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Mike Maignan, gardien malgré lui

Par Nicolas Jucha
Mike Maignan, gardien malgré lui

Depuis tout gosse, il se rêve dans le champ, l'égal de Steven Gerrard. Sauf que c'est en tant que gardien de but que le monde pro lui a ouvert ses portes. Mike Maignan est un cas à part, qui a profité de l'absence de Vincent Enyeama pour attirer un peu de lumière.

« Un jour, il m’a tellement énervé que j’ai déchiré sa licence, il avait mal parlé à un adulte. » Romain Damiano a été l’entraîneur de Mike Maignan à la Jeunesse sportive de Villiers-le-Bel, dans le Val-d’Oise. « J’étais son entraîneur, mais aussi son père fouettard » , se souvient l’éducateur. « Mike, c’était un meneur, quelqu’un sur qui on pouvait s’appuyer pour gagner les matchs » , même si Damiano avoue qu’il « n’était pas toujours facile, il faisait des conneries, notamment à l’école où il avait de mauvaises notes » . D’ailleurs, en 2008, Pierre Reynaud, du centre de formation du PSG, lui met un coup de pression : s’il n’améliore pas ses résultats pendant un an, les portes du grand club parisien lui resteront fermées. Le natif de Cayenne fait l’effort, rend des bulletins acceptables, puis accède au Graal en tant que gardien de but. Un poste par défaut qu’il a découvert en poussins pour dépanner, mais auquel on l’a fixé en raison de ses grandes qualités.

Fan de Steven Gerrard

« Il aurait préféré être joueur de champ, c’est pour cela qu’il aime tant le jeu au pied » , assure Romain Damiano, qui, pour l’avoir dirigé pendant cinq ans à Villiers-le-Bel, sait de quoi il parle. « Juste avant les sélections de l’INF Clairefontaine, il m’a dit qu’il voulait abandonner le poste de gardien. J’ai réussi à le convaincre et finalement il a été pris. » Pour consoler son poulain, l’éducateur lui laisse jouer son dernier match dans le Val-d’Oise comme milieu de terrain. Résultat, il en plante cinq. « C’est sûr qu’il était meilleur que les autres, même dans le champ, mais c’est dans les buts qu’il avait le potentiel pour faire carrière. » Plutôt que de prendre exemple sur Gigi Buffon, Iker Casillas ou Fabien Barthez, Mike Maignan est un fan absolu de Steven Gerrard et de Liverpool. « Je ne pourrais pas vous dire quand cela lui est venu, mais encore aujourd’hui quand on fait des concours de coups francs, il se prend pour l’ancien capitaine des Reds. Même si, à chaque fois, je le bats ! (rires) » S’il arrête les penaltys comme Mickaël Landreau, Maignan est donc avant toute chose un milieu box to box contrarié. Et aussi un Parisien refoulé : « Son transfert à Lille lui a procuré un double sentiment, la nostalgie du PSG et notamment ses souvenirs de formation, en même temps que la satisfaction de pouvoir évoluer. » Car dans la capitale, celui qui a des origines haïtiennes par sa mère a bien compris qu’il n’avait plus d’avenir avec l’arrivée de Kevin Trapp, les présences de Salvatore Sirigu et Nicolas Douchez, ainsi que le retour de prêt possible d’Alphonse Areola, l’autre gardien issu de la formation parisienne.

« Enyeama a 32 ans, Mike 20 »

À Lille en revanche, il a pu parler directement à Hervé Renard avant de s’engager, preuve qu’il a une carte à jouer. D’autant plus que « Vincent Eneyama a 32 ans, Mike 20, donc s’il est patient, il deviendra titulaire » , analyse Damiano. Pour arriver à ses fins, l’ancien Parisien a visiblement compris qu’il n’y avait qu’une seule méthode : redoubler de travail. Et pour accepter les efforts avec enthousiasme, il a la meilleure des motivations : « Il a grandi dans une cité à ciel ouvert où tous les enfants, comme lui, étaient issus de l’immigration. Il n’a jamais connu son père et grandi avec sa mère, ses deux sœurs et son beau-père. Aujourd’hui, il veut les sortir de la vie de cité et il sait que plus vite il réussira dans le monde pro, plus vite ce sera le cas. Sa famille compte énormément à ses yeux. » L’international U20 n’a que deux matchs de Ligue 1 dans les pattes et un concurrent de poids, mais ses débuts au plus haut niveau laissent augurer qu’il est sur la bonne voie. Même si elle ne le mène jamais à un poste dans le champ.

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« La Belgique vit dans un monde de déception »
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