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Monaco coule, Nice enchaîne, Lille trébuche
Deux journées seulement et déjà quelques enseignements : à ce rythme, la saison promet d'être longue pour Monaco, encore fessé à Metz (3-0), mais aussi pour Nîmes et Dijon, battus pour la deuxième fois consécutive face à Nice (1-2) et Toulouse (1-0). Bordeaux a lui arraché son premier point de la saison face à Montpellier (1-1) quand Lille, réduit à dix, a concédé son premier revers à Amiens (1-0).
Amiens 1-0 Lille
But : Guirassy (72e)
Comme lors de la 1ère journée, Yusuf Yazici peut compter sur la présence physique de fans de son ancien club, Trabzonspor, sans doute nostalgiques de son toucher de balle. Si le meneur de jeu turc les gratifie de quelques jolis coups de patte en première période, son équipe peine à se montrer dangereuse et reste sous la menace des individualités amiénoises. À commencer par Kakuta, qui pousse Soumaré à l’irréparable (39e). À dix, les Dogues concèdent pas mal de coups de pied arrêtés, et finissent surtout par concéder en contre l’ouverture du score juste après avoir eu l’occasion de planter. Cerise sur le gâteau, c’est un ancien lillois, Guirassy, qui crucifie Maignan. Si Luis Campos avait été au LOSC en 2016, tout cela ne serait jamais arrivé.
Note du match : 9/10, comme le numéro de maillot de Sehrou Guirassy, bourreau de son ancien club ce soir. Et comme le nombre de matchs disputés par le même Guirassy sous le maillot lillois (en 2015-2016).
Nîmes 1-2 Nice
Buts : Ripart (45e, sp) pour les Crocos // Cyprien (10e, sp) et Ganago (16e) pour les Aiglons
S’ils ont du attendre les derniers instants la semaine dernière pour s’imposer, les Niçois ont cette fois plié l’affaire en un gros quart d’heure. Le temps pour Ignatius Ganago d’obtenir un péno, parfaitement transformé par Cyprien, et pour Cyprien de rendre la monnaie à Ganago, d’un coup franc puissant coupé à bout portant par l’attaquant camerounais. Décidément amateurs de suspense, ce qui n’est sans doute pas pour déplaire à François Hollande, présent en tribunes, les Aiglons relancent ensuite des Crocos pourtant inoffensifs jusque-là. Juste avant la pause, Cyprien concède un penalty que Ripart, privé quelques minutes plus tôt de la réduction du score pour un hors-jeu limite, transforme. Plus menaçants après le repos, notamment après l’exclusion de Coly côté niçois (51e), les Nîmois réclament un nouveau penalty, en vain (67e). Puis un autre, à trois minutes du terme, pour une faute de main niçoise. Manque de bol pour les hommes de Bernard Blaquart, le Valls nîmois n’a pas de 49.3 pour forcer les décisions. Ce que ne supportent pas Martinez et Briançon, tous deux exclus dans le temps additionnel. Nîmes, qui n’avait déjà « pas d’équipe » selon son coach, n’a donc plus de charnière.
Note du match : 16/10, comme le nombre de minutes de temps additionnel annoncées par le quatrième arbitre. À croire que Monsieur Letexier aime bien se faire insulter.
Toulouse 1-0 Dijon
But : Makengo (54e)
Tout le monde attendait Wesley Saïd, passé de Dijon à Toulouse cet été, bras de fer à l’appui. Mais le héros du jour est un autre ancien Dijonnais : Baptiste Reynet. Décisif d’entrée devant Tavares (2e), le portier toulousain a également écœuré Jeannot dès le retour des vestiaires (46e). À défaut de concrétiser sa domination, Dijon, comme souvent dans ces moments-là, se fait cueillir sur l’une des seules opportunités du Téf’, convertie par Makengo. Si Koulouris est notamment privé du break par le poteau (65e), le DFCO est surtout une nouvelle fois privé de l’égalisation par Reynet, une nouvelle fois décisif devant Sammaritano (67e). Histoire de faire bisquer les Bourguignons jusqu’au bout, Alain Casanova lance Saïd. Mais malgré une volée monstrueuse de Boisgard, le score n’évoluera plus. Toulouse s’en contentera !
Note du match : 7/10, comme la série de matchs sans victoires face à Dijon à laquelle le Téfécé vient de mettre fin.
Metz 3-0 Monaco
Buts : Diallo (11e, sp et 53e) et Cohade (65e)
Malgré les absences de Falcao et Fabregas, la composition de départ de Monaco a tout de même de l’allure, avec les recrues Ben Yedder et Onyekuru. Sur le terrain, en revanche, c’est beaucoup moins jojo. Si Badiashile sauve d’entrée les meubles devant Diallo, l’ASM prend le bouillon, et ne tarde pas à craquer sur un penalty concédé par Glik et transformé par le même Diallo. Derrière, Aguilar découpe Boulaya et voit rouge (33e), Jardim ose une paire Golovin-Boschilia à la récupération, mais ni Delaine (39e), ni Boulaya (45e) ne parviennent à faire le break. Celui-ci intervient peu de temps après le repos par l’intermédiaire de l’inévitable Diallo, opportuniste sur un coup franc de Cohade, buteur à son tour ensuite. Ça va très, très mal pour Monaco, qui risque de devoir faire chauffer la CB dans les quinze prochains jours. À moins bien sur de vouloir vivre une deuxième saison galère de rang.
Note du match : 6/10, comme le nombre de pions concédés en deux journées par l’ASM, qui a grand besoin de se renforcer dans le secteur offensif, d’après son entraîneur.
Bordeaux 1-1 Montpellier
Buts : Maja (70e) pour Bordeaux // Delort (22e) pour la Paillade
Petit polo blanc rentré dans le pantalon, bronzage impeccable : pas de doute, Paulo Sousa s’est fait aux us bordelais. Malheureusement, s’ils appliquent ses préceptes et se montrent appliqués en début de partie, ses joueurs oublient les règles défensives élémentaires, et se font punir par un ciseau de Delort, absolument seul dans les six mètres sur un centre de Laborde. Plus entreprenants après le repos, les Girondins recollent par l’entrant Maja, qui dépose Hilton, fait danser l’arrière-garde montpelliéraine et ajuste Rulli. Regonflé par cette égalisation, Bordeaux met la pression sur le but héraultais, et se fait surtout une énorme frayeur lorsque l’éternel Souleymane Camara redonne l’avantage à la Paillade (88e). Mais le but du supersub de Ligue 1 est refusé pour hors-jeu. Bordeaux, qui gratte son premier point de la saison, peut dire merci à la VAR.
Note du match : 2/10, comme le nombre de buts inscrits en Ligue 1 par l’Anglais Josh Maja depuis son arrivée en France cet hiver. Le deuxième, ce soir, vaut de l’or pour les Girondins.
Par Simon Butel