- Serie A
- J26
- Roma-Milan (0-2)
Milan marche sur Rome
Plus costauds, plus méchants et plus incisifs, les hommes de Gattuso ont remporté le choc au sommet à l'Olimpico face à une Roma décevante (0-2). Un nouveau pas vers l'avant pour les Rossoneri qui se muent peu à peu en candidats crédibles à la Ligue des champions.
AS Roma 0-2 AC Milan
Buts : Cutrone (47e) et Calabria (74e) pour Milan
Le football peut aller vite. Très vite. Et la Roma, ce soir, l’a constaté à ses dépens. Alors qu’elle avait fessé cul nul le Milan de Montella, et bien fragilisé ce dernier en octobre dernier à San Siro, elle vient de recevoir une leçon de cynisme et de domination chez elle par le même adversaire. Gattuso et ses soldats lui ont clairement rendu la monnaie de sa pièce, s’affirmant de semaine en semaine comme étant la nouvelle bande à abattre depuis la prise en main de Rino. Et avec ce nouveau succès, qui intervient après avoir écarté de son chemin la Samp’, Milan commence à montrer plus que le bout de son nez dans la course à une quatrième place à laquelle elle croit. À raison.
Lord Gattuso
Pour entamer cette lutte sanglante dans un Olimpico rempli aux deux tiers, les joueurs de la Louve démarrent à couteaux tirés. Véritable tube de cet hiver 2018, Ünder plante la première banderille, sortie en corner par Donnarumma (4e). Pas encore bien rentré dans ses baskets, Biglia perd le ballon plein axe à trente mètres des cages plein axe, mais Perotti dévie. Milan a laissé la micro-averse passer et commence à donner la réplique au milieu, avec le duel de gladiateurs Kessié-Nainggolan comme vitrine. Les deux coachs sont debout, et Gattuso n’hésite pas à replacer ses joueurs, à donner de la voix. Quitte à invectiver Kolarov sur une touche.
Semi-altercation qui se terminera par une bise juste avant la pause. La Roma laisse un peu plus venir Milan pour l’aspirer et profiter de la profondeur, mais ne doit pas pour autant la jouer trop dilettante. Comme lorsque Nainggolan relance plein axe. Sans conséquence toutefois, puisque Çalhanoğlu finit sa course dans les panneaux publicitaires (30e). Titulaire pour la première fois depuis décembre, Shick est assez disponible et montre par à-coups sa classe. À l’image de ce geste fou qui élimine Calabria et Biglia (38e). Milan est certes dominé, mais, comme depuis trois matchs en Serie A, rentre aux vestiaires sans encaisser de but.
La mayo milanaise prend enfin
Au retour des vestiaires, c’est au tour des Rossoneri d’être gonflés à bloc. Ils ne mettent d’ailleurs pas longtemps avant de faire la différence. En bon renard des surfaces, Cutrone devance Manolas sur une galette de Suso et trompe Alisson (47e). La Louve tente de réagir à l’instinct et montre tout de suite les crocs par l’intermédiaire de Perotti qui manque le cadre d’une dread (50e). Mais c’est bien Milan qui a le contrôle de ce second acte, Biglia adressant un missile qui oblige Alisson à renvoyer la patate chaude. Suso, tout feu tout flamme, envoie Çalhanoğlu en orbite, mais l’international turc croise trop ses skis au moment de conclure (58e). Di Francesco décide alors de sortir Nainggolan pour passer à deux pointes avec Džeko, quand Gattuso réplique en faisant du poste pour poste en faisant entrer Kalinić à la place du buteur du soir. L’international croate se met tout de suite en évidence, mais perd son duel face à un Alisson énorme (71e).
Seulement partie remise pour l’ancien de la Fio qui, à la suite d’un une-deux d’école avec Calabria, permet au latéral d’aller foutre un deuxième genou à terre à Alisson (72e). KO debout, la Louve enfile son masque à oxygène et se recroqueville sur elle-même. Elle pointe néanmoins le bout de son nez en fin de rencontre, mais même Kolarov sur coup franc plein axe n’est pas heureux (78e). L’addition aurait pu être plus corsée si Çalhanoğlu, très peu en réussite dans le dernier geste et certainement adepte des pistes rouges, n’avait pas enfilé ses Moonboots (89e). Les coéquipiers de Bonucci gèrent tranquillement la fin de rencontre, et aligne un douzième match sans défaite (dont neuf succès). Très costaud pour une formation que beaucoup avaient enterré de façon précoce. Mais Milan est bien là, et il faudra compter sur lui.
AS Roma (4-2-3-1) : Alisson – Bruno Peres, Manolas, Fazio, Kolarov – Pellegrini, Strootman – Nainggolan, Ünder, Schick – Perotti. Entraîneur : Eusebio Di Francesco.
Milan (4-3-3) : Donnarumma – Calabria, Bonucci, Romagnoli, Rodríguez – Kessié, Biglia, Bonaventura – Suso, Cutrone, Çalhanoğlu. Entraîneur : Gennaro Gattuso.
Résultats et classement de Serie A Retrouvez toute l’actualité de la Serie APar Andrea Chazy, au stadio Olimpico