Mickaël Ciani: « Je ne suis pas Diawara »
Après avoir cru ne jamais pouvoir rejoindre les Girondins, en raison de négociations traînant en longueur, Mickaël Ciani (25 ans) a finalement signé à Bordeaux, pour un bail de quatre ans. Heureux de franchir un palier chez le récent champion de France, l'athlétique défenseur (1,89m et 88 kg ), qui succède à Souleymane Diawara, clame haut et fort qu'il est autre chose qu'un clone du Sénégalais...
Pourquoi avoir choisi Bordeaux, alors que d’autres propositions vous ont été faites ?
Je pense que c’était le meilleur choix pour moi. En France, Bordeaux est le club dans lequel je pense avoir la plus grande possibilité d’évoluer. C’est un grand club, qui joue le haut du tableau ; c’était donc le plus intéressant pour moi, en sortant de Lorient.
Et pourquoi ne pas avoir privilégié l’étranger, dont notamment l’Angleterre ?
Je suis vraiment attiré par le championnat anglais…
Jean-Louis Triaud et Laurent Blanc lui coupent la parole, et interviennent alors de concert.
JLT : Toi aussi tu es attiré par l’Angleterre (en référence à Marouane Chamakh) ? (Rires)
LB : Oui, c’est la mode en ce moment ! En plus, c’est le championnat qui paie le plus…
MC : Mais je me suis toujours dit que si un gros club comme Bordeaux, ou éventuellement Marseille, se manifestait, je resterais en France.
A quand remontent les contacts avec les Girondins ?
Cela remonte à une semaine ou deux avant la signature, et c’était entre le coach et moi. Il m’a appelé et montré tout son intérêt pour moi. Par conséquent, je n’ai pas hésité !
Comment s’annonce la succession de Souleymane Diawara, au poste ?
Lui succéder ne me fait pas peur. C’est un challenge car il a fait du bon boulot à Bordeaux. D’ailleurs, c’est un joueur que j’admire… Mais je ne viens pas pour le remplacer ou pour être un deuxième Diawara : je viens pour être Mickaël Ciani ! Je ferai donc mon possible pour jouer en tant que tel. Après, dans le vestiaire, je suis un peu plus calme que lui…
En termes de concurrence, avez-vous eu des certitudes de la part des dirigeants ?
Non, je n’ai aucune assurance de jouer. Je suis venu pour m’imposer, sachant que l’on n’est jamais sûr de jouer quand on arrive dans un club. Il faut mériter sa place. On fera au mieux pour gérer cette concurrence, tout en étant réceptif, et en gardant un bon état d’esprit.
Un mot sur votre parcours un peu atypique, qui vous a vu passer par le Racing CF 92, Charleroi, Auxerre, Sedan et Lorient, pour atterrir aujourd’hui chez le champion de France…
C’est une concrétisation. J’ai travaillé pour arriver à ce niveau, sans brûler les étapes… Chaque chose en son temps ! Je suis ici pour progresser et bosser un maximum.
Quelles ont été vos premières impressions en arrivant au Haillan ?
Je suis très satisfait, notamment par les installations, qui montrent aussi la qualité du club. Il y a quand même une différence avec Lorient. Disons que l’on change de niveau.
Aviez-vous une image précise du club, avant de signer ?
J’avais l’image d’un club sain, d’abord, et bien structuré aussi. De l’extérieur, on a juste l’image qu’en véhiculent les médias, celle d’un gros club. On en entend beaucoup parler, mais c’est en bien. Je connaissais l’effectif, mais au contraire, rien concernant la ville ou la région. On va donc les découvrir. En sortant d’Auxerre, de Sedan ou de Lorient, c’est un peu mieux, forcément…
Le “clan” Gourcuff vous a-t-il conseillé quant à cette destination ?
Oui, Christian pense comme moi que Bordeaux est le meilleur club en France. Il était content, et satisfait du choix que j’ai fait. Je quitte un Gourcuff, pour en retrouver un autre… Ce que je me souhaite, c’est d’avoir la même réussite avec Yoann, qu’avec son père.
Avez-vous la sensation de franchir un palier ?
En sortant de Lorient, au terme de trois saisons complètes et relativement correctes, j’ai le sentiment d’en franchir un, avec comme objectif de jouer le plus de matches possibles.
Le fait de disputer la Ligue des Champions est-il pour vous un rêve devenu réalité ?
Oui, ça l’est, comme beaucoup d’autres aussi… C’est une chose qui m’a motivé, c’est vrai. Et il y a un début à tout…
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