- Ligue des Champions
- 3ème tour préliminaire
- Monaco/Berne (4-0)
Monaco balaye les Young Boys
L'AS Monaco s'est qualifié comme prévu pour les barrages de la Ligues des Champions. Après une première mi-temps de gestion, les Monégasques ont littéralement explosé leur adversaire. Forts.
AS Monaco 4 – 0 Young Boys BerneButs : Ivan Cavaleiro (54e), Layvin Kurzawa (64e), Anthony Martial (70e), Stephan El Shaarawy (77e) pour Monaco
Clairement, l’AS Monaco avais fait le plus dur à l’aller en s’imposant 3-1. Et ça s’est vu. Sur ce match retour à Louis II, les joueurs du club de la Principauté ont été les plus sereins du monde face au club de Guillaume Hoarau. Privés de Guillaume Hoarau justement, les Young Boys n’ont pas su faire douter les Monégasques. En plus de s’être assuré d’une place en barrages de Ligue des Champions, l’ASM a profité de ce match pour poser les bases de son jeu cette saison. Comme l’année dernière, à l’image d’un Layvin Kurzawa absolument incroyable dans le duel ce soir, Monaco va s’appuyer sur une défense de fer et une organisation tactique qui découragera plus d’une équipe. Ensuite, on passera à la phase destruction. Et en contre, ça risque de faire très, très mal. Qu’est-ce que ça va vite avec Anthony Martial, Ivan Cavaleiro, Nabil Dirar, sans compter les probables rentrées de Stephan El-Shaarawy et Bernardo Silva dans le onze de départ… Le tout servi par un Joao Moutinho qui fait le taf, et un Pasalic prometteur techniquement. Bref, Monaco s’est débarrassé tranquillement des Bernois, 4-0.
La force tranquille
Les dix premières minutes ont tout de suite annoncé la couleur. Monaco fait d’entrée un gros pressing très haut, mais les Young Boys s’en sortent toujours et conservent le ballon. Mais sans trop savoir comment l’expliquer, on sent que comme à l’aller, les Suisses vont finir par craquer. D’ailleurs, il ne faut pas longtemps pour que les Monégasques se montrent dangereux. Sur une contre-attaque éclair à la 10e minute, Nabil Dirar déboule comme une balle sur son côté droit et remet intelligemment en retrait pour Mario Pašalić. Contré par Scott Lee Sutter. Trois minutes plus tard, c’est Martial qui s’échappe à une vitesse folle. Contré par Steve von Bergen. Ensuite, alors que le gardien de Berne, Yvon Landry Mvogo, n’a toujours pas appris à dégager un ballon en une semaine, les hommes de Leonardo Jardim se contentent de gérer. Costauds à la récupération, patients dans la construction, seuls Anthony Martial et Ivan Cavaleiro se permettent de sortir de la rigueur tactique mise en place. Les deux détonateurs sont intenables, insaisissables, mais trop imprécis et un peu maladroits dans la dernière prise de décision. Les Monégasques ne prennent pas beaucoup de risques – ils n’en ont pas réellement besoin en même temps -, mais ils n’hésitent pas à se faire plaisir s’il y a une opportunité. En témoigne ce gros mouvement collectif qui aboutit à une frappe un peu trop timide de Joao Moutinho à la 35e minute. Les jeunes garçons de Berne se montrent dangereux sur une seule action une minute plus tard, et permettent à Subasic de ne pas s’assoupir.
Le Young Boys prennent l’eau
Etonnamment, le début de la seconde période est plutôt maîtrisée par les Suisses. Subasic est même contraint à sortir un double arrêt seulement cinq minutes après le retour des vestiaires. Et c’est paradoxalement à ce moment-là que Monaco convertit la première de ses salves. Ivan Cavaleiro, tranquille lâche son crochet du droit enchaîné d’un ballon enroulé dans le petit filet opposé. Superbe. La suite est catastrophique pour les Bernois qui ne parviennent pas à sortir la tête de l’eau. Ils vont passer une mi-temps entière à subir, et à prendre des buts. Les Monégasques appuient, et sentent bien qu’ils peuvent frapper un grand coup. Layvin Kurzawa, pas au top offensivement ce soir, place sa tête au premier poteau sur un corner. Monaco s’envole et les jeunes garçons prennent leur fessée. Trois minutes plus tard, c’est le football-champagne. Talonnade de Moutinho, retourné de Martial, le Monaco frileux de la première période laisse place à une équipe très joueuse. D’ailleurs, Anthony y va de son petit but avant de céder sa place à Stephan El-Shaarawy. Le Pharaon éclabousse le match de tout son talent, et il ne lui faut que sept minutes pour ouvrir son compteur sous le maillot rouge et blanc. 4-0, et ça ne s’arrête pas. Dirar touche le poteau dans le temps additionnel. Les jeunes garçons de Berne ont pris leur fessée. Monaco est qualifié et connaîtra son adversaire vendredi midi. Mais on est plutôt confiant.
Par Kévin Charnay