- Ligue des champions
- Groupe G
- Barcelone/Spartak Moscou (3-2)
Messi sauve le Barça
Poussif sans Iniesta, Barcelone est venu à bout du Spartak Moscou (3-2) qui menait encore au score à vingt minutes du coup de sifflet final. Tello et Messi sont les hommes du match.
FC Barcelone – Spartak Moscou : 3-2 Buts : Tello (14e) et Messi (71e et 80e) pour le Barça. Dani Alves (29e csc) et Romulo (58e) pour le Spartak
Messi, Messi. Encore et toujours Lionel Messi. Après le Real Madrid mardi soir, c’est le FC Barcelone qui a bien failli offrir une mauvaise surprise à ses fans pour son premier match dans le groupe G. Face à un vaillant Spartak Moscou qui menait jusqu’à la 70e minute, les Blaugrana, hyper fébriles défensivement, s’en sont remis, comme bien souvent, à celui qui a décidé de ne plus s’arrêter de marquer. Lionel Messi, donc.
Le csc d’Alves
Première surprise, David Villa débute sur le banc. Pas de MVP donc, mais un MTP avec Messi, Tello et Pedro. Deuxième surprise, la bonne entame de match du Spartak Moscou. Pendant cinq minutes, les Russes ont la maîtrise du ballon. Romulo s’essaye même à un retourné acrobatique. Mais la machine barcelonaise prend rapidement le dessus, et ce, malgré la sortie sur blessure de Piqué et l’entrée de Song qui forme une charnière centrale inédite avec Mascherano. Messi crée les premières brèches dans la défense du Spartak. Un 4-5-1 se dessine rapidement côté russe. Le pressing de McGeady et Ari s’avère vain et offre même des espaces sur les côtés. Côté gauche justement, Tello efface Kombarov d’un crochet intérieur avant d’enrouler son ballon du droit, petit filet opposé. Dikan est battu (1-0, 14′). Messi n’est pas loin de plier le match quelques minutes plus tard mais sa frappe frôle le cadre.
Dans la foulée, l’Argentin est signalé à tort en position de hors-jeu alors qu’il se présente seul face à Dikan suite à un service parfait de Xavi. Sur un ballon de récupération, Emenike est lancé côté droit. L’attaquant nigérian prend Mascherano de vitesse et centre fort devant le but. Dani Alves conclut parfaitement l’action d’un beau plat du pied du droit. Oups (1-1, 29′). Le Spartak marque ainsi sans avoir tiré une seule fois au but. Inzaghi approuve. Le Barça remet tout de suite la pression sur la défense de Myaso, qui multiplie les fautes et écope de trois cartons en moins de quinze minutes. Busquets puis Fàbregas, tous deux servis par Xavi, manquent de peu de redonner l’avantage aux leurs. A la mi-temps, Barcelone est tenu en échec. C’est la troisième surprise de la rencontre.
Messi sauve Barcelone
Bougé par Tello en première période, Kombarov cède sa place à Makeev dès le retour des vestiaires. Le jeune latéral russe est tout de suite mis dans le rythme par Adriano qui le provoque et arme une frappe du droit trop molle pour inquiéter Dikan. Sur l’action suivante, Dani Alves se voit refuser un but pour une position de hors-jeu très légère mais bien réelle. Le Barça tourne à 80% de possession dans cette entame de seconde période, mais l’absence d’Iniesta se fait cruellement sentir. L’absence d’un véritable attaquant aussi. Messi décrochant énormément, la présence de Villa pour se positionner dans l’axe aurait par exemple pu être déterminante. Du côté du Spartak, Emenike est le seul réel danger. L’ancien joueur de Fenerbahçe offre un bon ballon à McGeady dont la frappe puissante passe au-dessus du but de Valdés.
Et là, tournant. Dikan repousse une reprise de volée de Messi à bout portant. Ari lance le contre. Servi plein axe, McGeady décale Rômulo qui trompe Valdés d’une frappe croisée du droit (1-2, 58′). Dans un Camp Nou éteint, les hommes de Vilanova ne paniquent pas. La solution vient une nouvelle fois de Tello qui se joue (trop) facilement de McGeady et centre en retrait pour Messi. La Pulga n’a plus qu’à (2-2, 71′). Alors que le MVP est enfin reformé avec l’entrée du Guaje à la place de Tello, la pression sur le but moscovite devient insoutenable. Les hommes d’Unai Emery plient, commettent faute sur faute et craquent sur un centre de Sanchez victorieusement repris de la tête par Messi (2-3, 80′). Pedro manque le break, mais les Moscovites n’en peuvent plus. Sans briller, loin de là, le Barça débute sa campagne européenne par une victoire. Par contre, où est passé Fàbregas sérieux ?
Par Quentin Moynet