- Euro 2012
- Groupe D
- Suède/France (2-0)
- Notes
Mexès inquiète, Ben Arfa déçoit
Sûrement le plus mauvais match de l'ère Laurent Blanc. Les Bleus n'ont jamais été au niveau d'une très belle équipe de Suède.
Lloris (6) : Hugo aime Sting, Coldplay et Adèle. Autant dire que les Bleus partaient à la guerre avec un bisounours. Et force est de constater que le gardien a pourtant sorti un match de grand garçon. Abandonné par sa défense et médusé par la classe d’Ibra sur la Zlatinade, Hugo sort ensuite deux monuments sur une frappe de Wilhelmsson et Mellberg. Deux réflexes qui ont maintenu les Bleus au-dessus de l’eau… jusqu’au naufrage final où il ne peut rien sur la volée de Larsson.
Debuchy (4,5) : Moins offensif qu’à l’accoutumée, le Lillois n’a jamais réussi à apporter ce surplus habituel sur son côté droit. Et quand il s’est retrouvé en position favorable pour centrer, ses tentatives trouvaient systématiquement l’anatomie scandinave. Anthony Réveillère revient dans la course.
Mexès (3) : Des étoiles dans le cou, un soleil autour du nombril et des combats aériens menés tel Iceman dans Top Gun, match après match, Philou peine à s’imposer comme le patron défensif des Bleus. Sur le but de son coéquipier milanais Zlatan, Mexès est aux fraises. Aucune anticipation, dépassé dans les duels, le futur Laurent Blanc n’y arrive pas. Heureusement pour lui, il pourra se rattraper en quart de finale. Ah, bah non.
Rami (4) : Adil fait kiffer la gent féminine, mais flipper son sélectionneur. Trop lent dans ses interventions, on attend du Valencian une vraie maîtrise de son poste. En même temps, avec Mexès comme mentor… Quoi qu’il en soit, Adil peut sourire : en quart de finale, il officiera avec Laurent Koscielny. Chouette, enfin un défenseur central qui n’est pas cramé !
Clichy (4) : Gaël a définitivement croqué Patrice Évra. Rien que pour ça, le Citizen mérite un Hot d’or. Pour le reste, Clichy l’a un peu jouée facile. Comme sur l’ouverture du score, où il est à quatre mètres de son adversaire direct qui peut centrer dans un fauteuil. Offensivement, c’est comme Benzema, on ne l’a pas vu.
M’Vila (4) : Le Rennais semble un poil trop juste pour le niveau international, effacé par l’abattage d’Alou Diarra. Dès lors, M’Vila s’est contenté d’un footing, de quelques passes appuyées et d’un clin d’œil « dédicace aux potos de la 3e B du Collège Anne de Bretagne » lors de la Marseillaise. Finalement, le meilleur homme du match est peut-être Yohan Cabaye.
Diarra (6) : Ça fait aussi mal de le dire que de l’écrire, mais le grand Alou a encore sorti un gros match. Seul Français capable d’aller tâter le physique de Zlatan, le Marseillais a encore ratissé une chiée de ballons avec ses grands compas. Impressionnant.
Nasri (3,5) : Eh oui, Samir, demain, les pisse-copies ne vont pas être tendres avec toi. Certains vont encore railler ton positionnement lunaire. D’autres railleront tes callipyges. D’aucuns tenteront une blague – déplacée, je te l’accorde – sur ta géométrie dentaire. Forcément, tu vas encore râler. Demander que l’on se concentre sur tes prestations. Justement, ce soir, Samir, tu as été nul. Même dans la « blessure » , tu as été ridicule.
Ribéry (6) : L’homme au masque d’Halloween permanent est dans la continuité de ses précédentes sorties. C’est le seul qui accélère le jeu. Parfois bêtement, mais il a le mérite d’essayer. Le milieu de terrain du Bayern s’est procuré la seule occasion de la première période et n’a jamais cessé de taquiner les défenseurs suédois. Malheureusement pour lui, il n’a jamais réussi à percer le verrou jaune et bleu.
Ben Arfa (3) : La surprise du chef. C’était la première titularisation en match officiel pour le gaucher de Newcastle. On attendait de lui un peu de folie et beaucoup d’initiatives. On attend encore.
Benzema (4) : « On est jeune et ambitieux. Parfois vicieux. Faut qu’tu te dises que tu peux être le prince de la ville, si tu veux. Où tu veux, quand tu veux. » T’entends, Karim ? Quand tu veux, hein !
Malouda (3) : Un joueur d’expérience. Une expérience à lui tout seul.
Ménez (/) : En bon diesel qu’il est, Jérémy a vendangé sa première occasion. Plus que deux et il égalisait. C’est con.
Giroud (/) : Sur son premier ballon, il manque la lunette d’un poil de cul sur une belle reprise de la tête. Il mérite mieux que des bouts de matches. Vraiment.
Par Mathieu Faure