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Miguel Van Damme, deuxième lame

Par Maxime Renaudet
Miguel Van Damme, deuxième lame

Alors qu’il combat une leucémie depuis 2016, Miguel Van Damme a annoncé avoir fait une deuxième rechute en moins d’un an. À 27 ans, le portier belge est donc contraint d’entamer un énième combat contre la maladie, plus d'un an après son dernier match dans les cages du Cercle Bruges, qui ne l'a pas laissé tomber, bien au contraire.

Ce dimanche, dans un stade Jan-Breydel rempli d’ondes positives, Paul Clement claque des mains la larme à l’œil. Son Cercle s’apprête à disputer un derby de la Venise du Nord, face au FC Bruges de son quasi-homonyme Philippe Clément, qu’il ne gagnera pas (2-1). Qu’importe, l’entraîneur anglais se moque du résultat, la douleur est ailleurs. Elle se situe dans la moelle osseuse de son joueur, Miguel Van Damme. Présent pour donner le coup d’envoi de cette rencontre, un jour après avoir annoncé que son traitement contre la leucémie est pour l’heure inefficace, le portier belge du Cercle est ému par le soutien du club et de ses coéquipiers, mais aussi et surtout par l’ovation du stade tout entier. Car les supporters du FC Bruges ont identifié un ennemi qu’ils ont en commun avec leur voisin. Et celle-ci s’appelle la leucémie.

Le Cercle comme allié

C’est à l’été 2016, après une première belle saison de Proximus League dans les jambes, et alors qu’il déambule dans les allées d’Ikea, que Miguel Van Damme reçoit un coup de fil de son médecin. Sa compagne Nakya ne veut pas y croire. Pourtant, les tests sanguins de son mari révèlent bel et bien un cancer du sang. S’ensuivent alors quatre semaines de mise en quarantaine, puis un traitement lourd et douloureux afin de soigner la maladie, et éviter une rechute. À ce moment-là, le gardien de but de 23 ans met son retour dans les cages au second plan, mais son club ne le laisse pas tomber. « Tous les membres du Cercle m’ont aussi soutenu. Quand vous voyez ce qu’ils ont fait, expliquait-il au micro d’Eleven Sports lors d’un reportage chez lui, en décembre 2017. Dès le début, ils m’ont dit que je ne devais m’inquiéter de rien. Que ce soit l’assurance ou pour après, de l’expiration de mon contrat. » En 2017, il revient peu à peu, s’entraîne de nouveau avec le groupe. Le FC Bruges et Michel Preud’homme viennent aux renseignements pour l’enrôler, mais Van Damme reste fidèle au Cercle, où il évolue depuis 2013. Résultat, en juin 2017, il signe comme prévu une prolongation de contrat de deux ans. Une belle preuve de confiance.

Première rechute

Ce n’est que trois mois plus tard, en septembre 2017, qu’il fait son retour dans les buts de l’équipe première, lors d’un match de Coupe de Belgique, à domicile, contre Gand (0-1). Il ne rejouera qu’en février 2018, contre Westerlo, lors de la dernière journée de Proximus League. Il sera sur le banc lors des play-offs finaux remportés contre le Beerschot, synonyme d’accession au plus haut niveau national. Il sera remplaçant toute la saison suivante, annoncera sa guérison début 2019, puis une nouvelle prolongation d’une saison plus une en bonus. Mais en juin, un mois après son tout dernier match joué lors d’une défaite sur la pelouse de Westerlo (4-0), son club annonce une première rechute. « Le Cercle Bruges fera tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir Miguel Van Damme et sa famille au cours de ce processus afin que son rétablissement se fasse le plus rapidement possible. La guérison de Miguel est donc une priorité absolue pour le Cercle Bruges. » Depuis, son numéro 16 a été mis de côté, et Van Damme continue de se battre contre cette foutue leucémie. Jusqu’à ce week-end, marqué par un nouveau coup dur dans son combat entamé il y a désormais plus de quatre ans. « Ma leucémie est de retour dans ma moelle osseuse. Le traitement que je reçois ne fonctionne pas. Il n’y a pas d’autres options à l’heure actuelle, il n’y pas plus de traitements. La seule chose qu’ils peuvent faire pour moi maintenant est de me garder en vie le plus longtemps possible, jusqu’à ce que quelqu’un quelque part dans le monde propose un nouveau traitement. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. » Une chose est sûre, il peut compter sur son Cercle proche.

Luis Enrique, en coulisses comme à la scène

Par Maxime Renaudet

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