- Ligue 1
- J22
- Résumé
Monaco et Guingamp aux abois, Nice et Strasbourg à la fête
Les journées se suivent, mais rien ne change. Après une semaine mouvementée, Monaco s'est encore incliné face à Dijon (2-0), un concurrent direct pour le maintien, pendant que la lanterne rouge guingampaise a patiné à domicile contre Reims (0-1). Dans les autres rencontres de la soirée, Nice a tranquillement effacé Nîmes (2-0) et Strasbourg a arraché un précieux succès dans le temps additionnel contre Bordeaux (1-0).
Dijon 2-0 Monaco
Buts : Kwon (24e) et Sliti (69e) pour le DFCO
Après une semaine très agitée, marquée par une nouvelle défaite contre Metz en Coupe de France et surtout par l’éviction de Thierry Henry jeudi soir, Monaco devait absolument remporter un énième match de la peur à Dijon. Encore raté. Pourtant, les copains de Fàbregas ont rapidement mis du rythme dans une rencontre très ouverte. Et ils auraient même pu prendre l’avantage sur deux tentatives de Falcao (14e, 16e). Mais l’ASM n’est jamais tranquille très longtemps cette saison. À la réception d’une magnifique ouverture de Chafik, Kwon a profité de la couverture de Naldo pour contrôler et ajuster Subasić pour inscrire son premier but de la saison en championnat (1-0, 24e). Un pion suffisant pour déstabiliser une défense monégasque apathique sur un nouveau mouvement dijonnais, débouchant sur une belle frappe de Saïd (27e).
Une réaction ? Oui, une frappe lobée de Tielemans flirtant avec le poteau gauche d’Allain (38e). Une nouvelle tuile ? Évidemment, Naldo écopant d’un carton rouge (son deuxième en trois matchs de L1) après avoir découpé Tavares (61e). Dijon ne s’est forcément pas privé pour enfoncer le clou, Tavares récupérant la chique dans les pieds de Ballo-Touré, puis servant idéalement Sliti en retrait pour le but du break (2-0, 69e). La première réalisation du Tunisien en championnat cette saison, après avoir livré une masterclass cette semaine à Saint-Étienne (trois buts, trois passes décisives). Un énième coup sur la tête des Monégasques, incapables de renverser la situation et relégués à cinq longueurs des Dijonnais au classement (avec un match en plus). Le calvaire se poursuit pour Monaco. Jardim a du boulot.
Dijon (4-2-3-1) : Allain – Chafik, Yambéré, Lautoa, Haddadi – Abeid, Marié – Kwon (Keita, 82e), Sliti (Balmont, 81e), Saïd – Tavares. Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Monaco (3-4-3) : Subasić – Glik, Naldo, B. Badiashile – Sidibé, Fàbregas (Vainqueur, 68e), Tielemans (Golovin, 67e), Ballo-Touré – Henrichs (Sylla, 84e), Falcao, R. Lopes. Entraîneur : Franck Passi.
Strasbourg 1-0 Bordeaux
But : Lala (90e+3) pour Strasbourg
Décidément, rien ne résiste à Strasbourg en ce moment. Après cinq matchs consécutifs à l’extérieur toutes compétitions confondues, les Strasbourgeois ont délivré leur fidèle public à la dernière seconde ce samedi soir. Un magnifique enchaînement de l’irrésistible Lala au bout du temps additionnel a permis au Racing de s’accrocher à une surprenante cinquième place. Les hommes de Laurey ont pourtant eu toutes les peines du monde pour contourner un bloc girondin bien organisé. Costil n’a quasiment jamais été inquiété, si ce n’est sur une belle frappe enveloppée de Thomasson (12e) ou une tentative de Martínez (25e). Et si les locaux se sont montrés plus entreprenants que les Bordelais, ils auraient bien pu s’incliner sans une belle parade de l’excellent Sels sur un beau coup franc de Kamano (85e). Puis la Meinau a pu exulter, laissant Bordeaux dans le ventre mou du championnat. Les Girondins auront la possibilité de prendre leur revanche dès mercredi. L’enjeu : une place en finale de la Coupe de la Ligue.
Strasbourg (5-4-1) : Sels – Lala, Caci, L. Koné, Martínez, N’Dour (Grandsir, 80e) – I. Sissoko, Yo. Fofana, Thomasson, Liénard (Mothiba, 60e) – Ajorque (Da Costa, 87e). Entraîneur : Thierry Laurey.
Bordeaux (4-2-3-1) : Costil – Palencia, Koundé, Jovanović, Poundjé – Lerager, Otávio – Karamoh (Briand, 66e), Bašić (Sankharé, 66e), Kamano – Cornelius. Entraîneur : Éric Bédouet.
Nice 2-0 Nîmes
Buts : Atal (41e) et Saint-Maximin (54e) pour les Aiglons
Tout roule pour Nice en championnat en 2019. Pour la centième apparition de Dante en Ligue 1, les Aiglons ont tranquillement disposé de Nîmes à la maison. Les visiteurs auraient pourtant pu compliquer la tâche du Gym en première période, mais Benítez était impeccable devant Bouanga (17e) et Bobichon (21e). Pas toujours inspirés dans les trente derniers mètres, les Niçois s’en sont remis à l’intenable Atal. Après un show de Saint-Maximin, Tameze a parfaitement décalé l’Algérien côté droit et sa frappe croisée ne laissait aucune chance à Bernardoni (1-0, 41e). Au retour des vestiaires, Vieira a encore soufflé en voyant son gardien empêcher l’égalisation de Tameze (51e) avant d’admirer le caramel de Saint-Maximin d’une frappe pure somptueuse (2-0, 54e). Le coup de grâce pour les Crocodiles, beaucoup moins à l’aise à l’extérieur qu’aux Costières. Nice aurait même pu soigner sa différence de but en fin de match, mais se contentera de rester au contact des places européennes. Avant deux beaux tests contre Lille et Lyon.
Nice (4-3-3) : Benítez – Atal, Hérelle, Dante, M. Sarr – D. Barbosa, Cyprien (Walter, 63e), Tameze – Sylvestre (Maolida, 71e), Ganago (Lees-Melou, 82e), Saint-Maximin. Entraîneur : Patrick Vieira.
Nîmes (4-3-3) : Bernardoni – Alakouch, Briançon, Landre, Paquiez – Bobichon, Savanier, Valls (Ferri, 62e) – Bouanga (Thioub, 76e), Bozok (Ripart, 63e), Alioui. Entraîneur : Bernard Blaquart.
Guingamp 0-1 Reims
But : Cafaro (38e) pour les Rémois
Entre les deux pires attaques de Ligue 1, le spectacle n’était pas garanti sur une pelouse totalement trempée. Cela s’est vérifié en première période, tant les occasions ont été rares des deux côtés. Pas facile pour les Guingampais d’inquiéter une défense rémoise toujours très solide, mais pas loin de se faire punir sur une tête de Roux trop croisée (28e). Pas seulement costauds derrière, les joueurs de Guion ont montré qu’ils savaient aussi faire preuve de réalisme. Ainsi, Reims a ouvert le score sur son premier tir de la rencontre, Cafaro profitant d’une erreur de Kerbrat pour fusiller Caillard (0-1, 38e).
Les visiteurs auraient même pu faire le break dans la foulée, mais le portier guingampais repoussait la tentative d’Oudin (44e). Alors, comment inverser la tendance ? Gourvennec a misé sur deux changements au retour des vestiaires : le capitaine Kerbrat remplacé par Traoré et Deaux par la recrue Ndong. De quoi réveiller les Costarmoricains, beaucoup plus pressants et proches d’égaliser sur une reprise de Phiri (49e). Problème : l’expulsion de Djilobodji pour un violent coup de pied dans la tête de Chavarría à l’heure de jeu. En infériorité numérique, Guingamp s’est efforcé de pousser pour forcer le destin et arracher l’égalisation. Mais la défense rémoise n’a jamais cédé. L’EAG reste lanterne rouge avant le déprimico contre Monaco en Coupe de la Ligue la semaine prochaine.
Guingamp (4-3-3) : Caillard – Kerbrat (Che. Traoré, 46e), Eboa Eboa, Djilobodji, Rebocho – Deaux (Ndong, 46e), Phiri, Blas – Coco (Sorbon, 62e), Roux, M. Thuram. Entraîneur : Jocelyn Gourvennec.
Reims (4-2-3-1) : E. Mendy – Foket, Engels, Abdelhamid, H. Kamara – Romao, Chavelerin – Oudin (Fontaine, 82e), Dingomé (Martin, 69e), Cafaro – Chavarría (Dia, 63e). Entraîneur : David Guion.
Par Clément Gavard