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- 33e journée
Metz et Nancy font (re)vivre la Lorraine
Dans cette 33e journée de Ligue 2, pas mal de choses sont à retenir. Si la Lorraine est à l'honneur avec les victoires de Metz et Nancy, le bas du tableau prouve aussi que les relégables seront connus dans les dernières journées du championnat. Sinon, on a vu des buts et du suspense. Une soirée à éviter pour les cardiaques.
« Fin du chemin de croix, plus que quelques journées avant la résurrection ! » Six ans. Six longues années que le FC Metz attend une montée en Ligue 1. Avant de connaître l’issue de la rencontre face à la lanterne rouge du CA Bastia, les supporters lorrains sont pourtant déjà certains de passer l’année prochaine à l’échelon supérieur. Et même si mathématiquement rien n’est encore joué, les Grenats démarrent la rencontre comme ils se comportent en championnat : en leaders. Les tentatives de M’Gbakoto (4e, 7e) et de Sakho qui trouve le poteau (19e) prouvent la volonté des locaux. En face, les Bastiais jouent sans pression, ne craquant pas jusqu’à la fin du premier acte. Mais Saint-Symphorien va bien finir par exploser, sur le but de Kevin Lejeune (68e). Une courte victoire se dessine, et offre au FC Metz la possibilité de fêter officiellement le retour aux affaires dans l’élite dans une semaine, à Auxerre.
Au Stade Marcel-Picot, l’AS Nancy Lorraine a une vraie carte à jouer dans l’optique de la montée. Longtemps dans le ventre mou du classement, qui se joue ce soir, les Nancéiens font partie des clients susceptibles d’accrocher le troisième ticket d’accession. Et face à Dijon, l’ASNL va faire monter la mayonnaise sur sa première action véritablement construite côté droit. Karaboué décale idéalement Amadou, qui centre dans la course de Benjamin Moukandjo, chaud comme la braise (29e). Un sixième but du Camerounais, qui aurait pu voir son pote Sami alourdir la marque juste avant la pause, mais Lecomte est à la parade. Toutefois, l’équilibre des Lorrains ne vaut pas celui de leurs voisins messins. Une énorme erreur de marquage permet à Johan Gastien d’égaliser d’une jolie tête piquée (56e). La fin de match se termine dans la confusion, une expulsion pour Cissé côté dijonnais, mais surtout un but, avec Moukandjo à la baguette (87e). En attendant le match de Caen demain, Nancy monte provisoirement sur le podium de la Ligue 2. Certains l’auront peut-être mauvaise, mais Pablo Correa est bien parti vers la montée.
Niort déconne, Nîmes survit
L’autre prétendant à ce troisième sésame, c’est Niort. Défaits à Lens dimanche dernier, les Chamois avaient à cœur de se remettre dans le droit chemin face à Brest, tranquillement calé en onzième position et dans l’attente de la prochaine saison pour de nouveaux objectifs. Mais à vrai dire, il ne se passe rien dans le premier acte. Et forcément, quand l’équipe censée créer le jeu ne produit rien, elle se fait piéger. Le magnifique mouvement des Brestois conclu par Jonathan Ayité en est la parfaite illustration (62e). Dans le dur, les hommes de Pascal Gastien encaissent un second but par l’intermédiaire de Falette (73e). La réduction du score de Fala sur pénalty n’y fera rien, Niort réalise sans aucun doute la mauvaise opération de la journée.
Au Stade des Costières, malheur au vaincu entre Nîmes et Istres. Dix-neuvièmes à quatre points d’Auxerre, premier non-relégable, les hommes de René Marsiglia ont seulement trois points de retard sur leurs adversaires du soir, dix-huitièmes donc. Un bon match de la peur. Sans occasions folles, la première mi-temps voit surtout deux équipes se rendre coup pour coup. Beaucoup d’engagement donc, mais la rencontre va basculer sur un coup de tête, celui de Vincent Granic pour être précis. Grâce aux Nîmois, les Crocos passent devant et ne seront plus rattrapés. De quoi donner de l’espoir en vue du maintien. Pour les Aviateurs, il faudra aussi serrer les vis jusqu’au bout.
Créteil, la passe de trois
Deux victoires consécutives pour le Créteil-Lusitanos, à domicile contre Laval et à l’extérieur contre Tours, ça fait du bien au moral. Depuis leur passage rapide dans la zone rouge, les Cristoliens ont pris conscience du danger qui planaient au-dessus de leurs têtes. La preuve avec ce but opportuniste de Ben Amadou Sangaré qui vient faire mal à l’ESTAC une première fois. D’un coup de tronche, Ibrahima Seck porte la deuxième estocade grâce au service sur coup franc de Jean-Michel Lesage (30e). Un troisième pion d’Essombé à vingt minutes de la fin assure que les Franciliens n’iront pas faire un tour en National la saison prochaine. Trois buts pour une troisième victoire contre… Troyes, ça ne s’invente pas.
Au Parc des Sports d’Avignon, le treizième et le seizième du classement ont un peu moins la pression pour défendre leur maintien. Du côté de Laval, Christian Bekamenga et ses 18 points n’ont pourtant marqué que 3 fois à l’extérieur. Des stats qui laissent penser que Laval ne va pas récupérer grand-chose de son déplacement dans le Sud. Malheureux, Adéoti marque un contre-son-camp dès le début de la rencontre (9e). Cependant, Laval souhaite assurer son maintien, et Baby permet d’égaliser (64e). Un partage des points qui prouve que même à l’extérieur, Laval sait bien faire.
Angers crucifié
Au Havre, il n’a pas fallu longtemps au stade Océane pour voir son équipe prendre les devants. Un numéro de soliste signé Mickaël Le Bihan offre l’opportunité au HAC de malmener Tours (8e). Facile, l’attaquant havrais va même doubler la mise à la demi-heure de jeu. Qu’à cela ne tienne, Andy Delort permet aux Tourangeaux de réduire l’écart (52e). Le Havre recule, n’attaque plus. Bref, ça sent l’égalisation à plein nez. Jaloux de son homologue, Andy Delort réalise lui aussi un doublé sur coup franc. Assez embêtant pour désigner l’homme du match.
Enfin, les Clermontois n’ont pas montré grand-chose devant Angers. Comme il n’y avait rien à se mettre sous la dent, les Angevins font parler leur technique, à l’image du piquet de Mohamed Yattara, qui score juste avant la mi-temps. Un bon plan pour le SCO, qui est lui aussi en embuscade pour la montée. Jusqu’à la 88e minute, les Angevins tiennent le coup et pensent ramener les trois points. C’était sans compter sur Saadi. Le buteur auvergnat offre un partage des points à son équipe, et empêche surtout l’équipe de Stéphane Moulin de récupérer cette troisième place si précieuse.
Par Antoine Donnarieix