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Monaco a des raisons d’y croire

Par William Pereira
5 minutes
Monaco a des raisons d’y croire

On les disait cuits et incapable de faire quoi que ce soit cette saison, avec un effectif limité et un entraîneur pas à la hauteur. Finalement, l'AS Monaco va entamer 2015 en étant en vie sur tous les tableaux, et sa fin de première partie de saison lui donne le droit d'être optimiste pour la première fois depuis longtemps. Avec un peu de chance, ce regain de forme devrait se poursuivre en 2015.

Qui dit trêve hivernale dit bilan. Il a été question des cinq premiers mois décevants du PSG, de l’effet Bielsa à Marseille et de l’éclatante jeunesse lyonnaise, mais très peu de l’AS Monaco. Tapis dans l’ombre du trio de tête, les hommes de Leonardo Jardim ne sont pourtant pas bien loin. Seuls six points et deux places les séparent d’un podium solide, mais pas hors de portée. C’est forcément moins sexy que les chiffres de fin 2013, mais quasiment miraculeux au vu du début d’exercice chaotique de l’ASM qui avait débuté dans les profondeurs du classement. Si les Monégasques en sont là, c’est grâce à un mois de décembre parfait. Quatre victoires consécutives en Ligue 1, une en Coupe de la Ligue et une autre en Ligue des champions. À cette dernière, acquise à domicile face au Zénith, s’ajoute la première place d’une poule dans laquelle ils étaient censés échouer. En un mois, Monaco a gagné plus que des matchs ou des points. Il a gagné le respect, à l’image de Leonardo Jardim. Et il est bien possible que ce ne soit que le début d’une folle remontée. En 2011-2012, alors qu’il entraînait Braga, l’actuel entraîneur monégasque avait entamé une série record de 13 victoires consécutives à peu près au même moment de la saison. Et si…

Jardim a-t-il trouvé la clé ?

Décrié à son arrivée – surcoté pour les uns, pistonné pour les autres -, le Portugais avait posé ses valises sur le Rocher avec ses idées à lui. En intégrant le travail physique avec ballon plutôt que sans, et un plan de jeu basé sur l’attaque au détriment de la solidité défensive, Jardim s’est attiré les foudres des conservateurs qui voyaient en ses méthodes un manque de respect envers la Ligue 1. Si les entraînements sont restés les mêmes, le jeu de l’ASM a lui évolué. Mais les critiques n’y sont pour rien. Le technicien de Madère n’a toujours prêté que très peu d’attention aux élucubrations d’experts extérieurs au club. Ce sont plutôt les résultats, et notamment la lourde défaite à Bordeaux, qui lui ont mis la puce à l’oreille. Lâché par Falcao à la dernière minute, dépourvu de meneurs et de défenseurs rapides, le Portugais n’avait qu’une chose à faire : abandonner ses idées, faire descendre le bloc, défendre à en dégoûter l’adversaire et le cueillir à froid.

C’est dans cette configuration (et avec un peu de bol) que Monaco a battu deux fois Leverkusen et c’est sans doute comme ça que Jardim continuera à faire jouer ses hommes, même s’il est vrai que ces derniers savent se montrer occasionnellement entreprenants comme ce fut le cas face au Zénith et à Marseille. Au-delà de la stabilité tactique trouvée par Jardim, sa volonté de ne pas insister sur le physique lors de la préparation de pré-saison porte ses premiers fruits. En décembre, les temps forts monégasques ont presque toujours coïncidé avec une supériorité physique sur leurs adversaires alors qu’en début d’exercice, l’impact et la fraîcheur étaient précisément le talon d’Achille de l’ASM. La saison est longue, Jardim le savait. Et sa gestion physique peut apporter beaucoup à son équipe, encore présente sur tous les tableaux à mi-chemin.

Arsenal et Paris en trois jours

C’est qu’en plus d’avoir un planning chargé, les vice-champions de France devront gérer plusieurs enchaînements de matchs compliqués parmi lesquels un déplacement à Arsenal le 25 février et la réception de Paris le 28. La saison de Monaco ne se jouera pas là, mais presque. Dans un futur encore plus proche, Jardim et ses troupes entameront l’année avec trois matchs à domicile (dont un comptant pour la Coupe de France) face à des équipes qui devraient leur poser des problèmes : Bordeaux, bourreau de la phase aller, Guingamp et Nantes. La fin de la saison sera plus tranquille en Ligue 1, mais sera conditionné par les différents résultats du club en C1 et dans les coupes domestiques. Bref, 2015 sera difficile, mais, contrairement à ce que d’aucuns pensaient à l’issue de la rafle du mercato estival, Monaco a su garder un minimum de ressources sur son banc. C’est en tout cas ce qu’ont prouvé les dernières sorties de l’ASM en 2014. Ricardo Carvalho et Kurzawa, énormes avant de se blesser et estampillés « irremplaçables » , ont été suppléés de la meilleure des manières par Abdennour ou Wallace pour le premier, et Echiejile ainsi que le jeune Abdou Diallo pour le second. Sans parler de l’adaptabilité de Raggi et Dirar, capable d’évoluer sur les côtés de la défense.

Un peu plus haut et malgré un net gain de forme, João Moutinho peut craindre Bernardo Silva qui ne cesse de progresser et commence même à être décisif (cf son but contre Marseille), tandis que Tiémoué Bakayoko constitue une alternative crédible à Geoffrey Kondogbia. Devant, Anthony Martial et Valère Germain offrent d’autres possibilités à Jardim en attaque. Tous deux sont capables d’évoluer en pointe et sur les ailes où ils peuvent apporter de par leur spontanéité et mobilité. Au final, et même si Berbatov reste le leader technique du groupe monégasque, la seule perte que doit actuellement craindre Leonardo Jardim est celle de Ferreira Carrasco, énorme depuis le mois de novembre. Le Belge a terminé la première partie de saison avec quatre buts et autant de passes décisives, et son influence dans le jeu de l’ASM grandit au fil des matchs. Il provoque, déséquilibre, crée des espaces, donne des opportunités, frappe, presse et récupère des ballons. S’il réussit à tenir ne serait-ce que deux ou trois mois supplémentaires à ce rythme, Monaco pourra voir les choses en grand. Car bien que les titres de champion de France et d’Europe paraissent inaccessibles, le podium de Ligue 1 et les coupes nationales sont de nouveau en ligne de mire.

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