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« Mon père se présente aux élections gabonaises »

Propos recueillis par Jacques Besnard
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Yrondu Musavu-King, défenseur central gabonais prêté par Grenade à Lorient, nous parle, tout en retenue, de la Bretagne, de la CAN et de son père candidat à l'élection présidentielle gabonaise face à Ali Bongo. Entretien avec le King.

Salut Yrondu. Bon alors, après avoir galéré avec Caen et Grenade, tu as débarqué dans le Morbihan, ça se passe comment ?Ça se passe très bien, merci. C’est un club que j’apprécie au niveau du style de jeu. Je commence à bien m’intégrer, je m’entends bien avec mes coéquipiers et avec le staff. J’ai fait un match entier à Bastia, puis un autre match dans son intégralité face à Lyon, malgré la défaite 3-1. C’est bien, c’est encourageant. Après, je suis prêté sans option d’achat, donc on verra bien… Le plus important pour moi, c’est que je retrouve des sensations, que j’ai du temps de jeu et surtout du plaisir.

Du temps de jeu, tu n’en as pas eu beaucoup ces deux dernières saisons. Tu as pourtant fait des débuts prometteurs avec Caen. Tu marques même contre l’OM en octobre 2014, puis tu disparais des radars en Normandie, en ne jouant que six matchs jusqu’à la fin de la saison…

À Caen, ma saison avait été plombée par les blessures. À Grenade où j’ai signé, ça a été compliqué aussi

Je me suis blessé au genou et j’ai été subi une arthroscopie en novembre. En janvier, je suis parti à la CAN et je me suis de nouveau blessé, ce qui fait que je n’ai pas beaucoup joué avec le Stade Malherbe. Ma saison avait été plombée par les blessures. À Grenade où j’ai signé, ça a été compliqué aussi.

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À l’époque, Patrice Garande, le coach caennais, avait affirmé : « C’est de sa faute, il revenait de blessure, il part à la CAN et il revient blessé à la cheville… » Oui, mais je n’ai pas grand-chose à dire sur ces déclarations. C’était ma première expérience à ce niveau, ça ne se joue pas tous les jours, une CAN, dans une carrière. Et surtout, ça ne se refuse pas. C’est comme participer à un Euro ou une Coupe du monde. Je ne regrette rien.

Tu es né à Libreville au Gabon. Comment as-tu débarqué en France à l’âge de deux ans ?Mon père était en stage à Dijon. On y est restés un moment avant de rentrer au Gabon, puis je suis reparti pour un autre stage, mais cette fois-ci celui de ma mère, quand j’avais six ans. Et je suis resté ici.

Tu n’as pas hésité entre les deux sélections ?Non, car je me sens vraiment gabonais. C’est du 50/50 avec la France, mais mes racines sont là-bas.

Initialement prévu en Libye, le tournoi se déroulera au Gabon l’an prochain. Avec Ndong, Ecuele Manga, Aubameyang, Lemina, à la maison, vous avez un coup à jouer. On a vraiment une belle génération et c’est clair que ce serait bien de remporter ce trophée, d’autant que le Gabon n’a jamais gagné la CAN, ni même atteint la finale. Mais on ne se met pas de pression pour le moment.

Alors, il est comment, Aubameyang ?

Aubameyang est aussi important pour le Gabon que Cristiano l’est pour le Portugal.

Pierre-Emerick, c’est le haut niveau. Il a beaucoup travaillé pour être là où il est. Il est aussi important pour la sélection gabonaise que Cristiano l’est pour le Portugal ou Messi pour l’Argentine. On est vraiment fiers de l’avoir.

Vous le chambrez avec ses costumes ?Non, il a son style, cela fait partie de lui, il se fait plaisir.

Ton père, Augustin, mène une carrière politique puisqu’il est président du Parti socialiste gabonais (PSG). En 2005, lors de l’élection présidentielle, il n’avait empoché que 0,33% des suffrages. Pas facile d’être le François Hollande gabonais sur les terres des Bongo…C´est l’Afrique, la politique est différente par rapport à ici. Il se présente à l’élection qui va avoir lieu cette année et on verra bien. Je dois t’avouer que ce n’est pas mon domaine, je n’ai pas envie de m’étendre sur le sujet, je ne m’y intéresse pas du tout.

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J’imagine que tu as déjà croisé Ali Bongo avec la sélection ? Il sait que tu es le « fils de ton père » ? Oui, je lui ai serré la main à plusieurs reprises. Après, s’il sait qui je suis, je ne sais pas. Je suis un simple joueur de la sélection, il me considère comme les autres membres de l’effectif. Je représente mon pays et j’essaye de le faire le mieux possible.

Tu ne te reconvertiras donc pas en politique à la fin de ta carrière ?Non, ce n’est pas mon truc…

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Propos recueillis par Jacques Besnard

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