- Italie
- Serie A
- 11e journée
- Sampdoria/Milan (2-2)
Milan décroche un bon nul à Gênes
Milan a souffert, mais a montré plusieurs signes encourageants en allant chercher un nul bien mérité sur la pelouse d'une Sampdoria elle aussi bien affutée (2-2). Ménez et El Shaarawy ont retrouvé le chemin des filets, il y a du mieux côté rossoneri.
Sampdoria – Milan : 2-2Buts : Okaka (45e) et Eder (51e) pour la Sampdoria / El Shaarawy (10e) et Ménez (65e) pour le Milan AC
C’est sur un 2-2 plutôt logique que se quittent Génois et Milanais au terme de cette seconde rencontre italienne de la journée. Après une belle entame de match où les soldats d’Inzaghi ont vite pris les devants, le Milan a montré quelques signes de fatigue qui ont amené la redoutable Sampdoria de Mihajlović à égaliser, puis à prendre l’avantage au retour des vestiaires. Critiqué après une série de matchs en demi-teinte et, surtout, une pénurie de but qui commençait à inquiéter, Jérémy Ménez a retrouvé le chemin des filets en transformant le penalty du 2-2 à la 65e. Sous les yeux du sélectionneur Conte, Stephan « Il Faraone » El Shaarawy a réalisé un geste de grande classe qui pourrait lui faire gagner quelques points à quelques jours de la trêve internationale. Quant à la Samp, la partie de ce soir a une nouvelle fois montré qu’elle était un client plus que sérieux au podium de Serie A. Et Manolo Gabbiadini, un candidat plus que sérieux au poste d’attaquant en sélection.
Comme un Milan retrouvé…
C’est sous une fumée de fête foraine que démarre cette rencontre entre Blucerchiati et Rossoneri. Un brouillard artificiel échappé des tribunes de Luigi Ferraris qui réussit d’ailleurs pas mal aux hommes de Pippo Inzaghi, qui frappent fort et d’entrée de jeu. Embrumée par l’entame de match musclée des Milanais, la Samp se fait surprendre par un coup de patte magistral de Stephan El Shaarawy, préféré à un Torres fantomatique depuis son arrivée en Lombardie. Lancé côté droit, le Pharaon crochète aux vingt mètres, fume un défenseur génois, enroule pied droit et marque son premier but de la saison, le premier depuis février 2013. Ému, l’Italien s’agenouille sur l’herbe, incline la tête et remercie les cieux. En tribunes, Antonio Conte et ses énormes lunettes de hipster apprécient le spectacle.
Menée après neuf minutes, la Samp n’a plus le choix : elle doit faire le jeu. Mais face à un Milan bien en place et étonnamment serein, la tâche s’annonce ardue. Malmenés, les gars de Mihajlović mettent une grosse demi-heure à prendre leurs repères. Mais une fois les clés trouvées, la rencontre s’équilibre et tourne même à l’avantage des locaux. Milan est d’abord inquiété sur une sortie approximative de Diego López devant Gabbiadini, puis par une série de coups de pied arrétés qui finissent tous au-dessus ou dans les gants du portier espagnol. Les Rossoneri, compacts et relativement faciles en début de match, sont à leur tour bousculés. Et à la 45e, sur un centre tendu de l’homme en forme Manolo Gabbiadini, Okaka prend le meilleur sur Diego López et remet son équipe dans le vert.
… puis de nouveau perdu
Il y a des jours où la roue ne semble pas vouloir tourner en votre faveur. Après s’être fait rejoindre à trente secondes de la mi-temps, les Milanais encaissent un nouveau but cinq minutes après la reprise. Cette fois, c’est le Brésilien Eder qui profite d’une tête puissante d’Obiang repoussée par le poteau de Lopez pour pousser le cuir au fond des filets et donner l’avantage à la Samp. Un avantage que les Dóriani conservent un tout petit quart d’heure, avant que Djamel Mesbah et sa main gauche ne heurtent la balle en pleine surface de réparation. Péno pour Milan, et transformation de JM7. Sa quatrième en onze journées, sa première depuis le 14 septembre… Comme un symbole, l’ex-Parisien hurle sa joie en serrant fort le poing. 2-2, un nouveau match commence.
Histoire de fêter sa première titularisation de la saison, Mexès tente quelques percées dans la défense adverse, qui ne donnent rien. En revanche, les Milanais sont à deux doigts d’obtenir un second penalty sur une faute de De Silvestri sur Torres, entré à la place de Honda à l’heure de jeu. Dommage pour les visiteurs, ce soir, l’homme en jaune ne s’appelle pas Gianluca Rocchi… La suite du programme est plutôt calme. Torres colle la pression à l’arrière-garde génoise qui ne rompt pas, tandis qu’Essien, Bonaventura et El Shaarawy tentent en vain de faire plier le mur bleu. Malgré l’expulsion de Bonera à cinq minutes du terme (la deuxième en 333 minutes jouées cette saison), ni le score ni la physionomie du match ne bougent. Milan empoche un bon point sur la pelouse d’une très belle Samp. Mais une fois n’est pas coutume, Inzaghi et les siens peuvent presque nourrir quelques regrets.
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Les résultats des autres matchs de ce samedi 8 novembre
Par Morgan Henry