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Mexique et Uruguay en finale

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Mexique et Uruguay en finale

Avec une immense force de conviction, l'Uruguay a balayé le Brésil (3-0), avant que le Mexique ne renverse l'Allemagne (3-2), pour s'offrir une finale à domicile.

Qu’elle soit encore verte ou bien mûre, la Celeste sait se transcender au pied des montagnes, ce que les Brésiliens savent mieux que personne depuis le souvenir funeste du Maracanazo. Comme il y a 61 ans, les Auriverde ont peut-être oublié que la supériorité technique ne garantissait pas un résultat positif. Invaincu, le Brésil affrontait un Uruguay poussif troisième de sa poule, et arrivé en demi-finale avec la complicité de tirages favorables : le Congo en huitièmes, puis l’Ouzbékistan en quarts. D’un cri de guerre collectif, la baby Celeste annonçait ses intentions belliqueuses avant même le coup d’envoi. Les chevilles brésiliennes allaient être mises à rude épreuve.

À l’instar de son aînée, la sélection uruguayenne ne peut toutefois pas être réduite à un ensemble ultra-agressif, elle dispose aussi de joueurs de talents, tel Maximiliano Moreira qui faisait le plus dur en réalisant un coup du sombréro pour s’ouvrir les portes de la surface avant de trop croiser sa frappe (2e). Dominateur, le Brésil ne se créait toutefois pas pléthore d’occasion. L’absence du numéro 10 Adryan, le plus percutant et le meilleur de ses éléments, handicapait sérieusement une Seleçaozinha individuellement supérieure, mais à la marge trop étroite pour se permettre de ne pas transformer ses rares opportunités.

Le hold-up en tête depuis l’avant-match, l’Uruguay parvenait à ses fins à la 20e minute : après l’intervention irrégulière de Charles, le portier auriverde, sur Rodrigo Aguirre, l’arbitre désignait le point de pénalty. Le percutant milieu offensif, Elbio Alvarez, transformait la sentence (1-0). Au retour des vestiaires, le scénario devenait grossier, avec un Brésil aussi supérieur qu’inefficace, et des Uruguayens provocateurs qui finissaient par faire perdre leur sang-froid aux Auriverde : une belle échauffourée se formait à la 63e minute. Muette offensivement, la Celeste allait pourtant doubler la mise sur sa première occasion du second acte. Le numéro 10, Guillermo Mendez, qui venait de remplacer l’étoile Alvarez, perçait plein axe, et servait avec la complicité de l’arrière-garde brésilienne, Juan San Martin, aussi létal qu’un Cavani millésime 2011 (2-0). L’Uruguay venait d’enfumer le Brésil, façon garra charrua. Dans le stade Omnilife de Guadalajara, le public commençait à entonner les premiers « Mexico, Mexico » , à une heure du coup d’envoi de l’autre demi-finale, celle attendue par tout un pays. Enfin, au bout du temps additionnel, la Celeste plaçait un troisième coup de poignard, en impitoyable compétitrice (3-0). Première finale d’une compétition FIFA depuis le Mondial des moins de 20 ans 1997 pour l’Uruguay. Un pays de trois millions d’habitants qui doit bien compenser l’étroitesse de ses ressources, par une agressivité hors de commun. D’autres appelleraient ça de la conviction.

Sonné, il revient, et inscrit le retourné de la victoire

La conviction n’est aussi, sans doute pas la dernière des vertus du football allemand. À Torreon devant 30 000 spectateurs hostiles, la baby Mannschaft fit face sans trembler à l’énergie déployée par un Tri survolté par la perspective d’une finale à l’Azteca. Malgré l’ouverture du score matinale du Mexique (2e), sur une tête peu orthodoxe mais imparable de Julio Gomez (1-0), l’Allemagne ne ployait pas et revenait au score dès la 10e minute par Samed Yesil, qui ne partage pas seulement ses origines turques avec Mesut Ozil (1-1). La tradition historique veut qu’un ensemble germanique qui ne craque dans ses moments de faiblesse le fasse souvent payer cher à son assaillant. Le Mexique en eut la confirmation à la 61e minute, après un premier quart d’heure de deuxième période à sens unique, où les jeunes teutons semblaient étouffés par les 34 degrés ambiants. Le capitaine Emre Can perçait plein axe face à la timide arrière-garde mexicaine, et rappelait le sens de l’expression réalisme allemand (1-2). Le souvenir du quart de finale de la Coupe du Monde 1986, perdu à domicile face à la RFA, revenait alors tourmenter les supporters mexicains.

Avec 18 buts inscrits pour trois reçus avant cette demi-finale, l’Allemagne semblait un juste finaliste. Le Mexique ne paraissait d’ailleurs plus en capacité de réagir, inertie que bouscula avec succès le sélectionneur local en réalisant ses deux derniers changements avant même la 70e minute. Un choix qui s’avéra payant mais qui aurait pu coûter cher si Julio Gomez ne s’était pas relevé. Sonné dans un choc avec Yesil, l’attaquant du Tri ne semblait pas en mesure de revenir sur le terrain. La commotion se produit au moment de l’égalisation mexicaine sur un incroyable corner direct (2-2, 75e). Plus fou encore, Julio Gomez revenait finalement sur la pelouse, et malgré un bandage de grand commotionné donnait la victoire aux siens d’un spectaculaire retourné à la 88e minute (3-2). Comme quoi l’Histoire n’est pas condamnée à se répéter. À condition d’en tirer des leçons.

Par Thomas Goubin, à Guadalajara

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