- France
- Ligue 2
- 5e journée
- Caen/Metz (0-2)
Metz s’offre un resto basket à Caen
Duel de première partie de tableau, ce lundi soir, en Ligue 2. La réception du FC Metz était l’occasion pour le Stade Malherbe de retrouver sa place sur le podium aux côtés des Lensois et des Angevins. Les hommes de Patrice Garande ont mis le couvert, garni les portions, servi du rab, payé l’addition, mais ce sont les Lorrains qui se sont régalés (0-2).
Moins d’un mois après leur dernier affrontement en Coupe de la Ligue, qui avait alors souri aux Normands (2-0), Caennais et Messins se retrouvent pour un match retour qui démarre sur les chapeaux de roue, avec une tentative intéressante d’Autret dès la première minute en faveur du SMC. Pressing haut, bloc bien en place, la formation normande n’a pas envie de déconner. Sauf qu’en face, les Lorrains ne sont pas venus déguisés en pissenlits pour se faire bouffer par les lapins. Plus spontanée, plus dynamique, la jeunesse messine se crée plusieurs opportunités, en se projetant brillamment en contre et en faisant preuve d’inspirations collectives. Ngabkoto oblige Perquis à une sublime parade (6’), en guise d’avertissement.
Le milieu de terrain caennais est bien emmerdé, Kanté et Rothen s’essoufflent en vain pour exister et, malgré une tentative hors cadre d’Autret (18’), le Stade Malherbe vit une entame de match compliquée et se fait bousculer comme un petit vieux dans le métro par une bande de jeunes Lorrains qui ne respectent visiblement pas les anciens. La première demi-heure permet donc aux hommes d’Albert Cartier de surprendre leur petit monde, sans toutefois mettre réellement en danger la défense normande.
Les survoltés Messins se calment enfin, et Malherbe reprend sa marche en avant. Duhamel s’escrime à couper au premier poteau (33’, 35’), Saad s’impose dans les airs sur corner (36’)… Le moteur du SMC toussote, mais tourne enfin. Sur la première tuile défensive des Grenats, Kanté offre un caviar à Autret, qui frappe au ras du montant (45+1’). Marchal rassemble ses troupes dans le rond central, histoire de rappeler aux minots qui l’entourent que leur entame de qualité doit les inciter à y croire jusqu’au bout.
Silence, c’est l’heure de la messe
Au retour des vestiaires, les Normands resserrent leur poigne sur la rencontre et se procurent une foule d’occasions mal négociées. Kodjia dévisse alors qu’il avait un angle ouvert (48’), place une reprise de volée très dangereuse de loin (53’) et sert Duhamel toujours futé au premier poteau (55’). C’est inspiré, varié, mais ça n’entre pas. Du coup, Kanté tente sa chance loin, mais sa tentative n’inquiète pas Mfa (60’).
Et à l’image d’un Jérôme Rothen qui engueule les mômes qui osent faire faute sur lui, Malherbe s’énerve, devient tout rouge, mais ne parvient pas à se faire respecter. Metz attend son heure, tout en restant discipliné et attentif en défense. Autret oblige de nouveau Mfa à l’exploit d’une demi-volée (68’), Kodjia voit sa tentative de la tête repoussée sur la ligne (73’) ; ça sent le soufre pour le FC Metz, qui résiste encore. Fodé Koita, l’ex-Montpelliérain débarqué en Normandie ce week-end, est invité à la fête histoire de conclure. Sauf que c’est à ce moment-là, alors que les Lorrains semblent à l’agonie et que la domination territoriale des Normands est toute proche de porter ses fruits, que Sakho oblige Perquis à repousser un ballon sur Fauvergue, à peine entré en jeu et déjà buteur, et tant pis si c’est du genou (75’).
Malherbe réplique, comme ça, pour la forme, par Kodjia, qui persiste à tout tenter, mais le but se refuse définitivement aux Normands, de loin (77’) comme de près (78’). Comme face à Auxerre, en Coupe de la Ligue, le Stade Malherbe est mis à l’amende au cours d’un match qu’il semblait maîtriser sans parvenir à concrétiser sa domination. Sakho s’échappe en contre et crucifie Perquis après une paire de crochets sur Wagué (88’). Metz dépasse son adversaire du jour au classement et se voit déjà jouer les premiers rôles comme les Guingampais l’an dernier. Côté caennais, l’excellent début de saison a déjà laissé place à une situation délicate, suite à trois défaites consécutives (deux en L2, une en Coupe). La trêve internationale va faire du bien.
Par Julien Mahieu