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  • Supercoupe d'Italie
  • Milan/Inter (2-1)

Milan déjà au rendez-vous

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Milan déjà au rendez-vous

Le derby est pour le Milan AC. A Pékin, le Champion d'Italie a remporté la Supercoupe d'Italie aux dépens d'une Inter solide seulement pendant 45 minutes. Allegri peut-être satisfait : sans la moindre recrue alignée, son équipe remporte un nouveau trophée. Oui, l'équipe est rodée.

Milan AC – Inter Milan: 2-1

Buts: Zlatan (60e) et Boateng (69e) pour le Milan. Sneijder (22e) pour l’Inter

Et Milan poursuit son règne. L’équipe rossonera décroche le premier titre de la saison, la Supercoupe d’Italie, en battant son meilleur ennemi, l’Inter, au terme d’un match intense et disputé. Les Milanais, méconnaissables et lents en première mi-temps, se sont finalement réveillés après la pause, et ont terrassé leur adversaire. Un troisième derby consécutif, après les deux victoires en championnat la saison dernière : tout bon pour le moral des troupes d’Allegri. Le coach champion d’Italie va d’ailleurs pouvoir se servir de ce succès pour préparer sa saison en s’appuyant sur quelques certitudes. La première, presqu’évidemment, s’appelle Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois n’a jamais rien lâché, même lorsque son équipe était au plus mal. L’autre grand bonhomme, c’est Clarence Seedorf, qui, malgré ses 35 ans, a toujours les jambes et la vista pour faire la différence. Certains joueurs ont semblé plus imprécis que d’habitude (Nesta en début de match, Van Bommel, Robinho) tandis que les nouveaux arrivants n’ont même pas été impliqués : Taiwo était suspendu, Mexès blessé, Paloschi et El-Shaarawy non-convoqués.

En revanche, la malédiction pékinoise se poursuit pour l’Inter, deux ans après avoir perdu dans ce même stade une Supercoupe d’Italie face à la Lazio. Et cette fois-ci, la défaite fait doublement mal, car elle intervient face au cousin abhorré. Pourtant bien en place en première période, les Interiste ne sont néanmoins pas parvenus à briser le signe indien, et reviennent en Italie avec autant de promesses que de doutes. L’équipe de Gasperini n’a pas su tenir le rythme pendant 90 minutes, malgré une première période quasi-parfaite. La faute à des jambes lourdes et à un banc trop fragile. Mais tout n’est pas à jeter. Moins de deux mois après avoir pris en mains l’équipe, l’ancien coach du Genoa a déjà imprimé, en partie, sa touche. Le jeune Alvarez semble bien intégré, tandis que le retour de Samuel, en défense central, va faire du bien à l’arrière garde. Point d’interrogation sur Sneijder, maître à jouer de cette équipe, qui, selon la rumeur, aurait signé un pré-accord avec Manchester City.

Sneijder de gloire

Dans cette guerre des patches (celui du Scudetto sur le maillot rossonero, du Mondial des Clubs sur la tunique nerazzurra), c’est l’Inter qui débute avec les meilleures intentions. L’équipe de Gasperini campe immédiatement dans la moitié de terrain du rival milanais, et allume une première mèche par Sneijder. Mais Milan est du genre cynique. Dès leur première initiative, les rossoneri se créent une occasion colossale. Robinho et Ibrahimovic combinent mais le tir du Brésilien, seul face à Julio Cesar, vient tutoyer la lucarne. Frisson dans le stade. Pas suffisant, néanmoins, pour calmer les ardeurs de l’Inter. La défense du Milan est sous pression, et Nesta, incroyablement fébrile, commet deux erreurs consécutives. Sans conséquence.

En revanche, la double faute de Gattuso, à la 18ème et 20ème minute, va en avoir, des conséquences. Sur la première, « Rino » se chope un jaune. Sur la seconde, mister Sneijder ne se fait pas prier pour envoyer une merveille de coup franc en pleine lucarne. La trajectoire est, comme souvent, parfaite, et Abbiati, comme rarement, battu. L’Inter brise la glace. Et continue d’attaquer. Milan ne réussit pas à imposer son jeu, et semble dépaysé. Le mal du pays ? Peut-être. En tous cas, ce mal ne frappe pas les joueurs de Gasperini. Qui maitrisent la rencontre comme à la belle époque – pas si lointaine – de Mourinho. Allegri gueule, Robinho rate une passe fastoche pour Ibra, qui gueule aussi. Mais le Suédois est un rageux. Sur un centre d’Abate, il devance Ranocchia et dévie le ballon du bout du crâne : Julio Cesar est dans les choux, mais le poteau pékinois sauve l’Inter. Une façon de signaler, juste avant la pause, que Milan s’est réveillé.

Ibra la droite, Boateng l’uppercut

De fait, Milan débute tambours battants cette deuxième mi-temps. Ibra tente un premier coup de tête, puis c’est Seedorf, aux 20 mètres, qui déclenche un missile : non loin du cadre. Un double une-deux Ibrahimovic-Boateng donne ensuite le tournis à la défense interiste, mais la domination demeure stérile, même si l’Inter est clairement acculée dans sa moitié de terrain. Et peut craquer à n’importe quel moment. Et de fait. A l’heure de jeu, Robinho délivre un caviar à Seedorf, qui anticipe la sortie du portier interiste et sert Ibrahimovic qui, seul face aux cages, score de la tête. 1-1 : le stade du « Nid d’Oiseau » explose. Balle au centre. Mais Allegri n’est pas rassasié et décide de faire entrer Pato à la place de Robinho, pour donner de la fraîcheur à son équipe. Dédicace à Barbara.

Et le choix de l’entraîneur paie immédiatement. Après une échauffourée due à une vilaine faute de Thiago Motta sur Thiago Silva (Thiago’s war ?), Milan frappe à nouveau. Pato, justement, parvient à contrôler une longue ouverture d’Abate, son tir brusque est dévié sur le poteau par Julio Cesar, mais Boateng, en renard des surfaces, marque dans le but vide. 2-1, l’Inter est dans les cordes. Gasperini est obligé de réagir, et fait entrer Pazzini. Mais Milan se met en mode « contrôle du ballon » . L’Inter a pris un trop gros coup de massue sur la tête pour parvenir à réagir. Samuel Eto’o, plus discret qu’en d’autres occasions, s’y essaie. Dans les arrêts de jeu, le Camerounais, bien servi par Castaignos, mitraille Abbiati. Mais la joie est de courte durée : Fils est hors-jeu, le ralenti est formel. Il s’agit là du dernier sursaut. Milan s’impose et débute sa saison de la meilleures des façons. Mais attention. L’Inter peut aussi interpréter cette défaite comme un signal d’encouragement. L’année où elle a perdu la Supercoupe à Pékin, elle a ensuite remporté le Scudetto, la Coupe d’Italie, et la Ligue des Champions. Les superstitieux apprécieront.

Par Eric Maggiori

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