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- Metz-OM (2-2)
Metz s’accroche aux basques de l’OM
Trois jours après son immense déconvenue européenne, l'OM a déçu sur la pelouse de Metz (2-2). Incapable de battre le promu, pourtant réduit à dix à l'heure de jeu, l'OM s'installe provisoirement en tête du championnat, mais fait la soupe à la grimace.
Metz 2-2 Marseille
Buts : Sabaly (65e) et Mikautadze (71e) // Soglo (14e) et Vitinha (82e)
Expulsion : Lô (59e)
L’Olympique de Marseille devait faire parler son orgueil en ouverture de la deuxième journée du championnat, trois jours après l’affront de son élimination sur la voie de la Ligue des champions. Les Phocéens ont cependant vécu une nouvelle désillusion en se prenant les pieds dans le tapis de Saint-Symphorien, malgré une bonne demi-heure en supériorité numérique (2-2). Le FC Metz sortait pourtant lui aussi d’une bonne gueule de bois, provoquée par la tempête rennaise il y a cinq jours. Les joueurs de László Bölöni ont toutefois perpétué la bonne habitude des Grenats face à l’ogre des Bouches-du-Rhône en obtenant un cinquième match nul sur les six dernières confrontations entre les deux formations. Pas mal comme cadeau d’anniversaire pour les 37 bougies d’Ismaël Traoré.
Soglo, Sogoal
Titulaire surprise dans les rangs phocéens, le jeune Emran Soglo s’est glissé dans le bain sans même se mouiller la nuque. Le gaucher de 18 ans a délivré un bon centre au second poteau vers Ismaïla Sarr, mis en échec par la main d’Alexandre Oukidja (2e). Il a obtenu une faute dans la foulée grâce à une bonne protection de balle, histoire de partir sur des bases solides (3e). Tellement solides que l’ancien pensionnaire de l’Academy de Chelsea a profité de l’incursion de Sarr et du raté d’Aubameyang pour récupérer le cuir et ouvrir le score en plaçant un tir au ras du montant (0-1, 14e). Logique au regard de l’emprise de l’OM dans cette entame, Oukidja ayant dû réaliser une nouvelle parade sur une frappe enroulée de Sarr (7e). Le FCM ne s’est pas laissé faire pour autant, poussé par les imprécisions marseillaises et par un stade entièrement acquis à sa cause du fait de l’absence du parcage marseillais.
Il a fallu une intervention autoritaire de Jonathan Clauss pour stopper l’avancée de Georges Mikautadze en pleine surface (9e), et une petite maladresse technique de Cheikh Sabaly pour que Pau Lopez puisse se jeter sur le ballon, que le Sénégalais avait chipé à Chancel Mbemba (17e). L’omniprésent Clauss a ramené le danger de l’autre côté du terrain en envoyant un centre dangereux, coupé par Oukidja (35e). PEA a ensuite offert une balle en or à Sarr, qui a trop croisé (37e). Renan Lodi a tenté sa chance sur coup franc direct, sans réussir à attraper le cadre (43e). Le Sénégalais a encore croqué dans la surface, beaucoup trop gourmand alors qu’il pouvait frapper (44e). Aubam’ a enfin cru mettre l’OM à l’abri en reprenant un centre de Kondogbia à bout portant, mais son but a été refusé pour hors-jeu (45e+1). Fali Candé, lui, a rappelé aux Marseillais qu’ils n’étaient pas autorisés à se reposer sur leurs lauriers en programmant une superbe frappe du gauche, que Lopez a ôté de la lucarne (40e).
18 – À 18 ans et 38 jours, Emran Soglo est devenu le plus jeune joueur de Marseille à marquer en Ligue 1 depuis Samir Nasri le 11 janvier 2005 à Lille (17 ans et 199 jours). Minot. #FCMOM pic.twitter.com/CC2jurGBdm
— OptaJean (@OptaJean) August 18, 2023
Le roi Georges
Le promu est reparti très fort puisque Mikautadze a buté sur le portier marseillais à peine deux minutes après la reprise (48e). Aubameyang a refroidi Saint-Symphorien en contournant Oukidja pour adresser un centre vers Valentin Rongier, qui a parfaitement ajusté son coup de tête, dans une cage orpheline du gardien. Le quatrième but du milieu de terrain sous le maillot olympien… finalement refusé après alerte de la VAR pour une faute de Sarr sur Maziz (53e). Le plan des Grenats a pris du plomb dans l’aile lorsque l’arbitre a renvoyé Aboubacar Lô aux vestiaires, le défenseur s’étant rendu coupable d’une semelle sur la cheville de Ndiaye (59e). C’était sans compter l’initiative de Sabaly, dont la frappe, déviée par Rongier, a terminé juste sous la lucarne d’un Lopez impuissant, déclenchant l’éruption du stade et l’ivresse de László Bölöni, enlacé par le buteur (1-1, 65e). Pas grand-chose à côté de la deuxième secousse, provoquée par Mikautadze, bien aidé par une énorme bévue de Lopez (2-1, 71e). À l’assaut du but lorrain, l’OM a trouvé deux fois le montant, par Iliman Ndiaye (73e) et Mbemba (78e), avant qu’Oukidja repousse la tentative de Vitinha (80e). Lopez a maintenu le navire blanc et bleu à flot en s’opposant à Mikautadze (81e), et pas pour rien puisque Vitinha a récompensé les visiteurs de leurs efforts du droit (2-2, 82e). Oukidja s’est finalement assuré que le FCM ne rentre pas les mains vides en détournant la tête de PEA (90e+6). Six ans après le coup franc magistral de Yann Jouffre, Metz a cru renouer avec une victoire sur l’OM. Ce ne sera pas pour tout de suite, mais le promu a montré qu’il valait bien mieux que ce qu’il avait montré lors de la première journée. Et ça, c’est déjà un succès.
Metz (4-3-3) : Oukidja – Colin, Traoré, Lô, Candé – Jean Jacques, Maziz (Camara, 61e), N’Doram – Sabaly (Maïga, 84e), Mbaye (Kouao, 90e+3), Mikautadze (Tetteh, 84e). Entraîneur : László Bölöni.
Marseille (4-4-2) : Lopez – Clauss, Mbemba, Balerdi (Vitinha, 75e), Lodi – Sarr, Kondogbia (Veretout, 56e), Rongier, Soglo (Harit, 67e) – Aubameyang, Ndiaye (Mughe, 75e). Entraîneur : Marcelino.
Par Quentin Ballue, à Saint-Symphorien