- Italie
- Calcio
- 4e journée
- Empoli/Milan AC
Milan revient de loin
Sous l'eau pendant quasiment toute la première mi-temps, les joueurs milanais se sont peu à peu repris pour finalement empocher le point du match nul sur la pelouse du promu Empoli. Torres a marqué pour sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs. L'honneur est sauf pour le Milan, pas la confiance.
Vulgairement, on appelle cela « en chier » . Grâce à un but salvateur de Fernando Torres juste avant la mi-temps, le Milan a retrouvé des couleurs et un brin de dignité après 40 minutes abyssales. De nouveau abandonné par sa défense, Christian Abbiati a encaissé deux buts rapides qui auraient pu coûter extrêmement cher aux joueurs lombards. Au terme des 90 minutes d’une partie un peu folle, Milan repart avec un nul plutôt mérité au vu de la prestation des deux équipes. Si les bonnes intentions entrevues lors des trois premiers matchs se sont confirmées en seconde période, les grosses lacunes défensives étaient elles aussi au rendez-vous. Milan a d’abord cru perdre, avant de s’imaginer gagner après l’expulsion de Valdifiori en toute fin de partie. « Tout n’est pas si facile, tout ne tient qu’à un fil » , rappait NTM en 95. Depuis son banc de touche, Superpippo a pu constater que cette maxime n’est pas usurpée.
Le Milan lâché par sa défense
Face à un promu déjà en difficulté après seulement trois journées de championnat (deux défaites, un nul pour Empoli), le Milan de Pippo Inzaghi n’a qu’une option : prendre les trois points lors de ce déplacement en Toscane afin de mettre tout de suite la pression sur les monstres romains et turinois, seuls en tête avec neuf points. Manque de bol, les choses commencent très mal pour la bande à Philippe. Dès les premiers instants de la rencontre, Milan se fait littéralement bouffer par une équipe d’Empoli qui montre tout sauf le visage d’un avant-dernier de Serie A. Sur son couloir gauche, l’international Mattia De Sciglio suffoque, sans parler de cette charnière centrale Bonera/Zapata absolument dégueulasse une fois encore. C’est logiquement qu’Empoli ouvre la marque sur le premier corner du match après seulement 12 minutes de jeu. Esseulé au point de pénalty, Tonelli trompe de la tête un Christian Abbiati apathique sur sa ligne de but. Les Rossoneri sont coulés, dépassés, et ne parviennent à remonter la balle qu’à de très rares occasions. Malins, les Toscans profitent de la soirée portes ouvertes dans la défense milanaise pour doubler la mise, de nouveau sur coup de pied arrêté. Milan vient d’encaisser son huitième but de la saison, Nesta et Maldini tombent en syncope devant leur télé.
Le sursaut d’orgueil milanais
S’il compte éviter la taule face à une équipe qui n’avait pas mis un pied en Serie A depuis six ans, le Milan n’a plus d’autres choix que de jouer son football et d’attaquer. Van Ginkel blessé, Pippo fait alors entrer Bonaventura à la demi-heure de jeu. Menés, les Rossoneri se réveillent et trouvent le chemin des filets à trois minutes de la pause grâce à une lourde tête du Niño sur un service canon d’Abate côté droit. Au retour des vestiaires, la partie s’emballe et le Milan retrouve peu à peu un meilleur visage. Abate trouve Honda au milieu du terrain, le Japonais élimine un joueur d’un passement de jambe divin, frappe aux vingts mètres et trompe Luigi Sepe. Deux partout, balle au centre. Fantomatique en première période, l’avant-garde milanaise se découvre petit à petit. Après une démonstration dans la surface toscane, Torres trouve Ménez en retrait qui éclate la barre et loupe là son 4e but de la saison. La suite n’est qu’une succession d’occasions gâchées et vendangées par les hommes de Filippo Inzaghi. Empoli n’y arrive plus et, après un premier acte maîtrisé de la tête et des épaules, se fait submerger par des vagues rouges et noires incessantes. Milan était venu chercher trois points en Toscane, il repart avec un nul et quelques sueurs froides. Pippo a encore du boulot.
Par Morgan Henry