- Coupe de France
- 32e de finale
- Vannes/Monaco (2-3)
Monaco évite le piège breton
Longtemps bousculés par des Vannetais opportunistes et solidaires, les Monégasques ont finalement réussi à s'imposer dans un match mal engagé (3-2). James Rodríguez a été étincelant, tandis que Falcao, de retour de blessure, a trouvé le chemin des filets.
Vannes/Monaco : 2-2
Buts : Cakin (1e) et Aguemon (35e) pour Vannes, Falcao (2e), Rodriguez (41e) et Ferreira Carrasco (86e) pour Monaco
Sur une pelouse honorable malgré les intempéries, Vannes, à la lutte en National, accueillait le dauphin de Ligue 1 dans un match a priori déséquilibré. D’autant plus que Claudio Ranieri n’avait pas beaucoup fait tourner, avec pour seules surprises les titularisations de Isimat-Mirin en défense centrale et Kondogbia dans l’entrejeu. Engoncées dans leurs maillots PMU, les stars de la Principauté ont néanmoins failli tomber dans le piège de la Coupe de France, jamais avare en surprises et autres retournements de situation. Auteurs d’un début de match exemplaire, les hommes de Thierry Froger ont longtemps cru à l’exploit avant de progressivement baisser pavillon face à la supériorité adverse.
Erreurs individuelles
Il ne fallait pas arriver en retard au stade de la Rabine, car les locaux ont très vite ouvert les vannes. À peine le coup d’envoi sifflé, ils ouvrent la marque sur corner par l’intermédiaire de Hendrick Cakin, qui prend le meilleur de la tête sur Isimat-Mirin (1e). Une entame de match idéale gâchée dans la foulée par l’égalisation de Radamel Falcao, qui profite du raté d’Antoine Petit dans les buts (2e). Une réaction immédiate qui annonce la couleur dans une première période riche en rebondissements. Gênés par des Bretons solidaires mais limités, les Monégasques dominent et sont à deux doigts de prendre l’avantage sur un rush magnifique de James Rodríguez. Très en jambes, le Colombien passe la défense adverse en revue avant de voir sa frappe cadrée inutilement détournée par Emmanuel Rivière, signalé hors-jeu (23e). Dépassés mais opportunistes, les Vannetais n’abdiquent pas et jouent tous les coups à fond. Très approximatif en défense, Nicolas Isimat-Mirin cafouille son duel avec Yannick Aguemon, lancé dans la profondeur. Ce dernier récupère le ballon, repique au centre, avant de faire trembler les filets d’une frappe puissante, qui rebondit sur un Romero peu inspiré (35e). Un coup du sort qui n’arrête pas les hommes de Ranieri, qui limitent la casse juste avant la mi-temps. James Rodríguez profite en effet d’une magnifique talonnade de Falcao pour égaliser à nouveau (42e).
Monaco sur le tard
La seconde période démarre avec la même intensité, mais cette fois, les filets ne tremblent pas faute d’adresse des deux côtés. Parfaitement servi par James Rodríguez au second poteau, Emmanuel Rivière rate sa reprise seul face au but ouvert (49e). Esseulé à la pointe de l’attaque bretonne, Suárez n’a, lui, pas le talent de son homonyme uruguayen, et se distingue par plusieurs remises ratées. Malgré une supériorité évidente, Monaco peine à faire la différence dans une enceinte surchauffée, qui applaudit la sortie du tandem colombien, remplacé par Ocampos et Ferreira Carrasco (62e). Le rythme de la rencontre s’en ressent fortement, même si la maîtrise monégasque n’en est pas altérée. L’orage est passé. Les occasions de contres se font désormais rares pour des Vannetais aux jambes lourdes, qui craquent à quelques minutes de la fin sur une frappe de Ferreira Carrasco, consécutive à une magnifique ouverture de Jérémy Toulalan (86e). Terminus des rêveurs pour les Vannetais, battus mais pas abattus. Victorieux sur le tard, Monaco a évité le traquenard.
Par Christophe Gleizes