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Milik, ça pique
Enfin remis de ses blessures et en super forme avec Naples, Arkadiusz Milik souhaite briller contre l'Italie, son pays d'accueil depuis 2016. Sauf qu'aux avant-postes, la concurrence est rude en Pologne : actuellement, l'attaquant passe derrière Robert Lewandowski et Krzysztof Piątek...
Mercredi 3 octobre. Après une bonne soirée de Ligue des champions qui a vu le Napoli l’emporter à domicile devant Liverpool dans les derniers instants (1-0), Arkadiusz Milik rentre tranquillement chez lui en voiture. Il est aux alentours de 2 heures du matin quand soudain, deux individus en moto lui barrent la route… et le mettent en joue avec une arme à feu, l’obligeant à leur céder sa montre de luxe. Une sale histoire.
Pourtant, tout allait bien dans le meilleur des mondes jusque-là pour le Polonais sur le plan sportif. L’arrivée de Carlo Ancelotti aidant, l’avant-centre compte au sein de l’effectif, joue régulièrement (quatre titularisations en Serie A, deux en Ligue des champions), est performant, fait trembler les filets (trois fois en championnat) et retrouve un certain rythme. Il était temps.
Enfin la rupture avec les blessures ?
Car il faut dire que depuis son arrivée en Italie en provenance de l’Ajax Amsterdam en 2016 (pour plus de trente millions d’euros), l’avant-centre n’a pas franchement eu le temps de convaincre son nouveau pays d’accueil comme il avait pu le faire avec son ancien (46 buts en deux saisons en Hollande toutes compétitions confondues). Victime de deux ruptures du ligament croisé au début des exercices 2016-2017 et en 2017-2018, Milik n’a pas pu compter sur son organisme pour s’adapter au mieux à la Botte. Absent environ quatre mois lors de sa première blessure, plus de cinq lors de sa seconde, l’ancien du Bayer Leverkusen ou d’Augsbourg renvoie des statistiques prometteuses, mais frustrantes. À savoir qu’il a signé plus de réalisations que de titularisations, en tout cas en championnat (cinq pour quatre en 2016-2017, cinq pour trois en 2017-2018).
Maintenant que son corps le laisse visiblement tranquille, le gaucher souhaite donc rattraper le temps perdu. Avec Naples, où il s’est fait une place malgré la concurrence de Dries Mertens et de Lorenzo Insigne, mais aussi avec l’équipe nationale de Pologne, qu’il fréquente maintenant depuis 2012. Encore plus quand il s’agit de combattre l’Italie, justement, dans une bataille comptant pour la quatrième journée de Ligue des nations. Sauf que si les défenses du Calcio ne semblent pas lui poser énormément de problèmes, ses « rivaux » au sein même de l’effectif des Aigles blancs pourraient constituer un souci à l’heure de défier la Squadra Azzurra.
Une longueur d’avance pour Robert et Krzysztof
Jerzy Brzęczek, le nouveau technicien polonais nommé en juillet après un Mondial totalement foiré, a en effet la chance de pouvoir s’appuyer sur trois choix de classe mondiale aux avant-postes. Le premier se nomme évidemment Robert Lewandowski, l’indiscutable Bavarois dégoûtant aussi bien les gardiens de Bundesliga avec le Bayern Munich que les portiers défendant les cages de leur pays avec sa nation. Le deuxième s’appelle Krzysztof Piątek et est en train de tout péter avec le Genoa, la recrue des Rossoblù pointant à la première place du classement des buteurs de Serie A.
Actuellement devant Milik dans l’esprit du coach, les deux strikersont donc empêché Arkadiusz de démarrer la partie perdue face au Portugal jeudi soir (3-2). Et quand Piątek ne fait pas partie du onze ? Cela ne signifie pas d’emblée une place dans l’équipe pour le Napolitain : ces deux derniers n’ont pas disputé une seule minute de jeu lors de l’amical du 7 septembre dernier opposant leur teamà… l’Italie. Difficile à avaler lorsqu’on veut briller devant le territoire où l’on habite. Sa chance viendra-t-elle ce dimanche ? Elle est en tout cas plus qu’attendue.
Par Florian Cadu