- France
- Ligue 1
- 32e journée
- Caen/Monaco (0-3)
Monaco envoie un message à la Juve
À l'extérieur, ce Monaco-là semble imprenable. Réalistes à souhait, les joueurs du Rocher s'imposent facilement face à Caen (0-3) et grimpent provisoirement sur le podium. Mais Monaco a perdu Jérémy Toulalan, sorti sur blessure.
A. Martial (29′), Bernardo Silva (64′), Bernardo Silva (84′) pour Monaco.
La troisième est la bonne. Après avoir perdu des points et des occasions de monter sur le podium face à Saint-Étienne la semaine dernière, puis Montpellier mardi, l’AS Monaco chipe enfin la troisième place (provisoirement) à l’Olympique de Marseille. Toujours aussi redoutables à l’extérieur, les Monégasques s’imposent en vieux briscards face à Caen, 3-0. Une leçon d’efficacité offensive et défensive. Mais aussi une soirée presque idéale avant le déplacement à Turin mardi. Presque, car les joueurs du Rocher ont sans doute perdu l’une de leurs pièces maîtresses, Jérémy Toulalan, contraint de quitter les siens en seconde période à cause d’une douleur à la cuisse. Et l’on sait que lorsque Toulalan a mal, c’est toute l’équipe de Monaco qui boîte.
Le crochet dévastateur de Ferreira Carrasco
Pour Monaco, c’est donc Caen avant la Juve. Les rayures bleues et rouges, avant les noires et blanches. Le stade Michel-d’Ornano avant le Juventus Stadium. Mais surtout Emiliano Sala avant Carlos Tévez. Sevré de bons ballons en attaque, l’attaquant argentin s’illustre dans sa propre surface. Les deux bras en l’air, il détourne du coude une remise d’Andrea Raggi. La main est évidente, mais visiblement pas assez pour M. Chapron qui ne bronche pas. Peu importe. Dans la foulée, Yannick Ferreira Carrasco fait danser la défense caennaise avec un crochet ravageur et sert Anthony Martial sur un plateau. L’ancien Lyonnais ouvre parfaitement son pied et le score par la même occasion (0-1, 29e). Son septième but en championnat, le sixième en 2015. Gêné par le pressing normand, Monaco patinait jusque-là. Mais Monaco a fait du Monaco. Patients, les hommes de Jardim ont verrouillé derrière, calmant les ardeurs caennaises. Avant de faire la différence sur l’une des rares occasions du match. Efficace.
La grimace de Toulalan
La quatrième attaque de la Ligue 1 a mauvaise mine. Malgré de l’envie et une certaine solidité, Caen galère pour s’approcher des buts de Subašić, au chômage technique. Sur chaque offensive, Sala, Bazile ou Nangis se retrouvent bien seuls face aux défenseurs monégasques. Après la pause, Caen tient à nouveau le ballon. Jérémy Toulalan, lui, se tient une cuisse qui vient de le lâcher. Toul’ fait la grimace, il sait qu’il ne sera probablement pas du voyage en Ligue des champions. Mais sa sortie ne change pas la physionomie du match. Comme en première période, Caen a la possession. Comme en première période, Caen se casse les dents sur le Rocher.
Et comme en première période, Caen se fait froidement cueillir sur un exploit individuel. Celui de Bernardo Silva. Le Portugais joue rapidement un corner avec Yannick Ferreira Carrasco. Puis le Lisboète se débrouille tout seul. Petit pont, crochet court, frappe sèche du gauche et voilà Monaco qui fait le break (0-2, 63e). Laisser penser que son adversaire a un coup à jouer pour mieux le punir : au fond, Leonardo Jardim doit avoir un côté sado. Rayon douleur toujours, Ricardo Carvalho rejoint Toulalan à l’infirmerie. L’endroit idéal pour déguster le troisième but monégasque. Un rush et une passe géniale d’Anthony Martial pour une finition en finesse et en douceur de Bernardo Silva (0-3, 83e). Ce soir, les artistes étaient de sortie. Ils devront l’être aussi mardi soir.
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Par Thomas Porlon