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Mesut Özil est-il en train de rater son Mondial?

Par Sophie Serbini
Mesut Özil est-il en train de rater son Mondial?

Après un transfert record vers Arsenal et une saison plus que compliquée dans les rangs des Gunners, Mesut Özil se devait de réagir lors de cette Coupe du monde. Mais après quatre matchs, la star de la Nationalmannschaft ne totalise qu'un but pour zéro passe décisive et évolue à un niveau bien en dessous de ses capacités. Mais rate-t-il pour autant son Mondial ? Pas si sûr.

Aucune passe décisive. Un but un peu inutile. De longues courses sur les côtés. Des corners non tirés. Des buts immanquables. Des énervements à répétition. Un rôle de sparring partner sur les coups francs tirés à 15. Un tatouage dégueulasse fièrement exhibé. Voici le bilan après les 8es de finale de Mesut Özil lors de cette Coupe du monde. On est loin, très loin des caviars pour Thomas Müller et des cacahuètes du Mondial 2010. Après une saison où il n’a pas fait grand-chose à Londres, cette Coupe du monde, cette Weltmeisterschaft (WM) devait pourtant être la sienne. Frais comme un gardon puisque blessé les deux derniers mois, il devait cavaler et distiller passe sur passe. Mais au lieu de ça, il semble à des années-lumière de son niveau de jeu véritable et ressemble plus au joueur qu’il est à Arsenal qu’à celui qu’il était au Real. Un joueur qui s’agace, qui perd des ballons, qui tente des choses difficiles pour rater les plus simples, comme ce crochet face à M’Bolhi en prolongation face à l’Algérie. Un joueur qui semble par moments nuire à son équipe. Et le pire, c’est que lui-même sait qu’il n’est pas au niveau. Après son but marqué lundi soir, sa joie – et surtout sa rage – puaient le mec en mal de confiance.

Trop de numéros 10 dans cette team

L’argument le plus évident pour dédouaner Mesut Özil est le suivant : il ne joue pas à son poste, la faute à sa propre méforme d’une part, mais aussi et surtout au nombre impressionnant de numéros 10 dans la sélection de Löw (Götze, Kross et Draxler peuvent tous jouer à ce poste). En choisissant (et sans doute à juste titre) de mettre Toni Kroos dans la position de meneur de jeu, Joachim Löw a sans le vouloir signé l’arrêt de mort de son chouchou. En effet, si Özil a pu dépanner sur les côtés quelque fois dans sa carrière (notamment sur le côté droit au Real Madrid), il n’en est pas moins un joueur profondément axial. Un fait qu’il a répété à de nombreuses reprises dans la presse. C’est un numéro 10. Un vrai. Point. Compte-tenu de ce placement étrange sur les côtés (droit au début de la compétition, plutôt vers la gauche lundi soir), il ne s’en sort pas si mal. Ses matchs face au Portugal et aux États-Unis ont été plutôt bons et il fut l’un des seuls à surnager en première mi-temps face à l’Algérie, effectuant même un retour fantastique en défense sur une des occasions algériennes, ce qui n’est clairement pas dans ses habitudes. La presse allemande, d’habitude plutôt sévère le concernant, ne l’est pas tant que ça en ce moment. Comme si tout le monde savait qu’à un autre poste son rendement ne serait sans doute pas le même. Le véritable problème étant qu’en l’état actuel des choses, il ne peut pas vraiment jouer ailleurs.

Une Allemagne sans Özil ?

Son rendement actuel sur le côté pourrait donc lui coûter sa place. Le match face à l’Algérie a été riche en révisions. Comprendre : des choses que l’on sait déjà. La Mannschaft a mieux tourné avec la sortie du pauvre petit Mustafi, replaçant de fait Philipp Lahm en défenseur droit. La paire Khedira-Schweini derrière Toni Kroos, et les Allemands ont retrouvé de leur fluidité. Seulement, ce changement de tactique pourrait coûter sa place au petit Mesut, et ce, pour deux raisons. La première étant que l’entrée de Schürrle a clairement montré que la présence d’ailiers dans cette équipe était indispensable ; la seconde étant que, puisque Kroos aligne des bons matchs depuis son poste axial, il n’y a aucune raison de le dégager. Du coup, si Joachim Löw suit l’avis de la populace, on devrait revenir avec un bon 4-2-3-1 des familles, avec Lahm à droite, Khedira-Schweinsteiger dans l’axe, Kroos devant eux, Müller sur un côté et Klose devant. Mesut, lui, se contenterait du banc. Ce qui, malgré tout, pourrait être une bonne chose pour lui. Jamais remis en question sous l’ère Löw, cette visite chez les remplaçants pourrait le faire grandir et le faire sortir de cette adoslescence dans laquelle il semble coincé même si, d’après son tatouage, « Seul Dieu peut [le] juger » .

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Par Sophie Serbini

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