- Ligue 1
- J34
- Monaco-Marseille (2-1)
Monaco étouffe Marseille
Dans un match totalement maîtrisé par l'ASM, les Marseillais ont joué avec plus de peur que d'envie. Résultat, un 2-1 tranquille et sans vague pour Monaco.
Monaco 2-1 Marseille
Buts : Silva (47e) et Raggi (75e) pour l’ASM // Batshuayi (90e) pour l’OM
Andrea Raggi s’en tape du carton jaune. Il fait tomber le maillot. Les muscles contractés, la gueule grande ouverte pour laisser éclater son hurlement, il se rue torse nu devant ses quelques supporters, suivi par ses coéquipiers. Il reste un quart d’heure à jouer, mais il sait pertinemment qu’il vient de tuer le match une bonne fois pour toutes. Sur un corner dévié par Fabinho au premier poteau, il a réalisé l’enchaînement parfait. Contrôle d’un pied et mine sous la barre de l’autre. Il peut évacuer. Certes, Monaco n’a jamais été en danger dans ce match, mais avec ce break, la victoire devient officielle. Ça aurait été terrible de ne pas gagner un tel match, tant l’ASM a été dominatrice. Et mine de rien, Andrea Raggi permet aux siens de réaliser la bonne opération du week-end dans la course à la Ligue des champions. En face, ce sera sans commentaire pour l’OM, qui a livré encore une fois une prestation indigne. La grande dépression.
Marseille bouffé par la peur
D’entrée de jeu, les Monégasques comprennent dans quel état mental est l’OM. L’ASM presse fort dès le début, joue vite et tente de marquer le plus vite possible pour étouffer Marseille. Et ça marche, car les premières relances marseillaises sont tout simplement catastrophiques. Le ballon semble brûler les pieds des hommes de Michel. Personne n’en veut. Mandanda est le Marseillais qui touche le plus le cuir, et on ne peut pas dire qu’on lui fait des cadeaux quand on le lui transmet. Quand l’OM joue court, il se met en danger en perdant énormément de ballons dans l’axe, notamment Benjamin Mendy, incroyablement maladroit. Et quand l’OM joue long, les attaquants sont incapables de conserver ne serait-ce qu’un petit peu la balle.
C’est bien simple, Michy se fait manger à chaque fois par Ricardo Carvalho, qui jaillit constamment devant lui. D’ailleurs, non seulement les Marseillais sont dominés techniquement, mais ils sont aussi écrasés dans les duels. Résultat : le néant. En une mi-temps, les Phocéens ont touché un seul ballon dans la surface monégasque. Mais heureusement pour eux, les Monégasques ne profitent pas de cette invraisemblable apathie. Si le pressing et les transitions sont bonnes (en atteste cette sortie de balle impressionnante de Fabinho), les derniers gestes sont trop approximatifs. La frappe de Raggi et la tête de Wallace sont captées sans problème par Mandanda, et Lacina Traoré se précipite en marquant en position de hors-jeu. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Marseille est encore dans le match.
Monacostaud
Au retour des vestiaires, Monaco arrive enfin à remédier à son problème de réalisme offensif. Les ingrédients sont les mêmes avec un pressing et une récupération haute. Mais cette fois-ci, Bernardo Silva ne foire pas la conclusion en trouvant le petit filet opposé du pied gauche. C’est terrible comme Marseille n’arrive pas à passer le milieu de terrain. La paire Romao/Lucas Silva est catastrophique dans le jeu de passes. Après l’heure de jeu, les Monégasques peuvent même se permettre de relâcher un peu le pressing, permettant ainsi à Marseille de respirer. Enfin, tout est relatif. Parce que l’OM est toujours autant en panne d’inspiration collective. Il faut une talonnade sortie de nulle part de Cabella pour assister à la première situation marseillaise, conclue par la classique frappe en pivot écrasée de Michy.
C’est à ce moment-là, quand Marseille semble aller un tout petit peu mieux, qu’Andrea Raggi décide de doucher les maigres espoirs marseillais. Deux minutes après la première frappe cadrée de l’OM, l’Italien fait le break et tue tout suspense. Si suspense il y avait. Les Marseillais renoncent alors complètement. Le dernier quart d’heure est une vaste plaisanterie. Plus personne ne joue. Monaco fait tourner au rythme des « Olé ! » moqueurs de Louis-II. Dans l’indifférence générale, Batshuayi soigne ses statistiques en marquant dans les dernières secondes sur un bon service de Steven Fletcher. Steve Mandanda a touché plus de 70 ballons. Marseille a intérêt de ne pas manquer le rendez-vous de mercredi en Coupe de France.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Kevin Charnay