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Mes que un derby

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Mes que un derby

Pas la rage d'un Atlético/Real, rien à voir avec la chaleur d'un Betis/FC Séville, surtout pas l'émotion d'un Bilbao/Real Sociedad. Espanyol/Barça, ce n'est souvent qu'un match de plus en Liga, le derby le moins intéressant d'Espagne. Sauf cette saison, où la meilleure équipe à domicile du championnat d'Espagne reçoit la meilleure équipe à l'extérieur.

L’Espanyol Barcelone est quatrième au classement. Ce sont des choses qui arrivent quand on gagne tous ses matchs à domicile. En sept sorties sur leur pelouse, les hommes de Pochettino ont gagné sept fois. Cornellà-El Prat, plus qu’un nom de planète à la Battlestar Galactica, le nouveau stade des pericos (les perruches, le surnom des joueurs de l’Espanyol), investi la saison dernière, est devenu une forteresse quasi imprenable du Royaume d’Espagne. Ce que confirme Josep Guardiola : « C’est un des stades les plus difficiles d’Espagne. L’Espanyol est une équipe qui vient te chercher, qui veut avoir le ballon, qui sait le ressortir proprement et qui imprime un gros rythme et beaucoup d’intensité » . Autant le dire tout net, l’autre club de Barcelone n’a peur de personne et surtout pas du voisin. « On est convaincu qu’on peut leur faire du mal. On peut leur repeindre la gueule si ils ne sortent pas sur le terrain ultra-motivés. C’est une très grande équipe mais ils ont intérêt à faire attention à nous » . Ces propos sont signés du buteur argentin Osvaldo qui enchaine : « Peut être que le Barça n’est pas habitué à ce que l’adversaire n’ait pas peur. Nous, quand on n’a pas le ballon, on veut le récupérer, mais sans mauvaise intention » . L’Espanyol Barcelone made in Pochettino, c’est du combat avant tout, un énorme impact physique et un respect absolu du positionnement. Un style résumé presque poétiquement par Osvaldo : « Il faudra garder la tête froide et le cœur bien chaud, ne pas oublier qu’on devra courir et mettre la jambe où il faut » .

Coté Barcelone Futbol Club, on s’attend à ramasser quelques semelles, mais pas que. Seydou Keita témoigne : « L’Espanyol avant, c’était que du physique, mais aujourd’hui, ils ont absolument toutes les armes » , bien relayé par son capitaine Carles Puyol. « Le match contre l’Espanyol est le plus compliqué qu’on a eu pour le moment » assure le chevelu. Pendant la semaine préparatoire au derby, Mauricio Pochettino s’est essayé à plusieurs schémas, il a un temps envisager d’adapter son jeu à celui de son adversaire du soir, de compacter davantage pour laisser moins d’espaces. Et puis non, l’ancien défenseur du PSG alignera son équipe-type dans sa configuration idéale à savoir le double pivot Javi Márquez et Raúl Baena avec Joan Verdú en numéro 10 derrière le trio d’attaquants Luis García, José Callejón et Osvaldo. Face à ce Barça, que beaucoup d’observateurs définissent comme la plus grande équipe de l’histoire de ce sport, rien ou presque ne semble fonctionner. Si l’adversaire s’adapte, il en prend 5 (cf Real Sociedad la semaine dernière), si l’adversaire décide de jouer son jeu, il en prend 5 aussi (cf Real Madrid il y a un mois). Surtout que le Barça alignera de nouveau en défense centrale la paire Piqué-Puyol. Avec sa charnière championne du monde, l’équipe de Guardiola n’a jamais perdu un match de championnat. En 35 matchs, ils en ont gagné 30 et fait 5 nuls. Mieux, lors des 13 derniers matchs qu’ils ont joué ensemble, ils ont gagné les 13.

Oui mais voilà, cet Espanyol-là, cru Pochettino, est la seule équipe à avoir battu le Barça des 6 coupes (2009) sur son propre terrain, au Camp Nou. Surtout, le FC Barcelone a appris à ses dépens, à respecter l’Espanyol… Le 9 juin 2007, le Barça a tout en main pour remporter de nouveau la Liga. Il mène sur sa pelouse 2-1 face à l’Espanyol pendant que le Real, perd à Saragosse. A la 89ème minute, Raul Tamudo égalise alors que dans la même minute Van Nistelrooy en fait de même. Ce sera le Tamudazo, le championnat enlevé par l’Espanyol au Barça, là encore sur sa pelouse. Dans une guerre marketing intense entre les deux clubs de la ville, le Mes Que Un Club vient de se faire trashtalker par vidéo. Tout le monde se souvient de l’appel à la Remuntada du Barça face à l’Inter l’an dernier, et bien cette saison, l’Espanyol l’a joué dans les mêmes codes avec un petit film qui appelle à l’orgueil blanquiazul, le tout saupoudré d’une punchline qui va bien, à destination du Barça : « vous n’êtes pas notre rival, vous êtes notre ennemi » . Une certitude donc que ce derby-là, sera un plus qu’un simple derby.

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