- JO 2012
- Groupe A
- J1
- Mexique/Corée du Sud (0-0)
Mexique et Corée s’annulent
Devant un Saint-James' Park clairsemé, Corée du Sud et Mexique se sont neutralisés (0-0). À l'exception de vingt dernières minutes débridées, on s'est ennuyé ferme.
Cinquante-cinquième minute : Ki Sung-Yueng oblige Jesús Corona à s’envoler, pour repousser sa frappe limpide et puissante. Il s’agit de la première occasion digne de ce nom d’un match que la nervosité des deux ensembles a longtemps rendu soporifique. Un grand classique des entames de compétitions internationales, où la peur de mal faire l’emporte sur les bonnes intentions initiales.
Légèrement dominatrice, la Corée du Sud a cependant rarement déstabilisé le Mexique. Les Tigres d’Asie ont surtout réussi à entraver la relance du vainqueur du tournoi pré-olympique de la CONCACAF, par un pressing haut et inlassable, une qualité dont ils avaient fait leur miel lors de la Coupe du monde 2002. Le sélectionneur coréen, Hong Myung-Bo, était d’ailleurs le capitaine de ces Tigres d’Asie, demi-finalistes du Mondial co-organisé avec le voisin japonais. Esseulé en pointe, Park Chu-young n’a jamais été trouvé en situation idéale par Koo Ja-Cheol (Wolfsburg) ou Ki Sung-Yueng, et n’a pu rappeler ainsi à Arsène Wenger pourquoi il l’avait recruté.
Giovani dos Santos sur la banc
Côté mexicain, Giovani dos Santos, lui aussi habitué à fréquenter les bancs de touche et tribunes anglaises, était écarté du onze titulaire. Une demi-surprise, puisque si le produit de la Masia a été appelé pour renforcer la sélection olympique, son manque de rythme fut évident lors des matches de préparation, comme son incapacité à briller à gauche et à s’associer avec Marco Fabián, le référent offensif d’El Tri lors du récent tournoi de Toulon (sept buts). Le joueur de Tottenham a finalement fait son entrée à la 66e place, pour prendre place en pointe et substituer un autre renfort, le transparent avant-centre de Santos Laguna, Oribe Peralta (28 ans). Au moment où le match s’ouvrait, le seul Mexicain de la sélection à évoluer à l’étranger n’a pas été loin de faire la différence par la qualité de ses services (66e) ou en se trouvant à deux doigts de pied de dévier une passe en profondeur de Miguel Ponce au fond des filets (88e).
Décevant et dominé pendant les trois-quarts de la rencontre, le Mexique s’est finalement trouvé tout près d’emporter la mise lors d’un dernier quart d’heure débridé. Au bout du temps réglementaire, Raúl Jiménez, entré à la place de Marco Fabián, voyait sans doute sa frappe déjà au fond des filets, mais elle passait du mauvais côté du poteau. Au final, Corée du Sud et Mexique se sont annulés et n’ont pas compromis leur futur dans le tournoi. Les deux sélections devront toutefois améliorer leur production offensive pour envisager les quarts de finale. Elles en sont capables.
Par Thomas Goubin