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Mestalla et Anoeta, cimetières d’éléphants

Par Robin Delorme, à Madrid
Mestalla et Anoeta, cimetières d’éléphants

Pour sa reprise annuelle, la Liga a connu une journée haute en couleur. Entre le premier revers des Merengues depuis septembre et la énième défaite des Blaugrana à San Sebastián, l'Atlético de Madrid a recollé au duo de tête. Ogres mis à part, Eibar émerveille, le Rayo s'offre le derby madrilène du pauvre, et Séville gagne à défaut de convaincre.


L’équipe du week-end : Eibar

Il grimpe et grignote, le Petit Poucet de Liga. À coups de performances à l’extérieur, Eibar fait son nid. Pour le début des hostilités de 2015, il est même allé s’imposer au Cornellà-El Prat (1-2). Ce succès s’est rapidement dessiné en première mi-temps. Suite à un superbe enchaînement côté droit, Manu del Moral – quel blase… – se retrouve seul au point de penalty et punit Kiko Casilla. Trois petits tours de cadran plus tard, Boveda profite d’une sortie hasardeuse du néo-international espagnol et gonfle l’avantage basque. Malgré un pion tardif de Caceido pour les Pericos, Eibar a su conserver son court avantage et grappille une nouvelle place au classement. Aujourd’hui huitièmes de Liga, les petits Basques comptent déjà 23 points au compteur, alors que la mi-championnat n’est pas encore atteinte. Pour rappel, Eibar, c’est une ville rikiki (27 000 âmes), un budget trente fois inférieur au Real Madrid (18 millions d’euros), un effectif entièrement au SMIC de Liga (129 000 euros/an) et un stade microscopique (5700 places). Bref, un conte de fées qui ne semble pas vouloir s’estomper, et c’est tant mieux.


L’analyse définitive du week-end : ce Valence a belle gueule

Rares sont les enceintes espagnoles à pouvoir se targuer d’avoir une balance positive face au Real Madrid. C’est le cas de Mestalla. Et ça c’est encore vérifié ce dimanche. Rempli ras la gueule, le stade ché a vibré à l’unisson avec son XI. Rapidement menés au score sur un énième penalty de Cristiano Ronaldo, les hommes de Nuno ont connu un premier acte galère. La défense à trois composée par Otamendi, Mustafi et Orbán n’a su contenir les offensives du trio d’attaque merengue tandis qu’Enzo Pérez et ses petits comparses ont préféré ratiboiser les jambes adverses et récolter de la brioche dorée. Ce jusqu’à la dernière action du premier acte. André Gomes, Gourcuff 2.0, désosse son vis-à-vis et envoie une frappe qui, contrée, termine sa course sur le poteau de San Iker. Contre toujours, celui de Pepe propulse la frappe de Barragan dans les cages du Real. Enfin, sur une détente de NBA du central argentin, les Chés prennent un avantage qui s’avérera définitif. En embuscade avec 34 points, avec un entraîneur aux idées limpides, des recrues au diapason et un président au chéquier en blanc, le FC Valence a une belle gueule de surprise de fin de saison.


Le joueur du week-end : Antoine Griezmann

Guillaume Tell s’est déplacé à Madrid ce samedi. Plus précisément au Vicente-Calderón. En bon archer, Antoine Griezmann n’a pas raté sa cible. Déjà triple buteur lors de la dernière sortie rojiblanca de 2014, le Français a envoyé deux nouvelles flèches. Cette fois, la victime n’est plus Iraizoz, gardien de l’Athletic Bilbao, mais Mariño, son collègue de Levante. Après 20 petites minutes de jeu, il s’intercale entre les deux centraux grenats pour ouvrir le score. En début de seconde, bis repetita. À l’affût suite à une superbe horizontale de Mariño sur Mandžukić, il met son petit coup de casque pour offrir un matelas qui s’avérera par la suite importantissime. Sorti avant le 3-1 définitif, il est désormais le meilleur buteur en Liga des soldats du Cholo, avec huit pions. Une sacrée missive qu’il envoie à Diego Simeone après la signature de Fernando Torres. Et son effet s’est fait sentir : « Griezmann ne cesse de grandir individuellement, et cela fait déjà un moment que c’est le cas. En plus des buts qu’il a marqués aujourd’hui, qui sont très importants, j’ai apprécié son apport dans la récupération du ballon. Ce travail va l’aider à devenir un meilleur footballeur, plus complet, qui ne jouera pas seulement dans les couloirs, mais aussi entre les lignes. »


Le Don Quichotte du week-end : David Moyes

Anoeta est le cauchemar de tout Blaugrana qui se respecte. Depuis 2007, et donc cinq matchs, le FC Barcelone ne s’y était pas imposé. Pis, il y restait sur trois défaites de suite en championnat. Cela tombe bien pour les amoureux de la Real Sociedad, David Moyes est un homme de tradition. Avec un but gag inscrit dès la seconde minute grâce au CSC de Jordi Alba, les Basques ont réussi à conserver 88 minutes durant leur avantage. Après s’être offert le scalp du Real puis de l’Atlético, le fanion de San Sebastián termine son grand trois de la plus belle des manières. L’ancien de Manchester United redresse lui petit à petit le navire laissé en perdition par son prédécesseur, Jagoba Arrasate, et rêve à voix haute : « Il y a tout juste un an, la Sociedad était en Ligue des champions. Cette année, c’est la Ligue Europa, mais nous travaillons pour revenir en Ligue des champions. » Gare, tout de même, aux excès de confiance, comme a pu le constater à ses dépens son homologue barcelonais. En alignant un XI dépourvu de Messi, Neymar, Piqué, Rakitić et Alves, Luis Enrique lui a grandement facilité la tâche. Désigné à l’unanimité par la presse espagnole comme le grand coupable de cette débâcle, Lucho se serait par là même attiré les foudres de Lionel Messi. Saleté d’Anoeta.


Le geste olé du week-end : les réflexes d’Asenjo

Sergio Asenjo est, à l’instar de Villarreal, en chaleur. À la 18e minute, il sort trois parades dignes d’un top 10 : sur un bel enroulé lobé, à bout portant sur une lourde frappe, puis en déviant d’une claquette un coup de casque. Trois arrêts qui n’ont pourtant pas permis au sous-marin jaune de conserver ses deux pions d’avance, puisque Elche égalisera avant la mi-temps (2-2).


La décla du week-end : Cosmin Contra

« Je ne suis pas content du tout de partir en Chine, je ne veux pas y aller. Le club m’a vendu parce que sa situation est très grave, et sans l’argent de mon transfert, je ne sais pas ce qui se serait passé ans les prochains mois. Je suis la vente la plus chère d’un entraîneur dans l’histoire de Getafe. J’ai senti que c’était le mieux à faire, et que m’en aller en Chine aiderait énormément le club, c’est pourquoi j’ai opté pour le départ, même si je ne suis pas content. » Avant sa despedida ratée face au Rayo Vallecano (1-2), l’entraîneur roumain de Getafe a tenu à mettre les choses au clair : lui et le football au pays du Soleil Levant, ça n’a rien d’amoureux.


Et sinon, que pasa ?

22, v’la les flics. Après 22 victoires consécutives, la série du Real Madrid de Carlo Ancelotti s’est terminée à Mestalla. Rien de bien alarmant tout de même pour la Maison Blanche.
24 ans plus tard. Depuis 1991 et le parcours homérique d’Albacete, aucun débutant en Liga n’avait fait aussi bien qu’Eibar. Comment dit-on « champagne » en basque ?
600 tout rond. En étant aligné par Carlo Ancelotti à Mestalla, Sergio Ramos a disputé son 600e match professionnel. Pas mal, pour un gars de 28 piges.
– 6 points, c’est rien. Entre le Real, leader, et le FC Séville, 5e, il n’y a que six petits points d’écart. Autrement dit, une première depuis 15 ans. Qui a dit qu’il n’y avait pas de suspense en Liga ?- 200, qui dit mieux ? Appelé en pompier de secours au chevet du Deportivo La Corogne, Víctor Fernández a redonné le droit d’espérer au Riazor. En s’imposant face à Bilbao (1-0), ses ouailles lui ont offert sa 200e victoire sur un banc de Liga.
23, new record. Grâce à son doublé à Málaga, Hemed a offert une victoire inespérée à Almería (1-2). Mieux, il est même devenu le meilleur buteur israélien du championnat espagnol.
17 qui font sixième. Minimum syndical pour le FC Séville ce samedi. Victorieux sur la plus petite des marges du Celta malgré une longue supériorité numérique, les hommes d’Emery sont désormais invaincus au Sánchez-Pizjuán depuis 17 matchs. Soit leur meilleure série depuis 33 ans.

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