Salut Mehdi. Alors comme ça, tu es le neveu de Zizou ?
Oui, on va dire que j’ai un oncle qui a eu une belle carrière (rires). Les gens sont conscients de ce qu’il a fait, de ce qu’il a gagné. Ce n’est pas difficile de vivre avec ça, on ne m’embête pas avec ça. C’est quelqu’un d’apprécié en France et dans le monde du football.
Et alors, il va comment en ce moment, Zizou ?
Il va très bien, son équipe, le Real Madrid Castilla, fait un bon début de championnat. Il est très content, c’est quelqu’un qui est toujours positif. C’est toujours bien de parler avec lui.
Tu le vois souvent ?
Le voir souvent non, ce n’est pas simple avec son emploi du temps. Après, on s’appelle chaque semaine, ça oui. On se parle, il sait tout ce que je fais.
C’est-à-dire ?
Il me donne des conseils dans le football, des conseils d’un oncle qui connaît ce milieu-là. Des conseils d’un oncle à son neveu. Il me dit de prendre du plaisir, de travailler dur, de ne pas avoir peur de tenter des choses, de jouer pour l’équipe et d’être tout le temps au top sans oublier de se reposer. Des conseils qu’il a suivis tout au long de sa carrière.
Il me dit de prendre du plaisir, de travailler dur, de ne pas avoir peur de tenter des choses.
Parle-nous un peu de toi. Tu joues quel poste ?
Je suis un milieu défensif.
Et tes qualités majeures ?
L’envie de réussir, la vision du jeu, les passes. En revanche, je dois travailler les duels à la tête, le combat physique. Je manque encore d’agressivité.
Quel est ton quotidien ?
J’habite sur Marseille. Je fais les allers-retours. Parfois, je ne dors pas loin, chez les collègues de l’équipe. Je vis complètement pour le football.
Tu joues donc au Pontet, un club qui évolue en CFA.
Voilà. J’ai grandi à Marseille et j’ai joué en jeunes au FC Burel. Puis, j’ai été transféré chez les U19 de Gignac (le club hein, pas le joueur, ndlr), et ensuite j’ai fait deux ans à Istres, d’abord en L2, puis National. C’est après ma deuxième saison à Istres que j’ai été mis en contact avec Le Pontet. En fait, avec le président de ce club, on connaît en commun Kader Nasri qui s’occupe de moi. Il m’a conseillé au club. Le président m’a appelé, puis ils ont souhaité me faire signer suite aux bons échos qu’ils avaient reçus de mes performances.
Pourquoi est-ce qu’Istres n’a pas souhaité te conserver ?
Il y a eu quelques petits problèmes. Des changements qui ont fait que l’entraîneur ne comptait pas sur moi. Dans ce genre de situations, cela ne sert à rien d’insister. J’ai préféré partir dans un club où l’on me désirait vraiment.
À Istres, il y a eu quelques petits problèmes. Des changements qui ont fait que l’entraîneur ne comptait pas sur moi.
Le début de saison est plutôt difficile…
Je n’ai pas pu trop jouer, car j’ai eu quelques problèmes physiques et de santé. J’étais dans le groupe pour les deux premiers matchs, je suis rentré contre la CFA de Nice, mais je n’ai pas encore marqué.
Le niveau amateur n’est-il pas trop difficile pour espérer sortir du lot ?
Dans tous les cas, c’est difficile. Il faut toujours se battre pour avoir sa place. Il faut toujours travailler dur, c’est le travail qui paye. Le niveau CFA est plus un tremplin qu’un moyen de gagner sa vie. J’espère regoûter au National et pourquoi pas à la Ligue 2.
Tu as signé un contrat d’un an là-bas. Pourquoi pas plus ?
Le foot, c’est un peu aléatoire. On peut être tout en haut de l’affiche et d’un coup se retrouver tout en bas. Je veux réussir et m’en donner les moyens. Maintenant, je ne tomberais pas de haut non plus si je ne réussissais pas. Je ferai tout pour réussir. Mais il y a peut-être des joueurs meilleurs. Il faut aussi un peu de chance, tomber sur les bonnes personnes et surtout ne pas se blesser. Pour le moment, je m’occupe du terrain. Et dans un coin de ma tête, je pense toujours à plus tard, j’aimerais bien devenir entraîneur ou superviseur pour un club. Je donne aussi un coup de main à mon père et mes oncles qui gèrent le complexe sportif Z5 à Aix-en-Provence.
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