- Ligue 2
- 2e journée
- Ce qu'il faut retenir
Monaco et Auxerre ne confirment pas
Deux favoris qui ont du mal à enchaîner, un outsider au rendez-vous, une avalanche de buts à Guingamp et l’un des pions de l’année pour le jeune Ravet. Voilà ce qu’il ne fallait pas rater ce week-end en Ligue 2.
Monaco et Auxerre au petit trot
Les deux équipes de ce championnat qui rappellent le plus la Ligue 1 n’ont pas confirmé leurs bonnes performances entrevues lors de la première journée. Les Monégasques, impressionnants face à Tours (4-0) lundi soir, se sont montrés incapables de l’emporter à Laval (0-0). S’ils ont dominé les débats en première période, les hommes de Ranieri se sont même fait bouger en seconde. De quoi rappeler que rien n’est acquis et que ce championnat risque d’être long, y compris pour les gars du Rocher. Autre équipe dont on pouvait attendre davantage, l’AJA. Lors d’un déplacement compliqué à Caen, les coéquipiers d’Olivier Kapo, qui avait pourtant ouvert le score, n’ont pas pesé bien lourd face à la maîtrise normande. Trois petits buts plus tard, dont une superbe volée d’Agouazi en fin de match, les Caennais rappelaient qu’il faudra compter aussi avec eux cette saison.
Angers est dans le coup
S’il y a bien une équipe qui ne perd pas de temps – ni de points – en ce début de saison, c’est le SCO d’Angers. Co-leaders avec Dijon, les Angevins viennent de battre deux équipes aux ambitions affichées. Après un premier match convaincant contre le 5e de l’an passé, Sedan (1-0), les Scoïstes sont revenus de Clermont (4e la saison dernière) avec la totalité de la mise (2-1) et quelques certitudes supplémentaires dans le jeu. Son statut d’équipe peu attendue (11e au mois de mai dernier) peut également jouer en la faveur du SCO, à l’image de Troyes l’an dernier, promu à la surprise quasi générale. Souvent placés, jamais sur le podium (7e en 2009, 5e en 2010 et 6e en 2011), les Angevins seront donc à surveiller de près s’ils continuent sur le même rythme.
Le bijou de Ravet
Si Angers est leader après deux journées, le club le doit en partie à l’inspiration du jeune Yoric Ravet, vendredi face à Clermont (2-1). Une minute après la panenka de Keserü sur penalty, le jeune milieu offensif prêté par Saint-Étienne a creusé l’écart grâce à ce qui pourrait être l’un des buts de la saison. Un contrôle un peu long de l’arrière gauche clermontois Imorou a suffi pour que l’Angevin fasse parler son inspiration. Une frappe limpide de 40 mètres qui trompe le portier auvergnat Farnolle, qui ne s’attendait pas à un tel missile.
Du spectacle à Guingamp
Pour voir du spectacle ce vendredi soir, il fallait se rendre du côté du stade du Roudourou, où le quart des buts de la journée a été inscrit entre Guingampais et Havrais (3-3). Les Bretons avaient lancé les hostilités de la meilleure des manières avec un doublé rapide de leur attaquant malien Yatabaré (9e, 11e). Les Havrais, battus dans leur nouveau stade lors de la première journée, trouvaient les ressources pour revenir au score, avant d’encaisser un troisième but qui aurait pu les abattre définitivement. Mais c’était sans compter sur l’attaquant vedette Ryan Mendes (13 buts la saison dernière) qui arrache le point du match nul au bout du bout des arrêts de jeu. Au final, un nul qui n’arrange personne, à part peut-être les spectateurs costarmoricains qui en ont eu pour leur argent, puisque Bretons et Normands ne décollent pas de la deuxième partie de tableau.
Le Gazélec dans le flou
Lors d’un court déplacement qui les menait à Istres, les joueurs du Gazélec d’Ajaccio n’ont pas fait de miracles, s’inclinant logiquement deux buts à rien. Il faut dire que la préparation des Corses a été largement tronquée cette semaine. L’entraîneur Dominique Veilex remercié mercredi, c’est Jean-Luc Luciani qui a pris place au pied levé sur le banc. Malgré des résultats convaincants, notamment un nul à Caen pour ouvrir le championnat, le désormais ex-coach corse semble payer ses mauvaises relations avec le directeur sportif du club Christophe Ettori. Pour le Gaz’, qui vient de monter deux années de rang, le plus dur sera de confirmer cette année. Sans entraîneur, avec un point en deux matchs et un effectif qui paraît limité pour lutter, la saison pourrait être très longue pour les Corses.
Yoann Crenn