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- AC Milan-Napoli (0-0)
Milan bâillonne le Napoli
Après avoir tenté de piquer le Napoli en contre en première période, Milan a serré les miches après la pause pour tenir en échec un Napoli entreprenant, mais pas toujours très inspiré ce samedi soir à San Siro.
AC Milan 0-0 SSC Napoli
Dix ans qu’il attendait ça. Après avoir quitté son poste d’entraîneur du Milan en 2009, Carlo Ancelotti n’avait depuis plus croisé la route des Rossoneri à San Siro. Jusqu’à ce 26 janvier, où Don Carlo a enfin fait ses retrouvailles face au club de sa vie. Une réunion pas franchement funky, alors que Lombards et Azzurri se sont neutralisés lors d’une partie plutôt radine en occasions ce samedi soir. Décevant, en somme. Aussi bien pour l’entraîneur napolitain que pour les tifosi partenopei, qui risquent de voir la Juventus s’éloigner encore un peu plus au classement.
Balles à blanc
À chacun sa guerre. Côté napolitain, on préfère les conflits proprets, bien ordonnés, où chaque petit soldat sait quand il s’agit de lever les boucliers ou de dégainer le glaive. Le 4-4-2 d’Ancelotti, discipliné comme une légion romaine, prend alors subtilement le dessus en début de match. Insigne trouve alors rapidement Callejón d’une balle lobée, dont la reprise de volée oblige Donnarumma à boxer en corner. Milan, plus brouillon techniquement, n’hésite pas à faire reculer ses troupes pour ériger de solides remparts devant sa surface.
Le tout sans jamais oublier de sortir régulièrement de ses tranchées pour foncer en contre, à l’image des projections furieuses de Çalhanoğlu, Paqueta et Suso qui arment quelques frappes, parfois en oubliant un Cutrone encore une fois très remuant devant. De timides coups de pétard dans le vent, alors que le Napoli, sevré d’occasions, ne semble finalement pas avoir beaucoup plus de cartouches dans son chargeur.
Le bunker milanais
Problème : tout ce beau monde semble avoir oublié de passer par l’armurerie à la pause. Et comme en première période, les lames des deux armées semblent trop émoussées pour s’offrir un but en guise de premier sang versé. Les Azzurri parviennent tout juste à laisser quelques égratignures sur l’épiderme du Milan. Milik envoie une frappe trop axiale dans la niche de Donnarumma, puis Zieliński balance une demi-volée pure, encore une fois captée sereinement par le portier lombard. La suite ? Naples continue de se creuser la tête et de galoper dans le camp adverse, et se secoue particulièrement les miches dans les dix dernières minutes du match.
Mais les Partenopei continuent surtout de se casser les dents sur la défense milanaise, alors que Fabián Ruiz se prend même un rouge pour une main tout à fait imaginaire dans le temps additionnel. Une aubaine pour Milan, qui verrouille et tiendra jusqu’au bout le point du nul d’un match qui aura décidément manqué de relief. Mais qui aura au moins eu le mérite de voir Carlo Ancelotti et le Milan se quitter bons amis ce samedi.
AC Milan (4-3-3) : Donnarumma- Calabria, Musacchio, Romagnoli, Rodríguez – Kessié, Bakayoko, Paquetà – Suso, Cutrone (Piątek, 72e), Çalhanoğlu (Laxalt, 90e+1). Entraîneur : Gennaro Gattuso.
SSC Napoli (4-4-2) : Meret – Malcuit, Albiol, Koulibaly, Mario Rui (Ghoulam, 72e) – Callejón, Fabián Ruiz, Zieliński, Insigne (Ounas, 88e) – Milik, Mertens (Verdi, 80e). Entraîneur : Carlo Ancelotti.
Résultats et classement de LigaPar Adrien Candau