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Mehdi Léris : « Je n’étais pas habitué au rythme italien »

Propos recueillis par Maeva Alliche
6 minutes
Mehdi Léris : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je n’étais pas habitué au rythme italien<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Snobé par les centres de formation français, Mehdi Léris tape dans l’œil du Chievo Vérone à quinze ans alors qu'il évolue au Stade Montois. Le jeune attaquant français fait toutes ses classes en Vénétie, rejoint la Juventus en prêt la saison dernière, avant de finalement reposer ses valises dans la ville de Roméo et Juliette pour y faire ses premiers pas en Serie A. La tête sur les épaules, le natif de Mont-de-Marsan revient sur son début de parcours.

Bonjour Mehdi, pour commencer, que penses-tu de tes débuts en pro cette saison ?Je suis très content, j’ai joué mon premier match de Serie A. C’était mon rêve depuis le début et puis on a une belle équipe. C’est sûr que j’aimerais jouer un peu plus, mais bon, c’est le début, j’apprends, donc ça va.

Tu as été repéré à quinze ans par le Chievo Vérone alors que tu évoluais au Stade montois, est-ce que tu as conscience que ta trajectoire est assez rare ?J’ai été bon au bon moment. Je savais qu’à Clairefontaine (il y jouait la Coupe de France en U15 ndlr), c’était ma chance et que c’était le seul moment où il allait y avoir du monde pour me regarder. Je savais qu’il fallait que je sois à fond, que je donne tout ce que j’avais pour ne pas regretter. Et sur ce match-là, j’ai tapé dans le mille. J’ai été surpris quand les recruteurs du Chievo m’ont approché, mais j’y croyais tellement fort que je savais qu’à un moment ou à un autre, j’allais réussir à taper dans l’œil de quelqu’un.

Qu’est-ce qui a plu aux recruteurs du Chievo selon toi ?Ma maturité sur le terrain. Je comprenais bien le jeu à ce moment-là. Après, ils ne se sont pas dit : « Celui-là, c’est le meilleur, il faut qu’on le prenne. » Ils ont voulu m’essayer en test pour voir ce que ça donnait. Contrairement aux clubs français, ils ne se sont pas arrêtés à mon physique. J’étais un peu frêle et assez lent, mais ils ont vu ce que je pouvais leur apporter sur le long terme.

Je suis satisfait parce que j’ai fait mes débuts en Serie A, alors que les jeunes avec qui j’étais l’année dernière sont dans des clubs en Serie B où ils ne jouent même pas.

Ça n’a pas dû être facile pour tes parents de te laisser partir à quinze ans en Italie ? Ils ont hésité, ils trouvaient que j’étais trop jeune pour partir. Mais j’étais tellement obsédé par l’idée d’y aller qu’ils ont fini par donner leur accord. Mon père avait peur que je lui en veuille toute ma vie, s’il refusait. Les premiers mois à Vérone ont été durs, je ne parlais pas la langue, je ne connaissais personne. Je me rappelle d’une fois où j’ai failli tout lâcher, mais mon père m’a demandé d’attendre. J’ai eu la chance qu’il y ait des Français plus âgés que moi dans le même centre. Ils m’ont aidé, ils m’ont appris à parler italien. Je n’ai pensé qu’au foot, j’ai serré les dents et, au bout de six mois, j’ai fini par être bien.

Comment tu as vécu le passage d’un club amateur à un club pro comme le Chievo, ça a dû être particulier ?Oui, un peu, mais ça n’était pas un autre monde non plus. On avait un stade ce qu’il y a de plus normal, et les installations n’étaient pas ouf non plus avant qu’ils ne refassent tout. En revanche, quand j’ai été prêté à la Juventus l’année dernière, là j’ai vu un autre monde.

Justement, tu parles de la Juve, comment t’es-tu retrouvé là-bas ?J’avais fait une très bonne saison avec les jeunes du Chievo l’année précédente, la Juventus a voulu me prendre en janvier, mais ça ne s’est pas fait. À la fin de la saison, les dirigeants turinois sont revenus à la charge. Ils voulaient d’abord m’acheter, mais les deux clubs ne se sont pas entendus et ils ont finalement réussi à négocier un prêt. Quand je suis arrivé à Turin, ça m’a fait bizarre au début. En matière de jeu et de physique, les deux premiers entraînements étaient intensifs, surtout que je n’étais pas habitué au rythme. Au bout d’un certain temps, j’ai réussi à m’y faire.

Tu es finalement revenu au Chievo cette saison. Pourquoi la Juve ne t’a pas conservé ?Il y avait une option d’achat, mais les deux clubs n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Je n’ai pas compris sur le moment. Mais, après coup, je suis content parce que si j’étais parti à la Juve, ils m’auraient envoyé en prêt. Je ne sais pas où j’aurais fini, peut-être en Serie B, peut-être à l’étranger. Tandis qu’ici, j’ai fait la prépa, je n’étais pas sûr de rester et, à la fin, ils m’ont dit : « Tu vas avoir du temps de jeu, il faut que tu restes. » Pour le moment, je suis satisfait parce que j’ai fait mes débuts en Serie A, alors que les jeunes avec qui j’étais l’année dernière sont dans des clubs en Serie B où ils ne jouent même pas.

Contrairement aux clubs français, la Juventus ne s’est pas arrêtée à mon physique. J’étais un peu frêle et assez lent, mais ils ont vu ce que je pouvais leur apporter sur le long terme.

Tu es sur le banc depuis le début de la saison. Pour l’instant, tu as joué quatorze minutes contre la Juventus lors de la troisième journée. Tu ne t’impatientes pas trop ? En début de saison, j’ai été blessé, je ne suis pas encore à 100%, mais j’espère entrer en jeu dans les prochaines semaines. Ça dépend du coach, et surtout de moi à chaque entraînement, je ne me prends pas la tête. Je pense que cette année est plus centrée sur les entraînements, entre les catégories de jeunes et les seniors ça n’est plus la même chose, je dois m’habituer au rythme de jeu. J’apprends à chaque entraînement, c’est ce qui est important.

Ton début de parcours fait un peu penser à celui d’Antoine Griezmann. Est-ce qu’il y a un parcours de joueur qui te fait rêver ?Le parcours de Griezmann est un beau parcours, mais moi je vise toujours plus haut. Je suis encore jeune, mais si je peux faire mieux, je ferai mieux. Je vis au jour le jour, je me donne à fond à chaque entraînement et j’ai encore du temps, je n’ai que dix-neuf ans. Mais c’est sûr que son parcours est énorme ! Si, un jour, c’est possible pour moi d’avoir le même ou mieux, y a pas de soucis, je fonce.

Est-ce que tu t’es fixé des objectifs pour cette saison ?J’espère avoir plus de temps de jeu, ça c’est sûr. J’espère prendre mes marques en Serie A pour monter en puissance l’année prochaine.

Et tes objectifs sur le long terme ?Exploser en Serie A, tout simplement.

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