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- Metz-Lens (2-1)
Metz chasse le fantôme des Lensois
Emmené par le génial Mikautadze, le FC Metz est allé chercher une victoire vitale dans sa lutte pour le maintien (2-1). Les Grenats recollent à Lorient, actuel barragiste, et obligent Lens à revoir sa copie, si celui-ci ne veut pas rater le train européen.
FC Metz 2-1 RC Lens
Buts : Mikautadze (34e, 45e+3) pour les Grenats // Sotoca (13e, SP) pour les Sang & Or
On sait que les plus anciens supporters du FC Metz font encore des cauchemars du RC Lens, depuis que la bande de Daniel Leclercq était venue s’imposer sur cette même pelouse lors de la 30e journée saison 1997-1998, prenant un avantage conséquent dans le futur titre de champions arraché à la différence de but aux dépens des Grenats. Mais si la Horda Frenetik a revêtu dans un tifo chambreur sa combinaison de Ghostbusters, c’est surtout pour chasser le spectre de la descente, qui pend encore au nez d’une équipe qui n’en finissait plus de blêmir. Ce vendredi en lever de rideau de la 29e journée, les compères de Matthieu Udol ont sauvé leur âme, à défaut d’avoir déjà sauvé leur place en Ligue 1. En revanche, on n’a pas reconnu les Lensois, et avec cette prestation fantomatique, la course à l’Europe se complique.
👻 Un trait d'humour en tribune à Saint-Symphorien pour soutenir le @FCMetz dans la lutte pour le maintien. #FCMRCL pic.twitter.com/NquHtxyjWm
— Prime Video Sport France (@PVSportFR) April 12, 2024
Le poids Oukidja, le roi Mikautadze
Une erreur d’Alex Oukidja, des étincelles de Georges Mikautadze. Ajoutez-y une frappe d’entrée de Danley Jean-Jacques (la trentième de la saison, pour zéro but) et vous ne pouvez pas faire plus « FC Metz sauce Bölöni » que ça. Catastrophique contre Monaco il y a deux semaines (2-5), le premier vient faucher simultanément la bonne entame des siens et Wesley Saïd, magistralement lancé par Jonathan Gradit. Le portier algérien ne peut que constater les dégâts au moment où Florian Sotoca ouvre son pied pour transformer le penalty (0-1, 13e). Le dixième but encaissé en un peu plus de 200 minutes.
Mais si « Ouki » coûte des points, de l’autre côté du terrain, « Mikau » compense comme il peut (ou veut). Double buteur à Brest dimanche dernier (4-3), l’illusionniste géorgien – sevré de ballon jusque-là – vient remettre les Lorrains dans le bon sens de deux coups de baguette magique. Trouvé à la suite d’un centre de Papa Amadou Diallo et d’une remise de la tête de Kévin Van Den Kerkhof, le malicieux avant-centre gratine Saint-Symphorien d’un superbe enchaînement roulette lucarne (1-1, 34e). Dans une fin de première période devenue tendue, il remet ça en profitant d’un bon pressing de Kevin N’Doram sur David Pereira Da Costa pour effacer Brice Samba d’un délicieux petit piqué (2-1, 45e+3). Ses 8e et 9e buts de la saison en championnat.
Un point sur douze pour les Lensois
Et Lens dans tout ça ? Les Artésiens ont justement cru que leur domination territoriale et technique suffirait pour profiter de la faiblesse de leurs adversaires, comme s’ils n’avaient pas retenu la défaite que les Messins étaient venus leur infliger à Bollaert en septembre (0-1). Alors pour ne pas faire bégayer l’histoire et pouvoir se coucher à la 5e place de Ligue 1, Franck Haise fait ce qu’il peut avec ce qu’il a sur le banc et envoie dès l’heure de jeu quatre nouveaux éléments au combat. Désormais en 4-3-3, les Sang & Or retrouvent un peu de couleurs, bien aidés par la mésentente entre Sadibou Sané et Oukidja qui laisse à Adrien Thomasson le loisir de tenter un lob (63e). Le cadre est manqué, comme sur les essais de Pereira Da Costa, Sotoca, Fulgini et Guilavogui, et le Racing reste sans réaction. Un dernier envol d’Oukidja pour exorciser sa boulette initiale, et l’île Saint-Symphorien peut souffler de soulagement : à cinq matchs du gong, le FC Metz est encore vivant.
Metz (4-3-3) : Oukidja – Colin, Traoré (Lô, 83e), S. Sané, Udol – Jean-Jacques (Camara, 90e+2), Ndoram (Candé, 87e), Atta – Van Den Kerkhof, Mikautadze, Diallo. Entraîneur : László Bölöni.
Lens (3-4-3 ) : Samba – Gradit (Thomasson, 60e), Danso, Medina – Frankowski, Diouf (Fulgini, 60e), El-Aynaoui (Guilavogui, 72e), Machado (Chávez, 60e) – Sotoca, Saïd (Wahi), Pereira Da Costa. Entraîneur : Franck Haise.
Par Mathieu Rollinger