- C1
- Quarts
- Barcelone-PSG (1-4)
Dembélé et Barcola, les ailes du plaisir
Buteur à l’aller et au retour, Ousmane Dembélé a su retrouver son efficacité face au but au meilleur des moments. Pendant que son compère de l’autre côté, Bradley Barcola, a changé le destin de cette rencontre en provoquant l’expulsion de Ronald Araújo.
L’histoire nous a montré qu’il est impossible de prévoir quoi que ce soit en football. Tout peut arriver, même des situations que personne n’aurait jamais imaginées. Pourtant, s’il y a bien une chose prévisible qui arrive à chaque fois, c’est le joueur qui marque face à son ancienne équipe. Et cette double confrontation l’a encore montré avec le pion de Dembélé à l’aller puis cette égalisation avant la mi-temps lors du retour combiné au penalty gratté pour permettre à Kylian Mbappé d’offrir la qualification au PSG. Peu importe si jusque-là Dembouz n’avait planté qu’un but depuis son arrivée dans la capitale, peu importe s’il n’avait marqué que deux buts en phase à élimination directe avec le Barça, peu importe s’il s’est montré maladroit dans l’exécution de ses corners ou dans ses combinaisons avec Hakimi, cette théorie du but face à son ex n’a jamais été contredite. Comme celle qui veut qu’un joueur pris à partie par le public (insultes, sifflets, billets « Judas » avec sa photo) arrive toujours à faire taire ces mêmes supporters.
Barcola, le facteur X
Tout sourire avec son trophée d’homme du match à l’issue de la rencontre, où il a spoilé la qualification du Borussia que Canal + essayait de garder secrète, Dembélé peut remercier son compère de l’autre aile : Bradley Barcola. À l’aller, son entrée en jeu à la pause, combinée au replacement de Dembouz sur un côté, avait déjà changé le visage du PSG qui avait alors inscrit deux buts en 6 minutes. Au retour, c’est encore lui qui a permis à Paris de se remettre dans le droit chemin après l’ouverture du score de Raphinha en faisant vivre un cauchemar à Jules Koundé, mais surtout en provoquant l’expulsion de Ronald Araújo avant de faire la passe décisive à Ousmane Dembélé. Il est très loin, le Barcola du début de saison qui n’avait le droit qu’à des bouts de match et qui vendangeait des occasions face à Newcastle. Pourtant, Luis Enrique a toujours continué d’avoir confiance en son ailier tressé qui est désormais toujours titulaire lors des matchs qui comptent, comme c’était le cas lors du huitième aller de Ligue des champions face à la Real Sociedad, où c’était déjà lui qui avait permis au PSG de prendre le large après s’être fait malmener pendant 45 minutes.
Ce rêve bleu
Replacé dans l’axe face à Rennes en Coupe de France (1-0), face à l’OM en Ligue 1 (2-1) ou lors de la première période du quart de finale aller face au Barça, Ousmane Dembélé avait montré de belles choses, mais cette double confrontation a rappelé que c’est sur le côté qu’il est le plus heureux. Et le plus dangereux. Le point commun entre les trois premiers matchs cités ? L’absence de Barcola, blessé lors de la trêve internationale avec les espoirs. Une catégorie qu’il ne reverra probablement pas puisqu’il est évident que Didier Deschamps, devant son écran de télévision et profitant des yeux de son adjoint Guy Stéphan présent à Montjuïc, a vu les progrès de l’ancien Lyonnais, ainsi que ses débordements sur son couloir et sa faculté à faire exploser à lui tout seul un bloc défensif. Même si DD a du mal à intégrer des nouveaux joueurs à son groupe, la blessure de Coman et la méforme de Kolo Muani vont probablement jouer en faveur de Barcola qui pourrait visiter l’Allemagne cet été. Avant cela, il pourra déjà goûter aux pelouses allemandes lors de la demi-finale face à Dortmund. Et même s’il adore changer de composition à chaque match, Luis Enrique ne devrait plus bouger ses ailes où Barcola et Dembélé sont partis pour s’installer encore de longues années. Et bonne nouvelle pour Dembouz, c’est encore un ancien club à lui qui se retrouve sur le chemin des Parisiens. L’occasion de prouver une nouvelle fois la force de la théorie de l’ex.
Par Steven Oliveira