’ASM y a cru sans avoir vraiment réussi à ouvrir un semblant de porte. Patrice Évra, en fin de rencontre, n’a pas cherché à masquer l’évidence : « On a gagné moche, c’est l’Italie » . Gagner moche, mais avec une équipe de beaux gosses, Chiellini et Tévez mis à part.

La Vieille Dame était pourtant encore un peu jeune

Il y aurait donc eu de la place contre cette Juve-là, leader incontesté d’un championnat qu’on dit à la ramasse malgré, vraisemblablement, 3 clubs dans le dernier carré des compétitions européennes (Naples à 99% et la Fio en ballottage favorable contre Kiev en C3). Et sans les deux clubs milanais s’il vous plaît. Le genre de matchs où on se dit que l’adversaire était « prenable » . Où on se dit qu’il y avait de quoi. Paul Pogba n’avait que le chapeau pour briller, mais en tribunes. Gigi Buffon se montrait moins fringant loin de ses cages sauf quand la lenteur de Berbatov le lui permettait. Pirlo était à une équerre de marquer un magnifique coup franc. Ses ouvertures piquées dans le dos de la défense n’ont pas toujours été comprises par Lichsteiner. Et Tévez n’a pas su assassiner le Rocher sur l’énorme bévue technique d’Andrea Raggi, à 30 mètres de ses propres buts. Le genre d’assassinats dont se serait délecté un Gianluca Vialli des nineties par exemple, propriétaire d’un certain savoir-faire en match « à l’ancienne » et but assassin. « Si seulement » chaque joueur de l’AS Monaco avait joué à son meilleur niveau…

Si l’intensité était la bonne, techniquement, difficile en effet de prétendre passer un tour lorsque les attaquants restent muets sur deux manches d’un quart de finale de Ligue des champions. À l’époque monégasque « à l’ancienne » , Monaco avait plus en Berbatov (remplaçant au coup d’envoi déjà) un Bierhoff, Jan Koller ou Raducioiu, qu’un Morientes ou Trezeguet par exemple, avants-centres des grandes épopées de la Principauté. Ferreira Carrasco paraissait sans gaz, Kurzawa incapable de mettre un bon centre ou un rush sur son côté gauche, malgré d’évidentes bonnes intentions. Anthony Martial a souffert dans les airs et n’a eu quasiment aucune place pour arriver lancé. Kondogbia était bien trop seul à perforer le rideau à 5 joueurs du milieu turinois, surtout lorsqu’il a aussi dû prendre la part de boulot défensif dévolue à Toulalan, sorti car blessé dès la pause. « Si seulement » tout le monde avait pu se mettre au niveau d’un Abdennour de plus en plus intraitable,même si maladroit en relance, au niveau d’un Subašić encore irréprochable. « Si seulement » James Rodríguez et Radamel Falcao…

Mieux que Paris ou Man City

Mais l’ASM, et Leonardo Jardim surtout, peuvent se regarder droit dans la glace. Alors qu’on ne les attendait pas à tel niveau de compétition, particulièrement après un mercato estival désastreux, après une phase de poules peu excitante, malgré une équipe jeune et inexpérimentée en Ligue des champions, Monaco reste le seul nouveau riche du foot européen à avoir assumé et assuré dès sa « première » participation – en Ligue des champions. Manchester City n’aurait sans doute pas craché sur un apprentissage aussi rapide des quarts de finale. Le PSG a attendu cette saison seulement pour connaître son exploit européen (contre Chelsea), alors que les Monégasques ont déjà coché ce point de passage par l’élimination d’Arsenal. Dans une autre mesure, le Zénith (voire l’Anji) n’a pas réussi à apprivoiser cette C1 malgré des fonds plutôt profonds. L’étape suivante, intégrer le dernier carré, est peut-être la plus grosse à franchir. Car aujourd’hui, le final four de la Ligue des champions pèse lourd, très lourd : Real Madrid, FC Barcelone, Bayern Munich et Juventus Turin. Lyon, avec sa construction européenne logique, avait mis du temps, et bénéficié aussi d’un bon tirage au sort, pour y goûter, une fois. Reste à savoir désormais quelle orientation Rybolovlev et le board monégasque vont donner à l’équipe de Leonardo Jardim : construire sur ces bonnes fondations, ou tout chambouler, comme à l’été 2014 ?

Dans cet article :
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Par Ronan Boscher

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