- Italie
- Calcio
- 28e journée
- Genoa/Milan AC (0-2)
Milan, trois points qui coûtent cher
Ne pas se fier au score avantageux (0-2), Milan n'a pas tout gagné, ce soir sur la pelouse du Genoa. Les Rossoneri s'en sortent déjà très bien avec un succès et ont, en plus de ça, perdu Mexès, Pazzini, et Constant. Ballot, avant un match au Camp Nou…
Genoa-Milan : 0-2 (0-1)Buteurs : Pazzini (22e) et Balotelli (60e) pour le Milan.
Il est plutôt rare, que l’on tire un bilan négatif d’une victoire. Mais mis à part les trois points, et la certitude de conserver une place sur le podium au terme de la 28e journée de Serie A, le Milan pourra s’inquiéter, à quatre jours d’un match retour de LDC au Camp Nou. Pour la qualité du jeu proposé, d’abord : maladroits, faiblards derrière, les Rossoneri doivent une part de leur succès au réalisme – trois occasions, deux buts – à un excellent Abbiati, et à l’arbitrage, aussi. Ensuite, c’est la perte de plusieurs cadres, qui pourrait bien s’avérer préjudiciable. Là où Constant a été expulsé – il sera de la partie en Catalogne – Pazzini et Mexès sont tous deux sortis sur blessure. Dans l’attente des diagnostics, on peut craindre de sacrés coups durs. Il Pazzo, sept buts sur les dix derniers matchs, est l’homme en forme de ce Milan, tandis que Mexès en est le patron de défense. Et si Yepes doit marquer Messi ce mardi…
Pazzini, sur une jambe
Si Allegri a fait le choix d’aligner son équipe type d’entrée pour jouer la victoire, dans le jeu cela dit, ses hommes sont loin d’être brillants, sur l’entame de match au Luigi Ferraris. Bien qu’ils mettent directement le pied sur le ballon, les Milanais commettent trop de maladresses, pour pouvoir se rapprocher des cages de Séba Frey. Le tout, en n’étant pas vraiment sereins derrière, sur les contres des locaux. Non, ce Milan n’est pas bien entré dans son match. Mais il s’y met, tranquillement, après le premier quart d’heure. Une première frappe de M’Baye Niang, une seconde, décisive, de Pazzini. Blessé quelques instants plus tôt suite à un choc avec Portanova, il Pazzo, sur une jambe, a profité d’un dégagement dans l’axe pour envoyer, depuis l’entrée de la surface, une praline dans la lucarne (0-1, 22e). Et alors que le buteur sort pour laisser sa place à Balotelli, le match prend une autre tournure : l’opposition se fait plus hachée, les (sales) fautes se multiplient. Dans ce bordel, le Genoa intensifie son pressing et instaure sa domination. Malgré tout, les Rossoblù ne parviennent pas à se procurer la moindre occasion. Au moment de regagner les vestiaires, les Génois pourront uniquement regretter la décision de l’arbitre M. Damato, qui n’a pas sifflé une mimine de Niang dans la surface. Du reste, ils ont globalement manqué de réalisme, face à de timides milanais.
Le Genoa pousse, Super Mario tue le match
À la reprise, on ne peut que constater un nouveau coup dur pour les Milanais : Philippe Mexès ne fait pas son retour sur la pelouse. Blessé, le central français cède sa place à Yepes. Pas vraiment de bon augure, les Rossoneri étant toujours dominés par des Génois entreprenants. Des Grifoni qui passent d’ailleurs très près de l’égalisation, lorsque Bovo enroule un superbe coup franc aux 25 mètres, sa frappe échouant sur le montant. Les hommes de Ballardini poussent, les Rossoneri tiennent bon. Mais là encore, sur le schéma de la première période, ces diables de Milanais vont sortir de leur camp pour scorer. Suite à une première tentative de Flamini, Balotelli va en effet trouver la faille : bien servi par Zapata après une nouvelle relance hasardeuse de la défense locale, Super Mario trompe Frey d’une frappe croisée (0-2, 60e). Et là encore, à l’instar de la première période, le but va transformer le match en boucherie : Bovo découpe Constant, embrouille, ce dernier est expulsé. La fin de rencontre se résumera donc à une attaque défense, dans laquelle le Genoa butera à plusieurs reprises sur un grand Abbiati. En dépit de leur motivation, les Rossoblù ont cruellement manqué de réalisme. Tout le contraire de ces Milanais peu brillants, qui pourront au moins se satisfaire d’un dixième match consécutif sans défaite.
Alexandre Pauwels