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Milan a encore soif

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Milan a encore soif

Sacré Champion d'Italie, Milan a un rêve : doubler la mise avec la Coupe d'Italie. Mais avant de se prendre à songer à une finale 100% milanaise, il va falloir disposer de Palerme, en terre sicilienne. Autant dire : se débarrasser d'une tique avec des moufles.

La fête est finie. Trois jours de célébration et de beuverie, c’est suffisant. Milan doit se replonger dans sa saison car celle-ci, malgré le Scudetto glané samedi à Rome, n’est pas encore finie. Il reste un trophée à conquérir. Et après plusieurs années de disette, une petite Coupe à mettre dans la vitrine n’est jamais de refus. Elle confortera d’ailleurs Berlusconi dans son idée qu’il mérite un stade à son nom. Et, c’est bien connu, il ne faut pas contrarier les vieux “monsieurs”. Mais pour tenter de rafler le doublé Coupe-Championnat, remporté l’an dernier par l’Inter, Milan est prêt à tout. Surtout que la Coupe d’Italie n’est pas vraiment sa compétition fétiche : les Rossoneri ne l’ont remporté qu’une seule fois (en 2003) lors des trente-trois dernières éditions. Même Vincenza et le Torino ont fait aussi bien. Et cette année, l’occasion est doublement belle. D’une, parce qu’après avoir empoché le sacre suprême, l’euphorie milanaise est à son paroxysme. De deux, parce que Milan pourrait s’offrir une finale-derby, inédite à ce stade-là de la compétition.

Mais gare à crier victoire trop tôt. Milan n’a pas encore gagné. Non. D’ailleurs, Milan est encore loin d’être en finale. Avant cela, il y a une demi-finale retour, dont le scénario s’écrit ce soir au stadio Renzo Barbera de Palerme. Et autant dire qu’après la saison moisie effectuée par les Palermitains, la Coupe a l’odeur d’une échappatoire pour échapper aux foudres de fin de saison de Maurizio Zamparini. Elle est même l’unique possibilité restante aux Siciliens de participer à une Coupe d’Europe l’an prochain. Huitième de Serie A, distancée par les autres concurrents à l’Europe, l’équipe rose et noire est à une marche de l’Europa League. Et cette marche, ce match, c’est ce soir. Face au néo-champion d’Italie. Si Palerme parvient à se qualifier pour la finale, il mettra un sacré bâton dans les roues de l’équipe qui comptait se qualifier pour l’Europa League via la septième place. De fait, accéder à la finale est synonyme de ticket pour l’Europa League, pour la simple et bonne raison que l’autre finaliste (l’Inter ou la Roma) est déjà assuré de se qualifier pour l’Europe via le championnat. Et si, effectivement, Palerme décroche ce billet, seules les équipes se classant cinquième et sixième participeront à l’héritière de la Coupe UEFA. L’enjeu est donc de taille, aussi bien pour Palerme que pour la Juventus, actuelle septième, qui a tout intérêt à voir le Milan AC passer le tour. Mais vu le résultat du match aller, ce n’est pas gagné.

Delio, homme de Coupe

2-2. C’est sur ce score surprenant que Palerme est reparti de San Siro, le 20 avril dernier. Un résultant d’autant plus étonnant que la bande de Delio Rossi menait au score jusqu’à un quart d’heure de la fin, avant de se faire rejoindre par un but d’Emanuelson. Delio Rossi, tiens. Un entraîneur qui, en matière de Coupe d’Italie, en connait un rayon. Il y a deux ans, sur le banc de la Lazio Rome, il avait réalisé le parcours parfait, sortant tour à tour le Milan AC, le Torino et la Juventus. En finale, il avait battu aux tirs au but la Sampdoria de Mazzarri, s’adjugeant le premier trophée de sa longue carrière. En pleine gloire, il avait alors quitté le club romain, rebondissant quelques mois plus tard en Sicile. Autant dire que Zio Delio sait aborder des confrontations à élimination directe. « Mes sensations la veille d’une demi-finale retour de Coupe d’Italie ne sont pas différentes de celles des matches précédents, car je considère chaque tour comme une finale. C’est ma façon d’interpréter le football. C’est un match au cours duquel nous pouvons écrire une page d’histoire pour Palerme et la Sicile. J’ai dit aux garçons que cette rencontre sera totalement différente du match aller : il n’existe plus que le match de demain » affirme le coach en conférence d’avant-match. Pour une fois, donc, le président Zamparini accorde une confiance aveugle à son coach, avec lequel il entretient une relation amour/haine passionnelle. Peut-être parce qu’il sait qu’au bout, outre une qualification pour l’EL, il y a le premier trophée de l’histoire du club. « C’est l’histoire qui peut s’écrire. Je fais confiance à Delio Rossi, il saura trouver les mots pour stimuler les joueurs. Et j’espère que les Milanais seront encore un peu ivres de leurs festivités » atteste le big boss aux micros de Radio Kiss Kiss. La pression est là.

Côté milanais, la pression était plutôt dans les bières que se sont enfilées les joueurs depuis samedi soir. Néanmoins, Allegri, deuxième entraîneur le plus jeune de l’histoire à remporter le Scudetto, a promis que ses joueurs ont décuvé. « Nous avons conclu le championnat samedi, nous avons bien fait la fête, mais hier, tout le monde était à l’entraînement. Nous sommes le Milan AC, et nous ne pouvons pas aller à Palerme pour faire un mauvais match. La Coupe d’Italie est le dernier objectif qu’il nous reste » assure-t-il à quelques heures de la rencontre. Encensé depuis samedi soir par les médias nationaux (La Gazzetta dello Sport lui a donné la note de 10/10 pour le travail accompli cette saison), Allegri sait néanmoins que Palerme ne lâchera rien. Les Rosaneri sont d’ailleurs les seuls à avoir battu le Milan AC en championnat en 2011. C’était le 19 mars dernier. « Ce soir, nous jouerons contre cette même équipe qui nous a battus et qui a de grandes qualités. Pour eux, c’est le match de la saison. Le résultat du match aller nous pénalise un peu, mais nous avons les ressources pour faire un grand match, en espérant de gagner. Surtout qu’en finale, nous pourrions retrouver l’Inter » , se prend-il à rêver. Coup dur, Allegri ne pourra visiblement pas compter sur Ibrahimovic, touché à la cheville. Une nouvelle qui arrangerait bien Delio Rossi. « Ibra ? Mes choix dépendront de sa présence ou non sur la pelouse » affirme-t-il. Et sa permanence en Sicile dépendra peut-être du résultat de ce soir. Ibra ou non.

Eric Maggiori

Pardon d’avoir douté, Rayan Cherki

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