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Mestalla cloue Nuno et Lim au pilori

Par Robin Delorme, à Madrid
Mestalla cloue Nuno et Lim au pilori

Après une saison passée terminée en trombe, Valence souhaitait poursuivre sur sa lancée. Sa qualification aux dépens de Monaco mise à part, cette reprise est un enfer pour un Nuno qui trinque autant pour ses fautes que pour celles de Peter Lim. Chronique d'un été pourri estampillé Jorge Mendes.

Depuis sa création en 1919, le Valence CF se pare de blanc et de noir. Des tons diamétralement opposés qui racontent une certaine mentalité de ses supporters. Entière et sans concession, l’aficion de Mestalla se caractérise par sa ferveur. Une ferveur qui peut tout aussi bien se muer en allié qu’en fardeau. Nuno Espirito Santo l’a appris à ses dépens. Adulé il y a de ça quelques mois, l’homme fort de la remise à niveau des Chés est devenu la cible de toutes les critiques. Suite à un match nul face au Betis, sur le pré comme sur le tableau d’affichage, l’antre des Blanquinegros a soufflé dans les bronches du Portugais. Au rythme de « Nuno, vete ya ! » , elle presse un changement de capitaine de bord. Une volonté que n’a fait que renforcer une nouvelle défaite sur la pelouse de l’Espanyol ce mardi. Aujourd’hui neuvième de Liga, ce Valence est donc méconnaissable sur le pré. Mais également dans les coulisses qui ont, durant le break estival, été le théâtre d’une guerre interne. Alors que les dirigeants historiques du club ont quitté le navire, Peter Lim découvre une pression propre aux cités méditerranéennes.

Mendes, la fausse bonne idée

Enfant du club, Paco Alcácer en est également l’étendard. Un statut qui lui a été octroyé en mai dernier. Au coude à coude avec le FC Séville, le Valence CF décroche la quatrième place de Liga, synonyme de qualification en Ligue des champions, dans les derniers instants de la saison. La seule banderille d’Alcácer sur la pelouse d’Almería suffit au bonheur du peuple ché qui s’imagine bien retrouver les cimes du football européen. Une ambition dont le retour à Mestalla rime avec Peter Lim et Nuno. Milliardaire de Singapour, il ramène, en plus de son compte en banque, l’optimisme dans un club gangrené par ses problèmes financiers depuis le début du millénaire. L’entraîneur, quant à lui, met en place un jeu entraînant suivi de résultats alléchants. Les aficionados tiennent leurs deux sauveurs, ou presque. Car l’épine dorsale de ces nouveaux Chés ne découle pas des simples choix de ce tandem. Les tours de contrôle Otamendi et Mustafi ont ainsi atterri sur les bords de la Méditerranée grâce à Rufete, alors directeur sportif. Idem, Javi Fuego et Dani Parejo, poumons du milieu de terrain, étaient présents bien avant le rachat du club.

Les acquisitions souhaitées par Peter Lim répondent, elles, au nom de Rodrigo, Negredo et André Gomes. Parmi ces trois larrons, achetés contre 75 millions d’euros, seul le milieu portugais répond aux attentes. Un constat implacable qui n’empêche le propriétaire des lieux de n’en faire qu’à sa tête. Une position inflexible qui, à la fin de l’exercice passé, a raison de la patience des dirigeants historiques des Naranjas. Excédés par l’importance prise par Jorge Mendes, Ayala, Rufete et Salvo décident alors de quitter le navire. Des départs qui excèdent Mario Kempes, idole de Mestalla : « Je n’aime pas que les entraîneurs et les entrepreneurs contrôlent les clubs. » Seul aux commandes, Peter Lim fait le bonheur de l’agent star. Ami intime du Singapourien – il lui a revendu les droits d’image de sa poule aux œufs d’or Ronaldo -, il place ses pions comme bon lui semble. Des 175 millions d’euros investis depuis octobre 2014, 120 l’ont été sur des joueurs de l’écurie du señor Mendes. Ce dernier mercato estival est donc estampillé Gestifute : Santi Mina, Danilo, Bakkali, Santos et Abdennour sont tous liés au directeur sportif officieux des Chés.

Javi Fuego : « Il y a des doutes »

Imperméable aux avis extérieurs, Nuno – dont la carrière est, surprise, gérée par l’omnipotent Jorge – entame sa seconde saison sous la guérite de Mestalla avec des prérogatives élargies. Un rôle bâtard, entre le manager à l’anglaise et l’entraîneur lambda, qui ne le tracasse pas le moins du monde. Et ce, jusqu’au coup d’envoi de la Liga. Échaudé par le départ d’Otamendi, l’exigeant public valencien s’interroge avant de s’indigner. La qualification aux forceps face à Monaco ne suffit pas à gommer les approximations du début de saison. Au soir de la quatrième journée, après un seul succès, le nul concédé face au Betis est la goutte de trop. Aux cris de « Nuno, vete ya ! » , l’intéressé préfère répondre par l’auto-flagellation plus que par l’explication de ses choix douteux : « Le public démontre son mécontentement envers moi parce que je suis le principal responsable. » Une situation qui s’amplifie suite au revers sur la pelouse de l’Espanyol, où huit des titulaires portent le sceau de Mendes. Javi Fuego, dans les arcanes du Cornellà-El Prat, avoue qu’il « y a des doutes, de mauvaises sensations » . La sensation d’appartenir à un club mythique géré comme un jouet, assurément.

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