- Espagne
- Liga
- 14e journée
- Real Madrid/Celta Vigo (3-0)
Même laid, ce Real s’impose
Les apparences sont trompeuses. Larges vainqueurs du Celta Vigo (3-0), les Merengues ont pourtant galéré comme rarement cette saison. Histoire de remporter leur 18e succès de suite, ils s'en sont remis à Ronaldo, auteur d'un triplé plein de « renardise ».
C. Ronaldo (35′), C. Ronaldo (65′), C. Ronaldo (82′) pour Real Madrid
Il a suffi d’un coup de sifflet. Lancé en profondeur, Ronaldo devance Jonny et trébuche. Les bras levés au ciel, il piège Undiano Mallenco et récolte un penalty tombé du ciel. Avec cette ouverture du score tardive pour les standards madrilènes de cette saison (35e), le Real Madrid fait le plus dur. La seconde mi-temps ne sera qu’une formalité. Une formalité indigeste, mais une formalité quand même. Vainqueur 3-0 grâce à un hat-trick de son bestial Cristiano Ronaldo – qui a par la même atteint les 200 banderilles en Liga et battu le record de triplés du championnat –, il reprend ses distances avec l’Atlético Madrid et attend le derby barcelonais sans pression. Mieux, les hommes d’Ancelotti enchaînent une 18e victoire consécutive et remplissent de nouveau les livres d’histoire de la Maison Blanche. Pour autant, tout n’a pas été parfait. Agaçants à rouspéter contre chaque décision arbitrale, les Madridistas ont endormi le Bernabéu et montré une légère baisse de forme. Personne ne leur en tiendra rigueur, eux qui pointent ce soir à la première place du championnat.
Un Ronaldo, comme à la piscine
Telle une vache en action, une pluie diluvienne se déverse sur le Santiago Bernabéu et souhaite la bienvenue aux 22 acteurs de ce choc. Habitué à ce temps tout ce qu’il y a de plus galicien, le Celta s’accommode au système merengue. Bien en place au milieu, malicieux à la faute « intelligente » , les hommes d’Eduardo Berizzo enquiquinent Ronaldo et consorts. 300e match de Liga sous le maillot blanc oblige, Sergio Ramos apporte le surnombre sur phase arrêtée. À la réception d’un cafouillage, il offre ses premières sueurs froides à Sergio. Les offensives s’enchaînent, mais toujours un pied adverse, un contre défavorable ou une imprécision technique empêche le Real de faire trembler les filets. Animé de bonnes intentions et gorge déployé depuis le coup d’envoi, le Santiago Bernabéu pique peu à peu du nez. La bicyclette de Ronaldo (18′) et sa reprise suite à une longue transversale de Marcelo (27′) réaniment vaguement l’antre madridista, c’est bien la petite centaine d’aficionados venue de Galice qui festoie. La mi-temps arrivant, les visiteurs s’enhardissent et laissent des espaces aux flèches locales. Cherché dans le dos des centraux, Ronaldo s’essaye au plongeon et obtient les faveurs des juges. Penalty, ficelle, et un match qui se décante. Les 22 acteurs peuvent aller se réchauffer.
Mais Ronaldo avec 200 buts en Liga !
Pour ce second acte, la pluie cesse. Le rythme, lui, est toujours aussi peinard. Après une précoce et timide tentative d’Orellana, le Celta prend le pas sur le Real. Sans solution devant et avec un déchet technique inhabituel, les hommes d’Ancelotti doivent subir la blessure de James et, donc, une réorganisation tactique. Avec l’entrée d’Arbeloa, Carvajal monte d’un cran et Bale prend le couloir gauche. Une mue que ne digère aucun Madridista, joueurs et supporters confondus. Dans un silence aussi glaçant que le froid qui l’entoure, le Bernabéu s’en remet aux contre-attaques de ses protégés. Et à la chance, aussi. Après avoir repoussé une frappe puissante de Bale (62′), Sergio ne peut rien trois minutes plus tard. Tout heureux d’être à la retombée d’un ballon mal dégagé par l’arrière-garde de Vigo, Cristiano Ronaldo arme et trompe le portier du Celta. Avec le break en poche, le Real fait dans la gestion. Tranquillement, à l’instar de Baptiste, il attend et lance ses contres. Ronaldo, toujours à l’affut, en profite pour caler dans les dernières minutes son petit triplé personnel. Un troisième pion synonyme de 200e but en Liga (en 178 matchs !) et d’une fin de match dans un fauteuil, lui qui retourne sous la guérite du Bernabéu pour assister à la 18e victoire consécutive de son Real.
⇒ Résultats et classement de Liga
Par Robin Delorme, au Santiago Bernabéu