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Messi versus Cristiano Ronaldo

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Messi versus Cristiano Ronaldo

Il y aura une dizaine de candidats au Ballon d'Or ce soir sur la pelouse du Camp Nou. Mais le duel qui alimente tous les zincs du monde, c'est celui entre les deux derniers lauréats : Messi vs Cristiano Ronaldo ! Décryptage.

Un brin vachard Hristo Stoichkov quand on le convoque pour juger les deux meilleurs joueurs du monde. « Lionel Messi, c’est Dieu. Cristiano Ronaldo n’est qu’un très bon joueur » . Évidemment, l’explication de la saillie du Bulgare tient à surtout à sa “catalanité” passée. Mais sur l’année 2010, il paraît compliqué de totalement donner tort au meilleur buteur de la Coupe du Monde 1994. En 2010, la puce argentine compile tout simplement 54 pions en 56 matches. Hallucinant ! A faire passer les 38 buts de Ronaldo (en 52 parties) pour une aimable plaisanterie. Alors quoi, vérité du moment ou réelle supériorité de Messi ? Méfiance Cristiano, méfiance, car ce bilan chiffré sans équivalent de son rival barcelonais succède à une année 2009 où celui-ci avait déjà surclassé largement le Portugais.

C. Ronaldo : à l’aile, la vie est belle

Pourtant, l’heure semble à la riposte côté Ronaldo. Avec 14 buts en 12 journées de Liga, l’attaquant du Real Madrid est actuellement dans une forme rare. Et d’une confiance quasi absolue après un été qui puait la déprime entre sa Coupe du Monde foirée dans les grandes largeurs, sa paternité ultra louche et un début de saison 2010-2011 passé à maudire la terre entière et à faire n’importe quoi sur le terrain. Aujourd’hui, CR7 est en apesanteur, il marque, gagne, sourit, a retrouvé la réussite avec sa sélection et se permet même de parrainer Benzema au Real, en lui laissant tirer un peno en Coupe d’Espagne, histoire que l’ex-Lyonnais se refasse la cerise sous l’aile protectrice et un poil condescendante de l’ami Cristiano. Ou comment continuer à être arrogant même quand on veut être généreux. En fait, le Ballon d’Or 2008 a surtout retrouvé un cadre. Mental avec un entraîneur, José Mourinho, qui peut le regarder dans les yeux sans s’excuser, comme une invitation à se sortir les doigts tout en étant choyé, avec la certitude qu’au bout du compte la victoire va arriver. Et tactique avec un retour sur un flanc, définitivement la zone où le talent du môme de Funchal s’exprime le mieux. Car recentré sous les ordres de sir Alex, Ronaldo avait abandonné son influence dans le jeu pour ne plus se concentrer que sur le but. Les statistiques avaient suivi, son impact technique avait souffert. Sur un flanc, l’homme aux 3000 abdos/jour peut lâcher les chevaux et son dribble, plus fait de puissance que de réelle élimination dans les petits espaces, et prendre sa vraie mesure, bien davantage que dans la touffeur de l’axe. Et comme les principes “mourinhesques” restent avant tout de contrer, la concordance entre cette philosophie et l’identité de jeu de Ronaldo (vitesse, initiatives individuelles) semble parfaite.

Messi, la petite révolution de Pep

Le replacement du joueur formé au Sporting prend encore plus de saveur quand on constate que dans le même temps, Lionel Messi, lui, a été recentré. Auparavant, l’Argentin ambiançait le flanc droit, personnifiant comme aucun autre la mode des ailiers inversés (les gauchers à droite et vice versa). Mais depuis la saison passée, Pep Guardiola a bouleversé, mine de rien, cette tradition ancienne du 4-3-3 héritée de Cruyff, soit deux “vrais” joueurs de couloirs et une pointe. Une retouche légère vers une manière de 4-3-1-2 où Messi évolue en “dix” derrière deux attaquants (Villa et Pedro le plus souvent) qui n’hésitent pas à s’écarter. Résultat : plus libre de ses mouvements, plus obligé de se replacer à toute berzingue sur son flanc gauche, la Pulga est désormais toute entière tournée vers la finalisation. Et si ce réajustement opéré sur-mesure pour le Gaucho a fait une victime de marque l’an dernier, Ibrahimovic pour ne pas le nommer, il a incontestablement porté ses fruits si l’on en croit les chiffres d’extraterrestre de Messi. Et même si Cristiano Ronaldo mène le bal au classement du pichichi (14 buts en Liga contre 13 à son rival), c’est bel et bien le gamin de Rosario qui domine, toutes compétitions confondues : 25 buts en 22 matches contre 20 en 22 rencontres pour le Portugais.

Messi, plus de talent absolu

Mais si la vérité des deux dernières saisons semble parler pour Messi, quid de la valeur intrinsèque des deux phénomènes ? Incontestablement, Cristiano Ronaldo est le plus complet des deux. D’ailleurs, n’ y a-t-il jamais eu d’attaquant aussi complet dans l’histoire ? Rapide, puissant, technique, adroit, les deux pieds, la détente, le timing, dans tous les secteurs ou presque, l’homme de Madère mérite quasiment la note maximale. D’autant qu’il faut lui ajouter une autre qualité invisible : ce mec est un des plus gros bosseurs de tous les temps. Anecdote d’un proche de Benzema : « Karim venait d’arriver à Madrid. Après l’entraînement, il filait sous la douche. Avant qu’un jour, Ronaldo ne lui montre sa spéciale, après la séance. En comparaison, l’entraînement collectif n’était qu’un échauffement » . Problème pour Ronaldo : Messi, du haut de son mètre soixante-neuf et de ses 67 kg tout mouillé, paraît capable de faire encore mieux que lui. Et sans squatter la salle de fitness, hein. Car plus encore que le Portugais, l’Argentin respire le foot. Son feeling avec le ballon est encore supérieur à la technique pourtant sans faille de Ronaldo, sa justesse plus grande que les choix parfois forcés du Madrilène (capable de tirer de 40 mètres près d’une ligne de touche, le genre de précipitation que ne connaît pas Messi) et son rapport technique aux autres bien plus naturel que celui de CR7, pour qui la percussion individuelle reste toujours le plan A. Et chacun de se rappeler la sentence de Stoichkov… Mais au fond, si le talent absolu du Blaugrana est sans doute plus grand, les deux incarnent parfaitement leurs clubs respectifs. Jeu court et ultra collectif de Messi chez le “Mes que un club”, brillance individuelle et star system de Cristiano à la Maison Blanche. Un poncif égalitariste ? Pas tant que ça quand on se rappelle comment Messi a galéré au sein d’une équipe d’Argentine moins bien structurée que le Barça et combien Ronaldo s’est troué depuis deux ans en Seleçcao avec des partenaires moins bons qu’à MU ou au Real. Et comme un fait exprès, le Portugais renaît en sélection (avec ce qui aurait dû être le but de l’année face à l’Espagne) tandis que l’Argentin vient de cogner le Brésil à lui seul. Les deux derniers Ballon d’Or ne se lâchent décidément pas d’une semelle. Alors ce soir, au-delà de la guerre des chiffres et des matches à distance, il faut régler ça. Face to face !

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