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  • OM/Spartak Moscou (0-1)

Meurtre au Vélodrome

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Meurtre au Vélodrome

Énorme désillusion pour des Olympiens punis en fin de match par un Spartak pas extra mais lucide. Une très mauvaise entame qui plombe à nouveau le parcours marseillais en C1. Avec au bout ce sempiternel constat paradoxal : l'OM joue bien mais demeure inefficace devant...

Le réveil marseillais se produit après le premier tournant du match, à la 59ème. Sur un centre venu de la gauche, Ibson catapulte à bout portant le ballon de la tête sous la barre… But ! Non… Mandanda détourne d’une manchette sur un réflexe inhumain. Mais l’arbitre avait sifflé pour un nettoyage brutal de Welliton dans la surface. C’est le premier tournant du match parce que l’action dangereuse est venue de la gauche, là où Azpilicueta fait hémorragie. On en reparlera après…Mais à partir de là, les Marseillais se reprennent méchamment et vont imposer un temps fort écrabouilleur où ils vont pilonner le but adverse. Un temps fort qui correspond à la sortie quasi simultanée de Brandao, décevant, remplacé par Gignac (61ème). C’est parti ! Centre en retrait de Lucho sur Gignac dans les 16 mètres, contré in extremis (64ème), frappe éléphantesque de Taïwo repoussée du bout des doigts par le gardien Dykan (66ème), tête de Lucho pas assez appuyée (67ème), reprise demi-volée en pivot du gauche signée Valbuena, repoussée miraculeusement par le gardien (74ème), puis tête de Lucho sur centre de la gauche de Valbuena : l’Argentin n’a plus qu’à cadrer une balle idéalement servie sur la ligne ! A côté… A ras du poteau… L’immanquable !

Cela faisait un quart d’heure que l’OM campait dans les 16 mètres moscovites, à écraser le Spartak sur son terrain. A la base l’entente parfaite Valbuena-Lucho dès le déclenchement des offensives du rond central. Valbuena à gauche a permuté avec André Ayew, passé à droite, ce qui affole les Russe, dépassés par ses dribbles, ses centres, ses combinaisons avec aussi Gignac. Edouard Cissé monte pour étouffer aussi l’arrière-garde russe, tandis que Cheyrou est sur tous les seconds ballons. Cet OM-là est très fort. Il faudra s’en souvenir et semer dans ce sillon pour l’avenir. Valbuena est tout simplement monstrueux. Et puis l’Histoire se répète : comme les armées napoléoniennes, épuisées par la politique de la terre brûlée et incapables de faire plier l’ennemi russe, l’OM va se faire prendre à revers…Sur un contre bien lancé côté gauche, le très remuant Kombarov déborde et centre puissamment aux 10 mètres : Azpilicueta tend la jambe et dévie en tir croisé la balle qui trompe Mandanda à ras de terre : 1-0 (81ème). Silence de mort au Vélodrome. Tout s’écroule. Tout est fini. Le spectre de l’élimination devenue d’un coup d’un seul inéluctable tétanise joueurs et supporters. Le scénario classique de la punition qui achève le match et qui plombe la suite des rencontres de phase de groupe… Deschamps fait entrer sans trop y croire Jordan Ayew à la place d’un Lucho visiblement sous le choc de sa tête manquée (83ème). Dans les arrêts de jeu, Gignac ajoute la cruauté à la désillusion en frappant le poteau gauche sur une remise de la tête de Jordan Ayew (91ème + 2).

Alors ? Alors il faut rendre hommage à cette très belle équipe du Spartak. Bon sang ne saurait mentir : Valeri Karpine… Un type aussi classieux et intelligent tactiquement quand il était joueur ne pouvait pas devenir une quiche totale en devenant coach. Une fière allure sur le bord de la touche, en costard seyant… Son équipe n’est pas géniale, et elle a beaucoup subi, fait des fautes, laisser des failles défensives et concédé un paquet de corner. Sauf que ses joueurs sont toujours restés en mouvements à réclamer le ballon devant, vers Mc Geady à droite, Welliton dans la profondeur et surtout vers Kombarov à gauche. C’est de ce côté que l’OM a pris l’eau, mais pas que. Au milieu, le meneur Alex a bien manœuvré malgré le pressing marseillais, de même que l’autre Brésilien, Ibson, s’est montré très disponible pour créer du lien entre les lignes. Les jolis restes de la fameuse « école russe » : du mouvement, des appels et une volonté d’aller quand même de l’avant, obligeant milieux et défenseurs marseillais à reculer bas puis remonter les ballons. Et puis, les Russes sont en pleine bourre, dans un championnat lancé depuis plusieurs mois, à la différence des Phocéens dont la saison n’a débuté que depuis quelques semaines. Ceci dit, il n’est pas dit que l’OM n’ait pas sa chance au retour, à Moscou…

Côté marseillais, appliquons à DD la règle du fifty-fifty. Côté pile : le recrutement d’Azpilicueta. Pour l’instant, c’est un échec. Il n’a clairement pas le niveau pour la C1 et il est souvent en grande difficulté pour la L1. Côté face, on l’avait dit, on le répète : Didier Deschamps voulait « à tout prix » Luis Fabiano et Alou Diarra. Il pensait Ligue des Champions à leur sujet. La C1, c’est le très haut niveau : une occase, un but ! Ni Brandao, ni Gignac n’ont su concrétiser les quelques opportunités de marquer. C’est aussi simple que ça. En Ligue des Champions il faut un killer devant sinon c’est pas jouable. Luis Fabiano avait ce profil… En attendant les retours de Diawara et d’un Mbia plus « concerné » (il était sur le banc, ce soir, blackboulé par la paire Hilton-Heinze, correcte) en défense et de Rémy en attaque, l’OM doit continuer de jouer comme il le fait en compensant le manque d’efficacité offensive par un écrasement de l’adversaire dans ses propres bases, comme les Bleus d’Aimé Jacquet. Pousser, presser, pilonner et forcer l’adversaire à plier ou à commettre l’erreur fatale (corners, coups francs, penaltys, csc)… C’est moche, mais Marseille n’a pas le killer devant pour décanter le match et contraindre ses rivaux menés au score à sortir de leur trou. Le parcours en Ligue des Champions n’est cependant pas encore fini : le contenu du jeu est bon, on le redit. Mais le temps presse…

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