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Milan, un an après, (presque) rien n’a changé

Eric Maggiori
5 minutes
Milan, un an après, (presque) rien n’a changé

Il y a un an, quasiment jour pour jour, le Milan AC s’inclinait 3-1 à domicile contre la Fiorentina, et Allegri était à un doigt et demi de se faire virer. Puis la remontée, Balo, la C1, etc. Pourtant, à quelques heures d’affronter à nouveau les Florentins à San Siro, la situation est similaire, ou presque, à celle de l’année dernière.

11 novembre 2012. Il y a un an. Le Milan reçoit la Fiorentina à San Siro. On joue la 12e journée de Serie A, et les Rossoneri affichent 14 points au compteur. Ils viennent d’ailleurs de s’imposer 5-1 contre le Chievo. Mais en ce 11 novembre, l’équipe d’Allegri s’effondre. La Fiorentina vient s’imposer largement à San Siro, grâce à des buts d’Aquilani, Borja Valero et El Hamdaoui. Une rencontre où Pato rate lamentablement un pénalty, et au terme de laquelle les Milanais sortent entre les sifflets du public. On pense même que cette défaite marque la fin du cycle de Massimiliano Allegri. Finalement, Berlusconi décide de lui offrir une dernière chance, à saisir lors des deux chocs face au Napoli et à la Juve. Milan se sort les tripes, va arracher le nul au San Paolo (2-2), puis s’impose 1-0 au courage contre la Juve. Allegri sauve sa tête, et Milan entame sa remontée. Pourtant, un an plus tard, la situation est analogue. On joue cette fois-ci la 11e journée, et Milan affiche 12 points au compteur, soit un de plus que la saison dernière à la même époque. L’adversaire qui débarque à San Siro est le même : la Fiorentina. La formation viola, qui vient d’être battue par le Napoli, compte déjà six longueurs d’avance, et a bien l’intention de venir s’imposer, comme la saison dernière. Milan va devoir enfin se réveiller pour ne pas revivre la même situation. Une situation qui, si elle tourne mal, pourrait réellement (et irrémédiablement ?) fragiliser Allegri.

Blessures et inefficacité

En un an, rien n’a-t-il réellement changé ? Pas tout à fait. La saison dernière, à cette époque, Milan sortait d’un été traumatisant, où la plupart de ses hommes forts (Zlatan, Thiago Silva, Gattuso, Nesta, Inzaghi) s’étaient tirés. En pleine reconstruction, la formation rossonera pouvait toutefois compter sur un homme : Stephan El Shaarawy, en feu lors du début de saison. Puis Milan a eu la lumineuse idée de recruter Balotelli et, à partir du mois de janvier, tout a changé. Milan n’a quasiment plus perdu le moindre match, a retrouvé sa solidité et, sans briller, est allé tranquillement décrocher sa qualification au tour préliminaire de la Ligue des champions. C’est donc en toute logique que l’on pensait que, pour la nouvelle année, les Rossoneri allaient repartir sur ces bases-là. Pas de grosse recrue (Poli, Birsa et Saponara), mais Galliani a fait marcher son bagout pour faire revenir Kaká, et ainsi faire un cadeau aux tifosi. Balotelli, El Shaarawy, Kaká : sur le papier, ce Milan AC avait même de quoi être sexy, et les dirigeants se sont laissés aller à dire que leur club visait le titre. Mais très vite, tout ce petit monde va déchanter. À cause de la malchance, déjà.

Dès l’entame de la saison, Kaká se blesse. El Shaarawy, lui, ne dispute que 67 minutes lors des deux premières journées de championnat, puis se blesse. Depuis, il est à l’infirmerie, à cause de pépins aux ischio-jambiers et à l’orteil. Idem pour Pazzini, qui n’a pas encore pu disputer le moindre match cette saison. Alors, forcément, les solutions sont réduites pour le pauvre Allegri, qui a espéré que, comme en fin de saison dernière, Balotelli puisse faire des miracles. Sauf que, depuis le début de la saison, Supermario ne parvient pas à trouver son rythme de croisière. Il n’a inscrit que trois buts en championnat, et n’a plus marqué depuis le 22 septembre dernier. Le problème est donc de taille : si trois joueurs qui, la saison dernière, ont inscrit 43 buts en Serie A à eux trois (!) ne marquent pas, qui peut le faire ? Récemment, c’est Valter Birsa qui a joué les buteurs de secours, avec deux pions décisifs contre la Sampdoria et l’Udinese. Mercredi, face à la Lazio, c’est Kaká qui a illuminé San Siro avec une prouesse technique. Bien, certes, mais Milan a clairement besoin d’autre chose pour se sortir de cette situation délicate.

Mexès-Rami, retour en 2012

L’attaque est un problème, on l’a compris. Mais que dire de la défense ? Depuis le début de la saison, Milan aligne une charnière centrale Mexès-Zapata qui donne des sueurs froides aux tifosi. Si Mexès, pas si mauvais que ça, semble surtout tiré vers le bas par les prestations catastrophiques de son coéquipier colombien, force est de constater que l’alliance des deux ne fonctionne pas. Milan a déjà encaissé 17 buts en 10 journées, ce qui en fait l’une des pires défenses du championnat, aux côtés du Chievo, du Torino, de Bologne ou de Sassuolo. Impossible, pour une équipe comme le Milan AC, qui a des ambitions et qui joue la Ligue des champions, de vouloir rivaliser avec les gros du championnat avec une arrière-garde si fragile. Et on ne peut pas franchement dire que tout cela soit dû au départ de Mario Yepès cet été, même si l’ancien Nantais n’a pas été remplacé. Alors, pour renforcer sa défense, Galliani a déjà recruté Adil Rami. Le joueur n’était plus en odeur de sainteté à Valence, et a donc décidé de rejoindre Milanello. Il ne pourra être aligné qu’à partir du mois de janvier, et devrait donc être associé à son pote Mexès. Mexès-Rami. Cela ne nous rappelle rien ?

Bah si… C’était la défense de l’équipe de France, notamment lors de l’Euro 2012. Cette défense qui avait été tant critiquée, et moquée lors du match face à la Suède, remporté 2-0 par la bande de Zlatan. Est-on vraiment sûr que Milan ne mérite pas mieux ? À chaque fois qu’il est interrogé sur la question, Galliani botte en touche et préfère se féliciter de la nouvelle politique financière du club de via Turati. Toutefois, il semble évident que, comme la saison dernière, Milan va devoir se bouger les fesses lors du mercato hivernal. Allegri, pour sa part, a encore quelques matchs pour prouver que son Milan peut être compétitif comme ça. Les prochaines échéances vont rapidement apporter les réponses : réception de la Fiorentina ce soir, déplacement au Camp Nou la semaine prochaine, et deux confrontations dingues face à la Roma et l’Inter pour terminer l’année 2013. Jusqu’ici, Allegri a toujours trouvé un tour de passe-passe pour s’en sortir, et prolonger son bail à Milanello. Attention à ce que les huissiers florentins ne l’en expulsent pas prématurément. Sans préavis.

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