- C1
- Tour préliminaire
- Monaco-Fenerbahçe (3-1)
Monaco d’attaque pour la C1
Après sa défaite 2-1 en Turquie, l'ASM a renversé Fenerbahçe (3-1) pour s'offrir un barrage et prétendre à la prochaine Ligue des Champions. Le club français, auteur d'une excellente première période, peut remercier ses attaquants Germain et Falcao. Même si ce dernier s'est blessé.
Monaco 3-1 Fenerbahçe
Buts : Germain (3e, 65e) et Falcao (19e) pour Monaco ; Emenike (53e) pour Fenerbahçe
Pas la peine de dépenser des millions pour réussir son mercato. Suffit de récupérer des joueurs talentueux partis en prêt la saison précédente. Cela peut vous constituer une attaque complète. C’est ainsi que Monaco peut se targuer de présenter un tandem mêlant intelligence, technique et expérience composé de Radamel Falcao et Valère Germain, respectivement lâché à Chelsea et Nice le temps d’une année. Bon, il est vrai que l’analyse est un poil erronée vu les bonnes performances de Sidibé, Mendy et Jemmerson, achetés des dizaines de millions d’euros. Mais les hommes décisifs qui ont, en premier lieu, permis à l’ASM de s’offrir un barrage de C1 n’ont pas coûté un centime. Bien aidé par Fabinho et Dirar, anciens de la maison, le couple offensif s’est ainsi occupé d’inscrire les trois pions qui ont éliminé un Fenerbahçe absent en première mi-temps. Ce n’était pas gagné après la défaite 2-1 de l’aller.
Round d’humiliation
Première bonne nouvelle avant la partie : Subašić est de retour. Et ça, c’est déjà rassurant quand on connait la forme de la défense monégasque 2016. Soutenu par deux lignes de quatre, le duo Falcao-Germain – le premier nommé étant capitaine – fait plaisir à voir. Et pas que sur le papier. Malgré un terrain pourri, les Français entament la partie pied au plancher, avec un pressing très haut. Après une bonne récupération de Fabinho, l’attaquant Colombien s’empare du ballon, transmet à l’ancien Niçois qui ne tremble pas devant Ertuğrul et ouvre le score dès la troisième minute.
Quelle intensité exercée de la part des locaux ! Les gars sont tellement en confiance que Falcao se permet un enchaînement amorti poitrine-volée aux 40 mètres qui n’a aucune chance de finir au fond. Du coup, l’arrière-garde profite de cette dynamique pour se montrer intraitable. Même Jemerson. Les ailes ne sont pas en reste, en témoigne cette belle combinaison Sidibé-Dirar qui débouche sur un penalty… tranquillement transformé par Falcao. Déjà deux buts pour lui dans la compétition. En face, les Turcs, totalement mangés, n’y sont pas du tout. Devant un tel adversaire, ils pensent d’abord à ne pas prendre une rouste avant d’envisager la qualif’.
Germain pas dépendant de Falcao
Sauf que petit à petit, Monaco lâche du lest. Les frappes de loin et les tirs foirés du Fener constituent des premiers avertissements. Surtout, Falcao se blesse tout seul et doit céder sa place à Carillo. De quoi déstabiliser ses coéquipiers ? Freiner leurs ardeurs offensives, oui. Les fragiliser véritablement ? Aussi. Sauvé par la barre transversale, les hommes de Jardim cèdent devant Emenike. Alors que Monaco semblait seul dans cette rencontre, voilà Fenerbahçe revenu à égalité parfaite. Mendy manque même de concéder un penalty sur une main oubliée. Désormais, c’est la bande turque, sans le soutien de ses supporters, qui a la confiance. D’autant que l’ASM peine physiquement. C’est trop vite oublier que Germain, lui, est toujours là. Et sur une action à priori anodine, l’avant-centre fait parler son réalisme pour donner l’avantage aux siens sur les deux rencontres cumulées. Lui et ses potes ne toucheront plus le cuir mais tant pis. La mission est réussie pour la Principauté qui, à défaut d’avoir perdu de l’argent sur ses attaquants, peut les remercier pour les billets qu’ils pourraient ramener au club grâce à une éventuelle LDC.
Par Florian Cadu