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Mendes, l’autre Lucas

Par Swann Borsellino
3 minutes
Mendes, l’autre Lucas

Il est brésilien, il joue en France, il s’appelle Lucas, mais bizarrement, son nom ne fleure pas bon le sable chaud des plages de Copacabana et d’Ipanema. Discret sur le terrain et en dehors, le Marseillais Lucas Mendes s’est fait une place de choix dans l’axe de la défense phocéenne. Associé à Nicolas Nkoulou, le natif de Curitiba forme avec le Camerounais, une charnière imperméable. Un bon coup pour l’OM.

« Vingt Lucas pour le prix d’un » . Ce n’est pas la promo d’un supermarché brésilien mais la simple illustration du clivage économique Paris/Marseille. Paris a déboursé 40 millions d’euros pour s’offrir Lucas Moura, et quelques matchs ont suffi pour que l’on se rende compte qu’il faudrait compter sur l’enfant de São Paulo lors des saisons à venir. L’OM a dépensé vingt fois moins pour engager Lucas Mendes, et quelques matchs ont suffi pour que Souleymane Diawara pose ses fesses sur le banc de touche phocéen. Moins de zéros après la virgule et moins de virgules tout court. Très discret, peu médiatisé, au bled comme en France, l’autre Lucas de la Ligue 1 réalise une année 2013 d’excellente facture. Arrivé en terre phocéenne pour deux petits millions d’euros, le natif de Curitiba est l’un des rares bons coups de l’OM sur le marché des transferts. Et dire qu’il n’était arrivé que pour jouer les doublures de Jérémy Morel…

Des débuts timides

Il faut dire que l’été 2012 n’était, pour un anonyme, pas le meilleur moment pour débarquer en France. Qui plus est à Marseille. Pendant que le Paris Saint-Germain faisait ses emplettes sur l’avenue Montaigne, Lucas Mendes arrive dans le sud de la France sur la pointe des pieds, lors des ultimes heures d’un marché estival estampillé Tati Barbès. Un inconnu de plus à ranger avec les Kassim Abdallah et bientôt, Modou Sougou. Les premiers mois donnent raison aux éternels pessimistes. L’adaptation est difficile, Lucas ne parle que portugais, a quitté son pays natal pour la première fois et, on a tendance à l’oublier, n’a que 22 ans. Le Brésilien ne joue son premier match qu’à la fin du mois d’octobre, une entrée lors de la sémillante défaite phocéenne à Troyes. Quelconque. S’ensuivent quelques matchs en fin d’année, une entrée puis une expulsion à Bordeaux, puis une victoire à Bastia et deux face à Toulouse et Saint-Étienne. Ses trois premières dans l’axe central avec Nicolas Nkoulou. Ses deux premières rencontres terminées sans prendre de but. Le début d’une belle histoire d’amour.

Le mariage pour tous

En cette période de mariage pour tous, Nicolas Nkoulou et Lucas Mendes pourraient vite passer devant Jean-Claude Gaudin. Depuis le début de sa relation, le couple brésilo-camerounais a disputé 17 matchs, n’a encaissé que onze buts et est rentré neuf fois à la maison sans avoir pris de pion. Ce fut le cas lors des cinq dernières sorties de l’OM, même s’il faut bien admettre que cette charnière complémentaire doit également ses bonnes statistiques à la forme retrouvée de Steve Mandanda. Mais le temps a passé et a joué en faveur de Lucas Mendes, qui est monté en régime. Toujours discrètement. Lui, qui a vu en Modou Sougou l’arrivée d’un traducteur, affirme que malgré la barrière de la langue, « la communication est très bonne avec les partenaires de la défense » . Une bonne nouvelle pour l’arrière-garde phocéenne et pour le club qui ne serait certainement plus second avec Souleymane Diawara titulaire en charnière centrale. D’autant que Lucas Mendes est aussi une bonne affaire financière. D’un point de vue salarial, il s’inscrit dans la lignée des dernières signatures de l’OM à « bas coût » (il toucherait, selon le Phocéen, 75 000 euros mensuels, contre 180 000 pour le Sénégalais). Dur sur l’homme, bon de la tête, pas maladroit avec ses pieds, le gaucher qui était arrivé pour doubler le poste de latéral gauche a donc convaincu dans l’axe où il forme avec Nkoulou, une belle charnière de la génération 1990. Si le placement est un peu trop aléatoire parfois, le joueur repéré par Jean-Philippe Durand est, et c’est assez rare pour le souligner, un bon coup de l’OM sur le marché des transferts. José Anigo aime ça.

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