- Ligue 1
- J12
- Metz-St-Étienne (0-0)
Metz cale au vert
En supériorité numérique pendant près d'une heure, le FC Metz, en déficit de talent, n'a pas réussi à faire flancher Saint-Étienne. Mais ce sont bien les Verts qui se sont montrés les plus décevants aujourd'hui.
FC Metz 0-0 AS St-Étienne
À Saint-Symphorien, les Verts n’ont jamais dégagé l’impression de viser l’Europe. En souffrance en première période, ils offrent un triste spectacle qu’Oussama Tannane vient parachever de son œuvre. À côté de ses pompes comme l’ensemble de ses coéquipiers, le Marocain pète un plomb en prenant deux cartons jaunes en moins d’une minute. Ce garçon, à qui l’on promettait un avenir radieux en Ligue 1 la saison passée, montre son vrai visage depuis plusieurs semaines. Celui d’un joueur talentueux, mais nerveux et inconstant, donc fatigant. Bref, un joueur moyen. Un bon reflet de sa formation ? La question mérite d’être posée.
La Tannane du siècle
Saint-Étienne avait une belle opportunité à saisir. Celle de grimper à la cinquième place du classement. Face à des Messins défaits lors de leurs quatre dernières sorties en Ligue 1, la victoire ne peut pas être une option. Pourtant, l’entame de match est à l’avantage des locaux. Agressifs et habiles dans l’utilisation du cuir, les Grenats déstabilisent le milieu stéphanois. Mandjeck et Erding se mettent en évidence dans le premier quart d’heure, mais une jambe et un hors-jeu bien existant les privent d’un but. Dans la foulée, les Verts imprègnent enfin la rencontre de leur style si particulier. Une possession de balle stérile et des défaillances techniques affligeantes à ce niveau.
Certes, les hommes de Philippe Hinschberger ne montrent pas plus de jeu, mais eux ne prétendent pas à l’Europe. À ce constat, il faut ajouter la bêtise d’un Forézien : Oussama Tannane. Nerveux comme jamais, le Néerlandais enchaîne les fautes stupides, avant d’être sanctionné d’un jaune. Et au lieu de se faire discret tel un Pokémon légendaire, le bougre récidive et se fait attraper par l’homme en noir. Carton rouge logique. À onze contre dix, Metz se procure la dernière occasion du premier acte, mais Erding décide de prolonger la saison des vendanges (44e). La mi-temps est sifflée dans un climat très tendu. Et sur un score tout nul.
Un nul suffisant
De retour sur la pelouse, les Messins profitent de leur supériorité numérique en accaparant la possession du ballon. Mais l’utilisation qui en est faite n’a rien d’exceptionnelle. Lejeune et Cohade ne sont pas très inspirés dans l’entrejeu, tandis que les latéraux peinent à se pointer aux avant-postes. Finalement, Seul Nguette semble être en mesure de foutre le boxon dans la défense verte (53e, 54e, 59e). En parlant de cette arrière-garde, il faut bien lui reconnaître sa solidité. Bien regroupés devant les cages de Ruffier, les Verts ne concèdent plus grand-chose aux attaquants lorrains. Ils se permettent même de partir en contre-attaque, bien aidé par la vitesse de l’entrant Monnet-Paquet. Sur un corner, Perrin est à une reprise du hold-up, mais Balliu l’empêche de repartir avec le magot (77e). Finalement, cette deuxième période de l’ASSE avec un homme en moins est de bien meilleure facture que la première. Le match se termine donc sur ce score de parité.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Lhadi Messaouden