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Milan, première chute

Par Andrea Chazy
4 minutes
Milan, première chute

Humilié par le LOSC à San Siro ce jeudi soir en Ligue Europa (0-3), l’AC Milan est de retour sur Terre. Après une parenthèse dorée de quelques mois, les Rossoneri ont explosé face aux Dogues. Un rappel nécessaire de ce que vaut réellement ce Milan qui surperforme depuis plusieurs mois en Serie A.

Dans les secondes qui suivent le coup de sifflet final de ce Milan-Lille à sens unique en faveur des Dogues, il est difficile de percevoir que l’AC Milan vient d’encaisser le plus gros revers européen de son histoire à San Siro. Il n’y a qu’à tendre une oreille pour écouter Stefano Pioli, en conférence de presse d’après-match, qui n’était pas plus alarmiste que cela : « Nous avons affronté une équipe forte et nous nous sommes un peu compliqué la tâche nous-mêmes. On n’a pas mal commencé le match, mais je pensais que nous serions plus dangereux devant et nous n’avons pas suffisamment réussi à nous créer des occasions.(…)Je pense que le score est un peu sévère, mais nous sommes d’ores et déjà prêts pour les trois prochains matchs de ce groupe. » Un discours bien loin des standards, des vrais, de ce géant endormi qui semble s’accommoder de ce statut d’équipe européenne de seconde zone. Ou à défaut, qui a appris à vivre avec. Et c’est bien ça le plus grave.

La fin du rêve

Il faut dire que depuis le 8 mars 2020 et une défaite 2-1 face au Genoa, ce Milan a fait des pieds et des mains pour masquer le réel état dans lequel il se trouve. Au lendemain de ce revers face aux Rossoblù, personne ou presque n’aurait pu parier que le Diavolo allait aligner 24 matchs sans défaite consécutifs, le rendant invincible durant 242 jours. Personne n’aurait non plus pensé que Zlatan marcherait sur la Serie A à 39 ans passés avec autant d’aisance ou même que Milan irait chiper Sandro Tonali au nez et à la barbe de l’Inter et d’autres grands d’Europe cet été. Cette série de bons résultats, dont le mérite revient grandement à Stefano Pioli, a même permis au Milan de s’offrir le scalp de l’Inter dans le derby en octobre dernier. Ce n’était plus arrivé depuis quatre ans, rendez-vous compte !

Mais les supporters milanais, eux, savaient pertinemment que cet orgasme continu prendrait fin un jour. Face au LOSC, et même si le onze de départ était amputé de rouages essentiels pour que la machine tourne (Ismaël Bennacer, Hakan Çalhanoğlu ou même Rafael Leão), le collectif de Pioli a volé en éclats. Manque d’intensité ? Oui, mais pas seulement. Il y a quatorze ans, quand le LOSC était devenu la première équipe française à faire chavirer Milan dans son antre un soir de C1, Peter Odemwingie n’était pas intrinsèquement meilleur que Filippo Inzaghi (même malgré son but), et Yohan Cabaye ne se serait jamais permis d’affirmer qu’il rangeait Andrea Pirlo dans la poche arrière de son baggy. Pour faire simple : aucun joueur lillois de l’époque n’aurait pu prétendre jouer dans l’équipe d’en face. Ce jeudi soir, Paolo Maldini ou aucun autre dirigeant milanais ne dirait non si Renato Sanches venait de lui-même poser ses valises à Milanello. Les temps ont bien changé.

Sotto la doccia !

Évidemment que cette défaite ne change pas tout et que finalement, tout le monde à Milan et dans son environnement reste assez lucide sur les réelles capacités de cette équipe. D’où le calme relatif de Pioli en conférence d’après-match, certainement. Perdre face au LOSC en Ligue Europa, largement ou pas, ne va pas remettre en cause tout son travail ainsi que le début de saison idyllique d’un point de vue comptable de son équipe. Cela ne va pas non plus conduire à réexaminer le niveau réel de la Serie A et, à l’inverse, mettre sur un piédestal une Ligue 1 qui a accueilli le succès du LOSC comme un soulagement après une nouvelle semaine européenne moribonde. Mais ce coup d’arrêt, qui aurait pu intervenir bien avant dans la saison au terme d’une séance de tirs au but lunaire contre Rio Ave, arrive peut-être de façon salutaire. Il s’invite au moment où certains esprits, qui suivent le club de plus loin, auraient pu se laisser transporter par cette période rêvée. À s’imaginer qu’avec l’effectif le plus jeune des quatre grands championnats, Milan pouvait prétendre à lutter jusqu’au bout pour le Scudetto et à se présenter comme l’un des favoris à la victoire finale en C3. Peut-être qu’en fait cela sert à ça aussi, parfois, de prendre une bonne douche froide.

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