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Michel Rouquette : « Bruno était un amoureux de la vie »

Propos recueillis par Gaspard Manet
Michel Rouquette : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Bruno était un amoureux de la vie<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Il y a deux ans jour pour jour, Bruno Metsu s'éteignait chez lui, à Coudekerque, dans le Nord. À cette occasion, nous avons rencontré l'un de ses plus proches amis, Michel Rouquette, qui a également été son adjoint, pour un témoignage bouleversant sur celui qu'on appelait le « Sorcier blanc ».

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

On avait eu l’occasion de s’affronter en tant que footballeurs lorsque j’étais à Nice et Bruno à Valenciennes, mais on ne se connaissait pas tant que ça. On s’est vraiment découverts quelques années plus tard lorsque nous passions notre diplôme d’entraîneur. On a partagé la même chambre pendant un mois, donc forcément, on s’est beaucoup rapprochés. Et de là est née une grande amitié.

Vous êtes devenus proches tout de suite ?

Oui, tout à fait. D’ailleurs, quelques années après le passage de notre diplôme, c’est moi qui l’ai fait venir à Sedan.

Comment avez-vous fait ?

À cette époque-là, il ne trouvait pas de club, cela faisait plus d’un an qu’il était au chômage. De mon côté, j’étais conseiller du président Urano à Sedan et j’avais parlé de Bruno à ce dernier. Le jour où j’appelle Bruno pour lui en faire part, il me dit : « Écoute, je viens de répondre favorablement à une annonce pour conduire des voitures de célébrités pendant le festival de Cannes. » Je lui ai dit ne pas déconner et qu’il fallait venir tenter le coup à Sedan. Je lui passe alors le président qui lui dit : « Monsieur, vous devez être là demain matin sans faute. » Ce qui est très marrant, c’est que la première fois que j’ai parlé de Bruno à Urano, il m’avait répondu : « Non, mais attends, tu ne crois pas que je vais prendre un mec avec des cheveux comme ça ? » Urano n’aimait pas les mecs avec les cheveux longs… Et donc quand il l’a eu au téléphone, l’une des premières choses qu’il lui dit, c’est « vous vous êtes fait couper les cheveux ? » Ce à quoi Bruno répond « Je sors de chez le coiffeur » (rires). Sauf que quand il s’est pointé le lendemain à l’entraînement, il n’avait absolument pas les cheveux coupés et quand Urano arrive, il lui dit : « Non, mais attendez, vous vous foutez de ma gueule ? » Et Bruno, avec cet humour qui le caractérisait, lui répond : « Ah bah président, on ne doit pas avoir le même coiffeur. » Là, le président éclate de rire, et Bruno est resté trois ans à Sedan derrière…

Et pourquoi s’en aller au bout de ces trois ans ?

C’était pour des raisons personnelles. Il s’est retrouvé ensuite à Valence, mais pas en Espagne, hein (rires), la ville en dessous de Lyon, avant de prendre les commandes de la Guinée. Mais ça n’aura pas duré longtemps. Il me semble qu’à l’époque, il y avait beaucoup de répression militaire dans ce pays, et un soir, il avait assisté à quelque chose qui l’avait beaucoup marqué, mais je ne sais plus ce que c’était, un contrôle ou quelque chose dans le genre et il avait décrété qu’il ne pouvait pas rester dans ce pays. Peu de temps après, il m’appelait pour me dire qu’il allait entraîner le Sénégal. Et là, tout le monde connaît la suite.

Vous étiez en contact avec lui pendant l’exploit de la Coupe du monde 2002 ?

Bien sûr, je vais même vous raconter une anecdote à ce sujet. À l’époque, j’étais directeur des relations publiques chez Lanson (une marque de champagne, ndlr) et je me suis retrouvé à aller en Corée du Sud pour le boulot pendant la Coupe du monde. Sur place, j’ai retrouvé Dominique Rocheteau qui devait bosser pour France Inter, si je ne dis pas de bêtise. Et un jour, on se dit, tiens, on va essayer d’aller voir Bruno, juste histoire d’aller le saluer, c’était la veille de France-Sénégal. Et là, Bruno me dit : « Bah oui, venez, on ira dîner ensemble. » Sur le coup, je dis à Dominique que je pense avoir mal compris, car c’est bizarre qu’il nous propose d’aller manger la veille d’un match aussi important. Et quand on arrive, alors qu’on passe juste lui dire bonjour, il nous propose d’aller manger ensemble, d’autant que ses joueurs ont quartier libre. Quartier libre, une veille de match de Coupe du monde, je lui dis, mais Bruno, putain, tu déconnes. Quand les joueurs sont rentrés vers 23h, on a même chanté et dansé avec eux. Sur le coup, avec Dominique, on se dit qu’ils prennent vraiment le truc à la légère, alors que pas du tout. La preuve, on connaît tous la victoire qui a suivi. Bruno m’a expliqué par la suite, que la rigueur, c’est sur le terrain, mais qu’à côté, il faut laisser quelques libertés aux gars.

Cette année-là, il amène quand même le Sénégal en quart de finale de Coupe du monde et en finale de la CAN, comment expliquez-vous que derrière, il ne reçoit pas des offres de grands clubs ou de grandes nations ?

Je ne sais pas. Je pense même que c’est resté une blessure chez lui. Il n’en parlait jamais, mais je sais qu’il a souffert de ce manque de reconnaissance, en quelque sorte. En 2005, l’OM a failli le faire venir, mais au dernier moment, ils ont choisi Jean Fernandez. Une autre fois, il avait eu des contacts avec l’AS Rome, il me semble, mais là encore, ça ne s’est pas fait. On avait également parlé de l’équipe de France juste après Santini, mais ce n’était rien de concret, il n’a jamais été reçu par qui que ce soit. Là, pour le coup, il m’avait dit un jour : « Mickey, l’équipe de France, j’y vais à genoux s’il faut.. » Mais bon, c’est comme ça, et puis, il n’était pas malheureux dans les pays du Golfe, hein, il faut savoir qu’il gagnait énormément d’argent au Qatar, mais vraiment beaucoup. Après, c’est un mec qui a gagné de l’argent sur le tard, quand il est parti aux Émirats, avant ça, il n’avait pas grand-chose. Quand vous n’avez pas gagné beaucoup d’argent dans votre vie, c’est agréable d’en avoir beaucoup soudainement. Mais ça ne le changeait pas du tout pour autant, quand il revenait en France, on se voyait toujours et il restait très simple, on allait manger un petit couscous, tranquillement, après c’est sûr qu’il avait de plus belles voitures (rires).

Et comment avez-vous fini par devenir son adjoint ?

Le hasard. Un jour, il m’appelle pour me dire qu’il rentre en France et qu’il aurait sûrement besoin d’un peu de champagne. Et quand je lui dis que ça ne va pas être possible puisque je ne travaille plus chez Lanson, il me dit : « Bah viens avec moi à Al Gharafa, au Qatar, je n’ai pas d’adjoint. » C’est aussi simple que ça. J’hésitais un peu, mais je suis quand même allé faire un tour là-bas en avion et je suis finalement resté deux ans et demi. C’était une période fantastique, on a gagné le championnat en perdant un seul match. C’était le début des anciennes gloires qui venaient au Qatar, dans notre équipe il y avait Marcel Desailly, un très grand professionnel, et dans les autres équipes, il y avait Dugarry, Lebœuf, à Al-Rayyan, il y avait les frères De Boer et Anderson, donc ça commençait à être pas mal, hein. Moi, je pensais que j’allais trouver un niveau DH, mais pas du tout, c’était beaucoup plus élevé. Et les mecs, même s’ils viennent pour l’argent, ça c’est clair, ils gardent leur âme de compétiteur. Je me rappelle que Desailly nous avait dit : « Si je viens, c’est pour être champion. » Et on a réussi à le faire.

Et derrière, qu’est-ce qu’il se passe ?

Bruno reçoit une offre en or d’Arabie saoudite, donc il y va, mais pour des raisons administratives ou je ne sais plus, il ne pouvait pas m’emmener, donc je reste à Al Gharafa où je passe numéro un pour les trois derniers mois de la saison. De son côté, ça ne se passe pas très bien en Arabie saoudite et il est nommé aux Émirats dans la foulée. Là, je dois le rejoindre pour être son adjoint, mais dans le même temps, Al Gharafa me propose de me prolonger en tant que numéro un. Donc j’en parle à Bruno qui me dit : « Non, mais reste là-bas, c’est plus intéressant pour toi. » Et voilà. Par la suite, je suis rentré en France, car ça commençait à me manquer. Bruno, lui, est resté aux Émirats où il gagne la coupe du Golfe, avant de prendre les rênes du Qatar avec lequel il gagne de nouveau la coupe du Golfe. Putain, il en a gagné quand même… Ensuite, il retourne à Al Gharafa où ça ne se passe pas comme prévu avant de partir aux Émirats prendre l’ancien club de Maradona.

Une sacrée succession.

Oui. D’ailleurs, lorsque Bruno était malade, il reçoit un jour un coup de téléphone d’un mec qui lui dit que Diego Maradona voudrait le rencontrer. Sur le coup, Bruno se dit que le mec va se pointer le lendemain avec dix mille caméras, alors que pas du tout, il est arrivé tout seul et ils sont restés pendant deux heures, à discuter de football. Et Maradona lui a dit : « Moi, j’ai été dans les plus grands joueurs du monde, et toi dans les meilleurs entraîneurs du monde. » Et en partant, Maradona lui file sa montre. Derrière, Bruno m’appelle et me dit : « Putain, c’est une folie, j’ai discuté deux heures de foot avec Maradona et le mec me file sa montre, c’est fou. » Et Diego était apparemment d’une gentillesse incroyable.

Son passage au club n’aura duré que trois mois avant qu’il n’apprenne, très subitement, sa maladie…

C’est sûr que c’est arrivé très vite. C’est fou, je le revois me dire : « Putain Mickey, t’imagine, on ne boit pas, on ne fume pas, on va finir centenaires, on va devoir ouvrir des maisons de retraite (rires). » Je me rappelle l’avoir appelé une fois aux Émirats pour savoir comment il allait et il m’avait dit qu’il se sentait très fatigué, qu’il n’avait plus de jus, et il ne comprenait pas pourquoi. Je lui avais dit de faire des prises de sang, mais il me disait que ça ne servait à rien, il pensait juste avoir perdu le rythme et était certain que ça arrivait à tout le monde, au moins une fois. Quelque temps plus tard, il m’a rappelé pour me dire : « Bon bah finalement, j’ai bien une petite merde, mais bon, je vais m’en sortir. » Et puis voilà, c’était un cancer du colon métastasé…

Il est resté positif jusqu’à la fin ?

Oui, comme toujours. Bruno, c’était la joie de vivre et la bonne humeur. Je suis allé le voir trois semaines avant qu’il ne disparaisse et j’avais été surpris par son état de maigreur, j’ai compris que c’était la fin. Mais pour autant, il continuait à sortir des blagues, il me disait : « T’as vu mes mollets, je peux encore jouer, hein ? » Il ne se plaignait jamais de toute façon. Il n’était pas le genre de mec à étaler sa souffrance. Et puis, il avait encore des projets, il voulait acheter des terrains pour organiser des séminaires d’entreprise en Afrique. Je ne sais pas s’il pensait réellement qu’il pouvait s’en sortir, mais il est resté positif et sans jamais se plaindre jusqu’au dernier jour.

Cette bonne humeur a vraiment été une constante chez lui ?

Ah bah, c’est simple, je ne l’ai jamais vu faire la gueule. Et il ne supportait pas les gens qui pouvaient faire la gueule, c’est un truc qu’il n’arrivait pas à comprendre, vraiment. Il croquait la vie à pleines dents, il était vachement ouvert, toujours prêt à apprendre et à découvrir de nouvelles choses. C’était un amoureux de la vie.

Aujourd’hui, quel souvenir souhaitez-vous garder de votre ami ?

Il y en a un en particulier qui m’a beaucoup marqué. Un jour, on fête son anniversaire au Ritz avec plein d’amis. Et en plein milieu du repas, il y a Olivier de Kersauson qui se pointe et qui vient nous saluer. Sur le coup, on croyait que c’était un hasard, alors que pas du tout, le mec avait appris par quelqu’un que Bruno était là et il voulait absolument le rencontrer. Il arrive à notre table et dit : « Écoute, je viens te serrer la paluche, et je voulais te demander quelques conseils sur le management de groupe. » Et du coup, il est resté avec nous à discuter. Au bout d’un moment, je dis à Kersauson : « Tu sais que c’est son anniversaire, au moins ? » Et là, le mec est parti dans un discours improvisé en faisant semblant de lire des notes sur une serviette de table. C’était un moment incroyable, on avait ri comme des bossus. Aujourd’hui encore, j’en garde un souvenir fantastique.
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Propos recueillis par Gaspard Manet

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