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- PSV Eindhoven/Milan AC (1-1)
Milan repart d’Eindhoven avec un bon match nul
Pas de vainqueur lors du barrage aller de Ligue des champions entre le PSV Eindhoven et le Milan AC. Milan a ouvert le score en première période par El Shaarawy, mais le PSV, généreux, est parvenu à égaliser en deuxième période, profitant d'une faute de main d'Abbiati.
PSV Eindhoven – Milan AC 1-1Buts : Matavz 55′ / El Shaarawy 15′
1-1, balle au centre. Ce premier round entre le PSV Eindhoven et le Milan AC s’achève sur un match nul on ne peut plus logique. Chaque équipe a eu sa période de domination, chaque équipe a eu des occasions, chaque équipe s’est beaucoup dépensée et, ironie, chaque équipe a marqué lorsque l’adversaire était dans une phase de domination (El Shaarawy en début de première période, Matavz en début de seconde). Match nul, donc, mais un résultat qui fait évidemment beaucoup plus les affaires du Milan AC que celle du PSV. Car c’est un nul obtenu à l’extérieur, qui plus est avec un but marqué en terrain hostile. Dans une semaine, les deux équipes se retrouveront au stadio San Siro pour un deuxième round au terme duquel le billet pour la Ligue des champions sera définitivement attribué. Milan part désormais favori, mais le PSV, avec ses jeunes joueurs tellement prometteurs, a prouvé ce soir qu’il avait les atouts et les qualités pour mettre en difficulté cette équipe milanaise encore en rodage.
Un but et deux barres
Les occasions pour le PSV. Le but pour Milan. Voilà comment l’on pourrait résumer la première période entre les deux formations. Les joueurs de Phillip Cocu débutent le match tambour battant, avec la ferme intention de faire mal à l’adversaire tout de suite, en profitant notamment du fait que le Milan AC dispute là son tout premier match officiel de la saison. L’orage dure cinq minutes, et Milan le laisse passer en faisant le dos rond. Côté néerlandais, un homme va survoler cette première période : Adam Maher. Le joueur, qui explose depuis la saison dernière, est le seul à se montrer réellement dangereux, et pèse sur la défense milanaise (Mexès-Zapata). À trois reprises, dans cette première période, il a l’occasion de faire trembler les filets milanais. Mais la réussite n’est pas de son côté : par deux fois, il trouve les gants d’Abbiati (une frappe lointaine et une sublime reprise de volée), et, sur la troisième, c’est la barre qui vient sauver le portier milanais.
Milan, pour sa part, n’a besoin que d’une occasion franche pour réussir le coup parfait. Au quart d’heure de jeu, Abate déboule sur le côté droit, et dépose un centre précis sur la crête d’El Shaarawy, qui, seul, ne manque pas la cible. 1-0, dès la première offensive. Soixante secondes plus tard, profitant du choc post-traumatique du but marqué, Milan a même l’occasion de tuer définitivement son adversaire, avec une frappe de Balotelli, déviée sur sa barre par le gardien Zoet. Pour le reste, Milan se contente de gérer sereinement son but d’avance, tentant de placer des attaques avec, à la baguette, un Montolivo censé illuminer le jeu rossonero. Les joueurs d’Allegri rentrent donc à la pause avec un but d’avance. Un score plutôt flatteur, compte tenu des occasions eindhovenoises.
Abbiati se déchire, Matavz le punit
Étrangement, Milan débute la seconde période avec des intentions résolument plus offensives. El Shaarawy et Balotelli tentent de dialoguer, et chacun se crée sa petite occasion, sans faire trembler plus que ça l’ami Zoet. Photocopie inverse de la première période : une équipe qui domine, et c’est l’autre qui marque. Le défenseur Bruma prend sa chance de 30 mètres, son tir n’est pas irrésistible, mais rebondit pile devant Abbiati. Le gardien est surpris, relâche le ballon, et Matavz, en bon renard, vient scorer d’une tête rageuse. Ironie : il y a encore quelques jours, l’attaquant slovène était en discussions avec la Lazio Rome, mais a finalement décidé de rester à Eindhoven. Les Milanais auraient certainement préféré qu’il se tire, quitte à le retrouver plus tard dans la saison avec un maillot bleu ciel.
Le but égalisateur aurait pu transcender les locaux, poussés par leur public. Effectivement, le PSV domine, mais c’est une domination stérile. Milan est impeccable sur le plan défensif et ne concède quasiment aucune occasion. Ah, si, il y a bien cette tête du défenseur Rekik, oublié par la défense milanaise des suites d’un corner. Mais rien de plus. Allegri, bien conscient que ce score est favorable à son équipe en vue du match retour, demande à ses joueurs de ne rien lâcher. Balotelli, lui, semble très nerveux. L’international italien prend des coups, en donne et finit par récolter un jaune à force d’agacement. En fin de rencontre, on a la sensation que les joueurs du PSV sont cramés, et que les Milanais, en appuyant un peu, auraient pu aller en caler un deuxième. La balle de match tombe d’ailleurs sur les pieds d’Andrea Poli qui, dans la surface, envoie un pétard que Zoet détourne au-dessus de sa barre. Derniers frissons. Le PSV n’a pas vengé 2005. La qualif reste ouverte, mais Milan a peut-être déjà fait le plus dur.
Eric Maggiori